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Critique de Verteflamme


La civilisation grecque antique m'intéresse beaucoup, et je l'ai étudiée avec plaisir. En seconde, notre professeure d'Histoire nous avait dit qu'un piège récurrent était de comparer la démocratie athénienne à la démocratie contemporaine, ce qu'il fallait absolument éviter. Et, comme on peut s'en douter, il ne s'agit pas, dans ces trois conférences de Moses Finley (professeur d'Histoire proche de l'école de Francfort, américain naturalisé anglais à la suite du Maccarthysme), de jouer aux sept différences. Il s'agit de mener une réflexion de philo politique sur la démocratie.

Pour ce faire, des évènements historiques, des sources littéraires ainsi que des éléments juridiques (dont certains, comme la graphè paranomon, sont assez pointus) sont analysés. Dans le chapitre sur le débat et la liberté de parole, qui analyse le procès de Socrate, le délit d'impiété est examiné en détail. J'ai aussi apprécié le passage, dans le premier chapitre cette fois-ci, où il est dit que la Cité d'Athènes n'est pas un monde de l'écrit, mais de l'oralité.

Pour comprendre et apprécier pleinement cet ouvrage, il faut un minimum de culture, notamment grecque antique, et politique. Un défaut que le lectorat français pourrait lui prêter est (mais ce n'est pas la "faute" de Finley) qu'il est assez centré sur la culture anglophone, l'auteur étant américain naturalisé anglais. Ce sont ainsi des références de cette partie du monde qui sont mobilisées : Stuart Mill, la constitution des USA. Pourtant, même ce problème peut être résolu, puisque l'historien français Pierre Vidal-Naquet préface en "francisant" l'oeuvre. La Révolution Française, qui eut pour modèle l'Antiquité grecque, apparaît ainsi dans les premières pages.

Je vous laisse découvrir les réflexions de Finley sur l'apathie en politique, la théorie qu'il nomme élitiste, la nature d'une société politique, et d'autres sur l'un des concepts-phares de la politique contemporaine.
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