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Citations sur Le cirque du Dr Lao (12)

Saperlipopette ! s’exclama l’un des inspecteurs de l’hygiène. Je n’aurais jamais pensé qu’il pouvait exister des bêtes comme ça !
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Franchement, on ne pouvait pas dire que Me Frank Tull fût un homme tout d’une pièce. Un dentiste lui avait implanté des dents faites à sa mesure. Ayant la vue faible, il voyait le monde qui l’entourait à travers des verres à double foyer. Des verres si contournés que, sans eux, les choses avaient une telle distorsion qu’il ne les distinguait pas. Une plaque d’argent insérée dans sa calotte crânienne protégeait le trou qui y avait été ouvert lorsqu’on lui avait fait l’ablation de sa tumeur cérébrale. L’une de ses jambes était moitié métal, moitié fibre. Elle remplaçait celle de chair et d’os que lui avait donnée sa mère. Son abdomen était pris dans un appareillage à succion qui maintenait sa hernie double et empêchait ses entrailles de se répandre à l’extérieur. Un suspensoir interdisait à ses bourses de se balader à tort et à travers. Un fil de platine remplaçait son humérus gauche. Tous les quinze jours, il allait à l’hôpital se faire administrer une injection tantôt de salvarsan, tantôt de mercure – cela dépendait de la semaine – pour que Spirochaeta pallida ne lui rongeât pas trop l’âme. De temps en temps, on lui massait la prostate et on lui faisait des irrigations pour remédier à quelques autres défaillances techniques de sa machinerie. À l’occasion, on insufflait un gaz dans son poumon plat comme une crêpe, histoire de soulager l’autre. L’une, de ses oreilles était équipée d’une prothèse destinée à rendre les sons quotidiens plus audibles. Dans l’une de ses chaussures – celle de son bon pied –, il avait une voûte plantaire pour soutenir la cambrure. Une perruque dissimulait sa plaque crânienne. Il avait été opéré des amygdales, de l’appendicite et des végétations. Puis de la vésicule biliaire parce qu’il avait des calculs et son cancer des narines avait été cautérisé. On l’avait également opéré des hémorroïdes et du genou : il avait des épanchements de synovie. Il avait besoin de lavements et, de temps à autre, pour lui permettre de respirer malgré ses fosses nasales bouchées, il avait droit à une trachéotomie. Sa tête était maintenue par une minerve à cause de son cou brisé. En outre, il avait par intermittence des ongles incarnés. (...) L’avocat se rangea devant le cirque, descendit de voiture et traversa la rue pour voir les phénomènes.
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Cette publicité, rédigée en termes amphigouriques, avançait des affirmations qui auraient fait reculer Phinéas Taylor Barnum lui-même. A l'en croire, les artistes de sexe féminin avaient une plastique avec laquelle aucun âge d'or de la beauté ou de la culture physique n'était capable de rivaliser. L'esprit humain ne pouvait imaginer femmes plus ravissantes que celles qui pareraient de leurs charmes le spectacle. Bien que la race des hommes fut faite pour sécréter la grâce féminine tout comme la race des vaches de Jersey est faite pour produire du beurre, il était impossible de procréer demoiselles d'une vénusté plus parfaite que celles dont s'honorait le cirque en question...Non, ce n'était point les plus belles femmes du monde d'aujourd'hui: c'étaient les plus belles femmes du monde depuis l'origine des temps.
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Dévermifuger un sphinx est une tâche homérique.
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Il y a deux catégories de gens avec qui je ne discute jamais, fit alors le chef d’une voix écœurée. Les femmes et les abrutis. Et vous n’êtes pas une femme, mon vieux.
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Le satyre soufflait dans sa syrinx.Les nymphes dansaient.Le serpent de mer ondulait.Battant des ailes,la chimère remplit la tente de fumée.
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- D’ailleurs, qu’est-ce que c’est, la science ? s’exclama la petite campagnarde.
- La science ? rétorqua le Dr Lao. C’est de la classification, rien de plus. La science se contente d’étiqueter, de donner un nom à tout et à n’importe quoi.
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CHATS : sauvages dans les villes mais timides et effarouchés dans les bois. Ne sont plus adaptés nulle part.
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Le petit garçon obèse et café au lait : pendant sept ans, il avait mangé. Et puis, en quelques minutes, il fut mangé. Finit incorporé à la formule cellulaire du serpent de mer, honneur dont il se serait fort bien passé.
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La nature ne lui ayant pas prodigué toute la beauté et la grâce qu'elle considérait comme son dû, elle se couvrait, afin d'étoffer le peu qu'elle avait, d'objets en eux-mêmes beaux et gracieux dans l'espoir que leur abondance pallierait ses propres insuffisances en ce domaine. Des pendants d'oreilles en or et en pierres précieuses brimbalaient à ses lobes finement percés. Des onguents et des crèmes aux couleurs suaves mataient les pores de ses joues. Ses jambes étaient moulées dans des fourreaux de soie. Des anneaux d'argent criard, des bracelets ornés de gemmes scintillantes cliquetaient à ses poignets. A ses doigts étaient passées de petites boucles de métal incrustées de brillants. Elle plaquait du rouge sur ses lèvres. Une gaine et un corset maintenaient son ventre. Elle était chaussée d'étroits escarpins. Elle jetait sur ses épaules des fourrures de bêtes. Elle se faisait faire des permanentes. Elle enduisait de poudre son cou et sa gorge. Et elle vaporisait du déodorant sous ses aisselles, préalablement rasées. Ainsi modifiait-elle son teint, sa silhouette et son odeur, ainsi resplendissait-elle de métal brillant, de peaux chatoyantes, de soies aux reflets mats et de pierres flamboyantes. Pourtant, ces atours eux-mêmes ne lui conféraient pas la beauté à laquelle elle aspirait si ardemment. Et ce fiasco la rendait parfois malade. Rien, alors, ne pouvait la guérir sinon les autres pierres brillantes que Franck lui achetait.
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