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Critique de Malivriotheque


Dick Diver est psychanalyste et épouse sa jeune patiente Nicole, richissime fille de. Mais au bout de quelques années, le couple n'est plus sur la même longueur d'ondes, bien qu'il doive continuer à sauver les apparences, e qui agace la jolie Rosemary, tombée sous le charme du séduisant docteur...

Malgré une part autobiographique, Tender is the Night ressemble en de nombreux points au Great Gatsby : des soirées, du fric, des lieux huppés, de l'alcool, des gens super riches et super beaux, un amour impossible sous le soleil d'été... et de l'eau comme paysage. Devons-nous alors présumer que Fitzgerald ne sait écrire que d'une seule façon ? Ce livre est dans son premier tiers d'un ennui monstre et pourrait presque se comparer au pauvre destin des Kardashian blindés de pognon qui sortent partout avec leurs amis et pour qui on devrait se sentir mal quand ça ne va pas. Cette fois, après le quartier très chic des Hamptons où Gatsby n'en pouvait plus de scruter la lumière verte sur le ponton de Daisy, Fitzgerald nous embarque sur la French Riviera, coin non moins huppé qui fait encore plus glamour de par son caractère lointain pour des Américains qui sont friands des charmes de la France. Lu en anglais, le récit réserve moult petits passages dans la langue de Molière qui ne sont même pas traduits en notes de bas de page pour ceux qui auraient oublié d'apprendre le français, plaçant ainsi la langue dans un contexte encore plus élitiste (cela me rappelle Umberto Eco qui se vante bien trop de connaître plusieurs langues et attend que tout le monde en fasse autant, ou certains auteurs, comme Cormac McCarthy qui utilise l'espagnol comme si sa compréhension allait de soi pour tout le monde). Newsflash: tout le monde ne peut pas être plurilingue, personne n'a le même parcours, bon sang de bonsoir !
Bref, je me reprends...
Notre couple est tellement beau que c'en devient presque irréel. A chaque description on nous rappelle combien Nicole est sublime, combien tout le monde tombe sous le charme de Dick (j'ai jamais compris pourquoi le surnom des Richard était Dick, mot utilisé en langage vulgaire pour dire "petit con, petite bi--", mais passons également)... On manquerait presque de substantifs. Quant aux métaphores, elles ne sont pas bien compliquées : Dick Diver, dick "plongeur", qui plonge, sombre dans toute cette eau qui l'entoure et dans laquelle il peut noyer son déclin, sombre dans l'alcool ; mais qui plonge aussi dans ce mariage, dans cette situation avec une malade...
Ce qui gêne le plus au final, c'est la ressemblance frappante et flagrante entre ces deux romans mentionnés, ce qui génère une certaine lassitude à la lecture du second et peut entraîner, comme ce fut le cas pour moi, un arrêt de lecture après le premier tiers.
Cependant, en lisant quelques avis dithyrambiques par-ci par-là d'autres lecteurs, j'ai découvert que j'avais entre les mains le découpage en 5 parties chronologiques de 1936 au lieu du découpage original de 1934. Peut-être cela a-t-il contribué à ma non-appréciation du bouquin. Mais le déclin d'un couple, les histoires de coeur, la dépression personnelle sont loin de constituer à l'origine la base de mes choix de lecture.
Pas sûre au final que je m'attarderai sur le troisième Fitzgerald en ma possession : Les Heureux et les damnés...
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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