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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Chaque roman possède sa propre construction et son propre rythme, donc il est contre-intuitif et contre-productif de le découper artificiellement pour des raisons fallacieuses, à fortiori pour une première parution où on peut rester sur une mauvaise impression sans que le bouche-à-oreille puisse corriger le tir… Car on ne va tortiller du cul pour chier droit : dans "Mage de Bataille" tous les défauts se concentrent dans la première partie VF et toutes les qualités se concentrent dans la deuxième partie VF ! Car la fin est mieux que le début, mais c'est généralement le cas avec la fantasy épique n'est-ce pas ? ^^

On continue en puisant dans la romans et les films de guerre, et fatalement après leur passage à l'Académie militaire les héros ados doivent faire leurs premières armes (on pensera ici au film de Clint Eastwood intitulé "Le Maître de guerre"), sauf que nous sommes à la fin de l'âge des hommes et le Marquis de la Douleur marche le monde libre tandis que l'Assassin traque un à un ses derniers défenseurs. le pote musculo et la pote fémino du héros ado se marient donc exit la romance Young Adult (et dans la foulée exit le fresh air quaterback et ses potes caïds de cour de récré) : dans la Fantasy classique la mise en place du récit est toujours plus ou moins archétypal quand c'est bien fait et toujours plus ou moins stéréotypé quand c'est mal fait, mais là je me demande pourquoi on a perdu autant de pages à développer tous les clichés des teen movies… On oublie aussi carrément toutes les caractéristiques de l'ado emo, caricatures des déboires d'Elric de Melniboné alias la Dame aux camélias à baudrier, donc là aussi pour quoi avoir accordé autant d'importance et donc de pages à tout cela pour rien… On se recentre donc sur l'apprentissage de mage de bataille de Falco Danté (qui emprunte peu ou prou à l'Épervier d'Ursula le Guin dans le premier tome de "Terremer"), avec toute la clique thaumaturgique qui ne veut pas qu'il réussisse car il ne vient pas du même monde élitiste qu'eux, et sur la quête de vérité de Meredith Saker qui bien que venant du monde élitiste cherche à comprendre ce qu'il s'est réellement passé lors de la Grande Possession : que n'a-t-on pas construit le roman là-dessus au lieu de se perdre en clichés, car d'un coup on quitte un monde PG-13 pour les univers plein de bruit, de fureur et de noirceur de Paul Kearney !

La dernière partie du roman intitulée "Rédemption" fait 300 pages : on évacue assez rapidement la phase guerre civile, voire la phase révolution sociale vu que le peuple veut lyncher les élites de l'entre-soi, de l'arrogance et de la condescendance qui l'ont trahi pour mener à bien leurs petits intérêts personnels bien calculés (refrain que trop bien connu et malheureusement toujours d'actualité), pour entrer dans la bataille finale entre le Bien et le Mal. Les derniers résistants de Beltane et d'Illicie (l'Europe centrale) sont écrasés, et Clémonce (l'Angleterre) et Valence (la France) doivent défendre leur frontières déjà enfoncées par les forces ennemies alors que l'Achéron (l'Amérique du Nord pour ne pas dire les très orgueilleux États-Unis incapable de trouver une voie médiane entre impérialisme et isolationnisme) et la Thrace (l'Amérique du Sud toujours inféodées aux précédents et constamment sous la surveillance des Chicago Boys à la fois Gardiens et Marchands du Temple) hésitent encore à entrer dans le conflit qui risque de se terminer par la damnation de l'humanité. Catherine d'Ire à la fois Elizabeth Ière et Winston Churchill est obligée de colmater les brèches au péril de sa vie avec sa garde d'honneur renforcée des jeunes et des vieux, des blessés et des handicapés, en attendant que l'Amérique, euh pardon l'Achéron, se bouge enfin le cul, tandis que Sir William le Chevalier d'Eltz mène l'armée de la dernière chance à la Porte Noire : c'est dans la boue, le sang et les pleurs que tout va se jouer... Et l'auteur Peter A. Flannery envoie du lourd en développant un epicness to the max plein de sacrifices héroïques et de morts tragiques (du coup on lui pardonnera le retour des roulés-boulés en armures de plaques), à grands renforts des toutes les horreurs démoniaques que connaissent bien les habitués de l'univers Warhammer plus Dark Fantasy tu meurs (et si ce dernier n'était pas par essence un pot-pourri, on pourrait allègrement accuser l'auteur de vils plagiats) ! Et qui dit bataille finale dit combat final, donc Falco Danté et son dragon noir Onyx affrontent le Marquis de la Douleur : à l'image de "Star Wars" on place les enjeux sur le plan moral et à l'image du "Seigneur des Anneaux" on place les enjeux sur un plan quasi-religieux, donc le sort du monde se joue dans l'âme d'un seul homme quand le Champion du Mal tente de faire passer du Côté Obscur le Champion du Bien… Comme dans Warhammer les forces du bien tirent leur pouvoir de la foi et les forces du mal tirent leurs pouvoirs du nombre de croyants qu'ils font sombrer par la peur et la douleur dans le désespoir donc l'hérésie : l'idée est donc que Falco Danté l'ado emo qui croit dur comme fer en la force de l'espoir et de l'amitié est immunisé à la corruption (ce qui expliquerait la succession de power-up overcheatés dont il est l'objet), mais tout cela a comme un arrière-goût de fanservice Young Adult !

C'est tout à l'honneur de l'auteur d'avoir voulu boucler son livre-univers dans un stand-alone, mais en fonction des objectifs visés il est ou trop court ou trop long. Je ne reviens pas sur tous les clichés adolescents dont on se serait bien passés pour que l'ensemble gagne en maturité, mais il y a aussi beaucoup sinon beaucoup trop de personnages pour qu'ils soient tous caractérisés et développés de manière intéressante, d'autant plus qu'ils ne sont pas aidés par un naming de piètre qualité (Dominic Ginola, Sebastien Cabal, Patrick Vockler, Aurelian Cruz, Jacques Bonnot, Garnier de Ledane, Reynald de Roche, François de Lacy, Blas Schneider et autres Armand Dietrich : la francophilie de l'auteur nous change du traditionnel frenchbashing anglo-saxon, mais cela ne suffit pas). Je me suis fait à l'univers stéréotypé qui ressemble plus ou moins à une version médiévale-fantastique de l'Europe pendant le WWII, mais le worlbuilding et le magicbuilding restent bancals (d'où viennent les dragons ? d'où viennent les démons ? Et si la magie est basée sur la foi, pourquoi les crevards sans foi ni loi ni loi peuvent-ils la pratiquer ?). Nous sommes en présence d'un livre auto-édité, ce qui peut expliquer la principale faille du roman : on ne peut pas marier la High Fantasy à la JRR Tolkien, ici mâtinée d'Ursula le Guin et Anne McCaffrey, à la Dark Fantasy à la Michael Moorcock pour la simple raison que la 2e s'est entièrement construite contre la 1ère donc que cela ne peut aboutir qu'au mariage de la carpe et du lapin… Après je n'ai pas trop compris la fin du roman qui use d'un deus ex machina avec élu et prophétie, et la même happy end à l'eau de rose un peu bizarre du "Légende" de David Gemmell. Je finirai sur le positif : à mi-roman je ne j'aurai guère parié sur Peter A. Flannery pour l'avenir, et là j'ai bien envie de savoir ce qu'il va écrire par la suite ^^


Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) 2019
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Boudiou, ça a été un peu duraille de recoller les wagons. Faut dire que ce tome 2 n'est que la deuxième partie d'un gros roman découpé en deux. Mais bon, on n'est pas Game of Thrones hein, on s'y retrouve vite.

Alors si vous êtes curieux, vous verrez que ma note est un peu inférieure à celle du tome 1. C'était moins bien ? J'ai moins aimé ? Ben non, vu que je l'ai dévoré pendant les vacances avec autant de plaisir instantané que si c'était un bon morceau de Comté. Je crois que ça traduit simplement le fait que tout ça est extrêmement simple, et aussi que la fin est à mon avis un peu trop vite expédiée.
Mais voyons le bon côté des choses : le ton est le même que dans la première partie. Il colle au style d'un bon manga d'action genre Naruto qui se serait égaré sur un jeu de plateau de la revue Jeux et Stratégie. Plus manichéen tu meurs, mais ça fait du bien de temps en temps. Les personnages principaux, Falco Dante en tête, sont jeunes, manquent de confiance en eux mais passent outre, se jettent tout nus en suivant leur instinct et réalisent des exploits qui épatent leurs ainés. Ces derniers, les sages, les généraux, sont prêts à sacrifier leurs belles stratégies à cause d'une intuition d'un jeunot. Pas crédible ? Dans cet univers si, car l'intuition de certains est plus efficace que la stratégie d'hommes qui manquent clairement d'informations sur leur ennemi.

Les secrets sont dévoilés dans de superbes mises en scène, et c'est pas grave s'ils sont prévisibles, si on sent venir la couleur du dragon de Falco à des kilomètres, ça pète en couleurs. On absorbe les émotions simples des héros et la haine des vilains comme on s'enfile une plaquette de chocolat. Et on suit les incertitudes des immenses batailles avec la goutte sur la tempe, en sachant que tout ça se terminera bien. La moindre fissure devient une montagne par contraste, et la mort de certains sidekick fait très mal. Elles sont d'ailleurs violentes, mais superbement héroïques.

Vous le sentez hein ? C'est simple et c'est agréable à cause de ça. du moins peut-on le recevoir ainsi. On peut aussi le recevoir avec déception si l'on attend un minimum de complexité, en se disant qu'on a vu ça mille fois. Perso je suis content de pouvoir encore m'éblouir devant un récit qui parle à l'enfant que j'ai été et que, quelque part, je reste (mais faut chercher un peu à la cave).
Merci monsieur Flannery donc.
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Inutile d'insister sur le fait que les méchants sont vraiment méchants et c'est bien là leur seule caractéristique. Plus proche du zombie décérébré que du vilain retors, charismatique et astucieux, que ce soit du possédés de base, en passant par l'Assassin pou encore le Marquis, c'est du mono-dimentionnel. Je suis même un peu déçue que la trame relative au Loup (je n'en dirai pas plus) n'aboutisse finalement qu'à une petite souris… Il y aurait eu mieux à faire.

Du côté des forces de la Lumière, il ne faut s'attendre à rien de notable concernant les compagnons de Falco. Que ce soit de Malaki à Jarek.

Mais…

Mais, il y a un mais. Peter Flannery nous propose une petite surprise avec Meredith, le thaumaturge qui a accepté de superviser sa formation de mage de bataille. Initialement, ce sont deux garçons que beaucoup de choses opposent, et donc, que rien ne destine à l'amitié. L'influence paternelle – d'un côté comme de l'autre – vielle à ériger une ligne de démarcation censée bannir tout rapprochement potentiel. Or, Falco ayant sauvé la vie de Meredith, ce dernier se sent redevable et va à l'encontre du souhait des Thaumaturges d'Ire qui « malheureusement » n'avaient personne à proposer pour cette formation… L'évolution va plus loin que cette amitié naissante, et c'est une petite surprise fort agréable.

Quant à Falco, l'atout maître, l'évolution est bien réelle, mais sans grande surprise. Qui avait des doutes sur ses capacités de mage parmi les lecteurs ? sur l'évolution de sa santé ? Qui a des doutes sur ses aptitudes offensives ? Sur l'appel futur de son compagnon de voyage ? Et sa couleur ?….

Nonobstant ces anticipations, la saveur d'un récit – surtout dans le registre de la High Fantasy – tient essentiellement au cheminement pour y parvenir, aux différents procédés choisis par l'auteur pour aboutir au résultat escompté par le lecteur (ou deviné). Peter Flannery s'en sort avec la manière et si cette évolution ne brille pas par son innovation, elle nous tient suffisamment en haleine.

Les différentes trames (Le sort d'Ire, le complot des thaumaturges, le secret derrière les dragons noirs, l'histoire d'amour de la Reine et de l'émissaire, et Falco mage de bataille) sont assez prévisibles dans leur dénouement – ou presque, car il y a des petites surprises.

Pour la « quête » principale, ce n'est guère un secret, après tout nous sommes dans la High Fantasy, il en va de même avec les pouvoirs de Falco Danté.

En revanche, sans être la trame du siècle, j'ai beaucoup aimé le rôle de Meredith dans l'affaire des thaumaturges et de ses recherche sur la Grande Possession. Il y a une dimension mystère qui renforce les soupçons de plus en plus prégnants de complot, et le sentiment d'une catastrophe à venir – ou passée. de plus cette partie participe à l'enrichissement du background des 7 royaumes d'Ire, et ce petit plus donne enfin un peu de corps à ces Terres désolées. AU passage, nous en apprenons plus sur les dragons, qui avait tendance à spwanner (apparaître au hasard) trop spontanément.

L'ensemble de ce canevas fonctionne parfaitement et donne un sentiment d'urgence et de fatalité au lecteur qui appréciera de ne pas se sentir un un chemin tout tracé et sans grande embûche. Si nous lisons ce roman, ce n'est pas pour se la jouer grand-mère tricote au coin du feu, mais bien pour avoir des pics d'adrénaline et vibrer au diapason de nos personnages. Rassurez-vous car cela va être le cas.
250 pages de folie

Sur les deux tomes, il y a des passages qui ne sont pas indispensables, surtout que je ne trouve pas l'auteur à son avantage dans les scènes posées (ou de rapprochement amoureux ou intime). Il y a des pistes qui n'ont pas donné tout leur potentiel, notamment celle relative au Loup. J'ai toutefois, bien apprécié l'ambiance autour de l'apprentissage de nos jeunes gens, tous les fils liés à l'écheveau des dragons, de la grande Possession, des thaumaturges ou encore de la lutte de pouvoir au sein du conseil royal (même si cela reste un peu succinct pour mon goût personnel).

En revanche, Peter Flannery fait fort et exprime toute sa fougue dans les scènes plus martiales. J'avais déjà souligné cette qualité dans le premier tome. C'est au-delà pour ce volume-ci.

Outre la bataille finale et les quelques escarmouches qui précedes, je retiens, l'initiation du jeune Falco Danté dans le Creuset. Tout analogie ou ressemblance avec la fameuse scène de Luke sur Dagobah dans les tunnels qui l'oppose à Dark Vador est voulue et même recherchée. Nous le sentions venir dès le début, avec l'aura noire qui s'en dégageait, et vous ne serez pas déçus. L'intensité va bien au-delà de ce qui se passe dans Star Wars, et ce clin d'oeil – ou hommage à la saga – est rendu avec brio. Bravo.

Cependant, ce passage ne constitue qu'un amuse-bouche, comme les escarmouches ou les différents affrontements qui mènent jusqu'à la bataille sur les Collines des Trois Frères. Là, vous avez de quoi satisfaire les appétits les plus vorace en terme de spectaculaire. Pendant les deux-tiers du roman, la tension monte pour se conclure sur 200 pages au bas mot (manoeuvres, contournements, scouts et la bataille proprement dite). Je devrais dire bataille au pluriel car nous en avons trois d'une intensité et d'une saveur remarquables.

Je ne vais rien dire de plus sur le contenu des affrontements, si ce n'est que c'est largement à la hauteur des espoirs que j'avais conçus pour ce deuxième tome. J'ai voulu lire quelques pages en me couchant, pour m'endormir en bonne compagnie. Mais, voilà, d'un paragraphe à l'autre, d'un chapitre à l'autre, une fois que le grand enjeu pivota sur vers sa conclusion, en plein coeur de la bataille, malgré l'heure (et sans sommeil – trop captivée), je n'ai pu lâcher le bouquin qu'une fois la dernière page lue. Il était alors 5 heure du matin quand je suis parvenue au mot « fin ». Aussi, M Dumay me doit-il une nuit de sommeil.

Sachez qu'en empruntant les routes des 7 royaumes d'Ire, vous avancerez sur des chemins « familiers », ponctués de complots, de moments d'amitiés et d'émotion, de chagrin et de pertes, ainsi que d'escarmouches violentes, pour aboutir à des batailles de grande envergure. Bien que tout ne soit pas parfait, ce deuxième tome à de quoi séduire même les lecteurs rompus à la Fantasy, surtout avec sa deuxième partie.
Lien : https://albdoblog.com/2019/0..
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Je ne vais pas revenir sur l'histoire ni sur les qualités et défauts de Mage de Bataille, j'en ai déjà largement parlé dans ma chronique du premier tome et les choses n'ont pas changé. Normal, ce n'est pas un « vrai » tome 2 mais en fait la seconde partie d'un seul roman, coupé en deux dans la VF pour des contraintes éditoriales.

On reprend donc alors que les forces ennemies des Possédés continuent leur avancée, et que les gentils, eux, se préparent comme ils peuvent. Falco, le héros, doit passer un rite sinistre afin de devenir un vrai mage de bataille, et pouvoir invoquer un dragon. Bien sûr, les thaumaturges qui visent le pouvoir vont lui compliquer la tâche mais ses amis sont là. Encore faut-il ensuite que le dragon soit coopératif, ce qui n'est pas gagné avec ces bêtes-là.

On ne va pas se mentir ni faire durer le suspens (insoutenable) : Falco va réussir ses épreuves et ses amis vont l'aider, que ce soit moralement ou sur le champ de bataille. L'auteur aurait sans doute pu alléger un peu son propos et enlever quelques personnages secondaires pour tonifier un peu le récit, d'autant qu'il en oublie parfois en cours de route (quid de Fossetta ou de l'ami infirme ?).

A part le fait qu'il n'y a pas de réel doute sur le fait que le Bien triomphe finalement, on suit avec intérêt les péripéties des uns et des autres (le jeune apprenti mage, le jeune chevalier, la jeune archère commandant les fortes têtes, l'émissaire amoureux de la jolie et courageuse reine…). Mais le livre gagne surtout par les visions de batailles qu'il propose, avec armée maudite face à des rangées de soldats paralysés par la peur et le désespoir, charges de cavalerie lourde, démons répugnants et autres dragons belliqueux. Les couvertures panoramiques d'Alain Brion vous en donnent une bonne idée.

J'aurais par contre bien aimé avoir un peu plus d'éléments de background, que ce soit sur le lieu où vivent les dragons, ou sur les origines des démons. Tant pis. Sans surprises, mais ce n'est d'ailleurs pas ce qu'on lui demande, ce second tome de Mage de Bataille confirme ce récit efficace à défaut d'être très original, et on passera sur ces défauts pour se plonger dans les batailles spectaculaires entre démons, humains, magiciens, et dragons.

Cette critique, et bien d'autres, sont à retrouver sur mon blog.

Lien : https://bibliosff.wordpress...
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J'aurai un peu tardé à lire ce second tome, même si j'avais passé un bon moment à la lecture du premier, parce que je savais que j'allais avoir un récit et une fin assez classique et en cela mes attentes ne furent pas déçue. Dans cette suite, on retrouver les mêmes défauts et les mêmes qualités qu'au début, mais Peter A. Flannery passe la seconde et ça fait du bien.

Les premiers chapitres furent compliqués, je l'avoue, non pas à cause de l'écriture qui est toujours aussi fluide et facile à lire, mais parce que je ne me rappelais que des très grandes lignes de l'histoire et que là, comme le tome a été coupé en 2, on se retrouve plongé en pleines batailles sans la moindre explication. C'est un peu rude. Il aurait été bien de la part de l'éditeur, de faire ce qui se faisait autrefois chez Pocket par exemple, mettre une page de résumé du début du tome.

Ainsi, le premier tiers du livre ne m'a pas forcément passionnée. On était balancé d'une bataille à une autre où tout semblait de plus en plus désespéré et je commençais moi aussi, comme les soldats, à ressentir une certaine lassitude. Heureusement, l'auteur a pris la bonne décision au bout d'un moment de nous offrir enfin la lueur d'espoir attendue avec son héros qui passe enfin l'épreuve que tout mage de bataille doit réussir pour prendre ses fonctions, et à partir de là, tout change. L'histoire se complexifie à nouveau, les secrets tombent et l'action nous avale non-stop jusqu'à la fin. Autant vous dire que je n'ai pas boudé mon plaisir.

Dans cette suite, j'ai adoré voir les différentes forces converger. Les personnages gagnent ainsi en carrure. J'ai particulièrement aimé, la Reine Catherine et son chevalier Sir William, celle-ci est une Reine comme on en voit pas assez. Elle m'a un peu rappelé Eowyn du Seigneur des Anneaux mais en plus sombre et réaliste, bref plus actuelle. J'ai aussi apprécié les actes de bravoures des amis de Falco, que ce soit la percée de Malaki, le sens du sacrifice de Bryna, ou la tragédie que va vivre Alex. Mon chouchou reste et restera Mérédith dont la soif de vérité est vraiment l'élément central de l'intrigue de ce tome, sans lui, ça ne se serait pas du tout déroulé ainsi. Enfin, même c'est ultra cliché, j'ai beaucoup aimé l'évolution de Falco, sa maitrise grandissante de ses pouvoirs ainsi que sa nouvelle relation avec Onyx. Je regrette cependant d'avoir dû les laisser si tôt alors que nous n'en étions encore qu'à une ébauche.

Du côté de l'intrigue, on a effectivement un titre de high-fantasy on ne peut plus classique, mais le fait que l'auteur s'axe sur les combats est très plaisant. On doit passer les trois quarts du tome sur les champs de bataille ou à suivre le déplacement et l'entrainement des troupes. On se sent ainsi plongé au coeur de l'action même si elle laisse souvent un sentiment désespéré. Au passage, les scènes sont très bien mises en scène et on parvient parfaitement à visualiser ce qui se passe. L'ajout par moment d'éléments plus politiques, puis d'éléments plus magiques permet de bien rythmer la lecture. Ainsi, on suit la Reine qui essaie de trouver des alliés à l'intérieur comme à l'extérieur, mais aussi les puissances des autres pays qui hésitent à se battre. Côté magie, ce sont les révélations sur celle-ci qui m'ont le plus plu. On découvre au bout d'un moment un énorme secret qui change complètement notre perception de l'histoire et son univers. J'ai adoré !

Et même si la fin m'a semblé un peu facile, si certaines décisions ont été prise contre le bon sens et certains personnages un peu oubliés, j'ai vraiment passé un bon moment de lecture.
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Avis sur les deux tomes, lu comme un seul :
Alors OUI c'est de la fantasy simple, avec une intrigue classique : un jeune homme et ses amis vont aller à L'Académie pour apprendre à se battre et devenir commandants ou mage de bataille. Et peut-être sauver le monde des démons. Entrecoupé de scène de batailles épiques, de créatures maléfiques, de dragons, de magie. Tout est presque trop facile pour nos héros.
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Mais OUI j'ai adoré ! Ça se lit tout seul. J'ai été prise dans cette histoire du début à la fin. Je me suis attachée à chacun de ces jeunes. Ils leur arrivent énormément d'aventures en peu de temps, mais ils grandissent, murissent, et forment une belle famille.
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J'ai aussi aimé la magie de ce roman. Les mages de bataille qui sont liés aux dragons et permettent aux hommes d'absorber leurs peurs contre les démons sur le champ de bataille, je trouve l'idée vraiment intéressante. Tout comme l'histoire autour des dragons noirs qui montre qu'il ne faut pas se fier aux apparences.
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En bref : une fantasy épique et magique qui n'est en rien novatrice mais qui m'a beaucoup plu !
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La seconde partie de l'aventure continue sur le même ton. Fluide, classique mais on se surprends à tourner les pages frénétiquement afin de voir la conclusion des aventures de nos héros ! Une véritable porte d'entrée au genre de la Fantasy !
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Concernant la critique de « Mage de bataille », vous trouverez me concernant une unique critique des deux tomes, tant le découpage appartient ici à des raisons éditoriales (probablement en rapport avec le volume des deux opus). On ne retrouvera effectivement pas d'impératif narratif à cette césure, et une numérotation continue et parties et chapitres d'un volume à l'autre.
Que vous dire de ce roman de fantasy, en-dehors du fait que c'est d'un plaisir sans nom à dévorer ?

On commencera par quelques éléments d'intrigue : Falco Dante est un jeune homme de Caer Dour, village de la téméraire Valence. Plutôt marginalisé du fait de sa grande chétivité et son asthme, il est par ailleurs le fils d'un mage de bataille s'étant retourné contre son peuple dans un bain de sang. Cela n'aide pas à l'intégration sociale. Car dans le Royaume d'Ire, et ce depuis des décennies, on se bat contre les Possédés et les démons. Véritables incarnations démoniaque terrifiantes, les démons à leur tête sont à la limite de l'invincibilité. Seul rempart humain : les mages de bataille, individus aux pouvoirs magiques impressionnants et chevauchant volontiers des dragons. Vous l'aurez compris, et je ne spolierai donc rien : on suivra le parcours initiatique tout à fait classique du jeune Falco dans sa carrière de mage.

« Mage de bataille » est pour moi un roman de fantasy extrêmement classique. Classique, oui, mais très réussi.
C'est d'abord un récit diablement épique. Flannery sait orchestrer des batailles démentielles, tant sur les actes d'héroïsme individuels que sur des stratégies de masse. C'est déjà un très bon point car de l'action, vous allez en avoir. En témoignera le début de récit, qui passé les cinquante premières pages, nous fait passer très rapidement dans le rouge. de chevauchées suicidaires et désespérées jusqu'aux déflagrations magiques déchirant le champ de bataille, vous en aurez plein les mirettes. Et c'est ce qui explique la grande réussite de ce roman : une intrigue au demeurant simple mais efficace, propulsée Mach 4 dans nos faces de lecteurs avides de sensations fortes.
Il y a volontiers, comme tout ouvrage du genre, beaucoup d'amitié et un peu d'amour. Des personnages hauts en couleur toujours en péril. Des menaces toujours plus grandes. du sacrifice. de terribles ennemis aux valeurs opposées. Et bien sûr, du dépassement de soi au-travers de difficiles leçons.

N'allez pas croire pour autant que « Mage de bataille » se range dans cette catégorie (existe-t-elle vraiment ?) de livres pour demeurés ou de grands chevaliers donnent de grands coup d'épée dans de gros méchants. Il y a ici un vrai sens de la narration et de l'épique, difficile à acquérir, et ne tombant jamais dans l'absurde ou l'impossible.
C'est à ce titre un excellent roman de fantasy, que je vous recommande chaudement si décidément vous souhaitez l'aventure.
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