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Mage de bataille tome 2 sur 2
EAN : 9782253103363
704 pages
Le Livre de Poche (10/03/2021)
4.14/5   87 notes
Résumé :
Falco Danté était un gringalet dans un monde en guerre. Pire, Falco était méprisé, mis à l'écart, à cause de son père qui fut un immense mage de bataille avant de sombrer dans une folie meurtrière. Mais à l'Académie de la guerre, Falco a bien changé : il est devenu plus puissant, il a gagné le respect de ses compagnons d'arme. Il ne lui reste plus qu'une épreuve pour devenir un mage de bataille à part entière : le rite d'Assay. S'il réussit, il aura le droit d'invoq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Chaque roman possède sa propre construction et son propre rythme, donc il est contre-intuitif et contre-productif de le découper artificiellement pour des raisons fallacieuses, à fortiori pour une première parution où on peut rester sur une mauvaise impression sans que le bouche-à-oreille puisse corriger le tir… Car on ne va tortiller du cul pour chier droit : dans "Mage de Bataille" tous les défauts se concentrent dans la première partie VF et toutes les qualités se concentrent dans la deuxième partie VF ! Car la fin est mieux que le début, mais c'est généralement le cas avec la fantasy épique n'est-ce pas ? ^^

On continue en puisant dans la romans et les films de guerre, et fatalement après leur passage à l'Académie militaire les héros ados doivent faire leurs premières armes (on pensera ici au film de Clint Eastwood intitulé "Le Maître de guerre"), sauf que nous sommes à la fin de l'âge des hommes et le Marquis de la Douleur marche le monde libre tandis que l'Assassin traque un à un ses derniers défenseurs. le pote musculo et la pote fémino du héros ado se marient donc exit la romance Young Adult (et dans la foulée exit le fresh air quaterback et ses potes caïds de cour de récré) : dans la Fantasy classique la mise en place du récit est toujours plus ou moins archétypal quand c'est bien fait et toujours plus ou moins stéréotypé quand c'est mal fait, mais là je me demande pourquoi on a perdu autant de pages à développer tous les clichés des teen movies… On oublie aussi carrément toutes les caractéristiques de l'ado emo, caricatures des déboires d'Elric de Melniboné alias la Dame aux camélias à baudrier, donc là aussi pour quoi avoir accordé autant d'importance et donc de pages à tout cela pour rien… On se recentre donc sur l'apprentissage de mage de bataille de Falco Danté (qui emprunte peu ou prou à l'Épervier d'Ursula le Guin dans le premier tome de "Terremer"), avec toute la clique thaumaturgique qui ne veut pas qu'il réussisse car il ne vient pas du même monde élitiste qu'eux, et sur la quête de vérité de Meredith Saker qui bien que venant du monde élitiste cherche à comprendre ce qu'il s'est réellement passé lors de la Grande Possession : que n'a-t-on pas construit le roman là-dessus au lieu de se perdre en clichés, car d'un coup on quitte un monde PG-13 pour les univers plein de bruit, de fureur et de noirceur de Paul Kearney !

La dernière partie du roman intitulée "Rédemption" fait 300 pages : on évacue assez rapidement la phase guerre civile, voire la phase révolution sociale vu que le peuple veut lyncher les élites de l'entre-soi, de l'arrogance et de la condescendance qui l'ont trahi pour mener à bien leurs petits intérêts personnels bien calculés (refrain que trop bien connu et malheureusement toujours d'actualité), pour entrer dans la bataille finale entre le Bien et le Mal. Les derniers résistants de Beltane et d'Illicie (l'Europe centrale) sont écrasés, et Clémonce (l'Angleterre) et Valence (la France) doivent défendre leur frontières déjà enfoncées par les forces ennemies alors que l'Achéron (l'Amérique du Nord pour ne pas dire les très orgueilleux États-Unis incapable de trouver une voie médiane entre impérialisme et isolationnisme) et la Thrace (l'Amérique du Sud toujours inféodées aux précédents et constamment sous la surveillance des Chicago Boys à la fois Gardiens et Marchands du Temple) hésitent encore à entrer dans le conflit qui risque de se terminer par la damnation de l'humanité. Catherine d'Ire à la fois Elizabeth Ière et Winston Churchill est obligée de colmater les brèches au péril de sa vie avec sa garde d'honneur renforcée des jeunes et des vieux, des blessés et des handicapés, en attendant que l'Amérique, euh pardon l'Achéron, se bouge enfin le cul, tandis que Sir William le Chevalier d'Eltz mène l'armée de la dernière chance à la Porte Noire : c'est dans la boue, le sang et les pleurs que tout va se jouer... Et l'auteur Peter A. Flannery envoie du lourd en développant un epicness to the max plein de sacrifices héroïques et de morts tragiques (du coup on lui pardonnera le retour des roulés-boulés en armures de plaques), à grands renforts des toutes les horreurs démoniaques que connaissent bien les habitués de l'univers Warhammer plus Dark Fantasy tu meurs (et si ce dernier n'était pas par essence un pot-pourri, on pourrait allègrement accuser l'auteur de vils plagiats) ! Et qui dit bataille finale dit combat final, donc Falco Danté et son dragon noir Onyx affrontent le Marquis de la Douleur : à l'image de "Star Wars" on place les enjeux sur le plan moral et à l'image du "Seigneur des Anneaux" on place les enjeux sur un plan quasi-religieux, donc le sort du monde se joue dans l'âme d'un seul homme quand le Champion du Mal tente de faire passer du Côté Obscur le Champion du Bien… Comme dans Warhammer les forces du bien tirent leur pouvoir de la foi et les forces du mal tirent leurs pouvoirs du nombre de croyants qu'ils font sombrer par la peur et la douleur dans le désespoir donc l'hérésie : l'idée est donc que Falco Danté l'ado emo qui croit dur comme fer en la force de l'espoir et de l'amitié est immunisé à la corruption (ce qui expliquerait la succession de power-up overcheatés dont il est l'objet), mais tout cela a comme un arrière-goût de fanservice Young Adult !

C'est tout à l'honneur de l'auteur d'avoir voulu boucler son livre-univers dans un stand-alone, mais en fonction des objectifs visés il est ou trop court ou trop long. Je ne reviens pas sur tous les clichés adolescents dont on se serait bien passés pour que l'ensemble gagne en maturité, mais il y a aussi beaucoup sinon beaucoup trop de personnages pour qu'ils soient tous caractérisés et développés de manière intéressante, d'autant plus qu'ils ne sont pas aidés par un naming de piètre qualité (Dominic Ginola, Sebastien Cabal, Patrick Vockler, Aurelian Cruz, Jacques Bonnot, Garnier de Ledane, Reynald de Roche, François de Lacy, Blas Schneider et autres Armand Dietrich : la francophilie de l'auteur nous change du traditionnel frenchbashing anglo-saxon, mais cela ne suffit pas). Je me suis fait à l'univers stéréotypé qui ressemble plus ou moins à une version médiévale-fantastique de l'Europe pendant le WWII, mais le worlbuilding et le magicbuilding restent bancals (d'où viennent les dragons ? d'où viennent les démons ? Et si la magie est basée sur la foi, pourquoi les crevards sans foi ni loi ni loi peuvent-ils la pratiquer ?). Nous sommes en présence d'un livre auto-édité, ce qui peut expliquer la principale faille du roman : on ne peut pas marier la High Fantasy à la JRR Tolkien, ici mâtinée d'Ursula le Guin et Anne McCaffrey, à la Dark Fantasy à la Michael Moorcock pour la simple raison que la 2e s'est entièrement construite contre la 1ère donc que cela ne peut aboutir qu'au mariage de la carpe et du lapin… Après je n'ai pas trop compris la fin du roman qui use d'un deus ex machina avec élu et prophétie, et la même happy end à l'eau de rose un peu bizarre du "Légende" de David Gemmell. Je finirai sur le positif : à mi-roman je ne j'aurai guère parié sur Peter A. Flannery pour l'avenir, et là j'ai bien envie de savoir ce qu'il va écrire par la suite ^^


Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) 2019
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Boudiou, ça a été un peu duraille de recoller les wagons. Faut dire que ce tome 2 n'est que la deuxième partie d'un gros roman découpé en deux. Mais bon, on n'est pas Game of Thrones hein, on s'y retrouve vite.

Alors si vous êtes curieux, vous verrez que ma note est un peu inférieure à celle du tome 1. C'était moins bien ? J'ai moins aimé ? Ben non, vu que je l'ai dévoré pendant les vacances avec autant de plaisir instantané que si c'était un bon morceau de Comté. Je crois que ça traduit simplement le fait que tout ça est extrêmement simple, et aussi que la fin est à mon avis un peu trop vite expédiée.
Mais voyons le bon côté des choses : le ton est le même que dans la première partie. Il colle au style d'un bon manga d'action genre Naruto qui se serait égaré sur un jeu de plateau de la revue Jeux et Stratégie. Plus manichéen tu meurs, mais ça fait du bien de temps en temps. Les personnages principaux, Falco Dante en tête, sont jeunes, manquent de confiance en eux mais passent outre, se jettent tout nus en suivant leur instinct et réalisent des exploits qui épatent leurs ainés. Ces derniers, les sages, les généraux, sont prêts à sacrifier leurs belles stratégies à cause d'une intuition d'un jeunot. Pas crédible ? Dans cet univers si, car l'intuition de certains est plus efficace que la stratégie d'hommes qui manquent clairement d'informations sur leur ennemi.

Les secrets sont dévoilés dans de superbes mises en scène, et c'est pas grave s'ils sont prévisibles, si on sent venir la couleur du dragon de Falco à des kilomètres, ça pète en couleurs. On absorbe les émotions simples des héros et la haine des vilains comme on s'enfile une plaquette de chocolat. Et on suit les incertitudes des immenses batailles avec la goutte sur la tempe, en sachant que tout ça se terminera bien. La moindre fissure devient une montagne par contraste, et la mort de certains sidekick fait très mal. Elles sont d'ailleurs violentes, mais superbement héroïques.

Vous le sentez hein ? C'est simple et c'est agréable à cause de ça. du moins peut-on le recevoir ainsi. On peut aussi le recevoir avec déception si l'on attend un minimum de complexité, en se disant qu'on a vu ça mille fois. Perso je suis content de pouvoir encore m'éblouir devant un récit qui parle à l'enfant que j'ai été et que, quelque part, je reste (mais faut chercher un peu à la cave).
Merci monsieur Flannery donc.
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Même si à l'origine Mage de bataille, de Peter A. Flannery, est un seul et même roman, sa traduction a mené à une publication en deux tomes chez les éditions Albin Michel. C'est la deuxième partie de ce diptyque dont nous parlons ici.

De retour dans la bataille !
À peine sortis de l'Académie, les trois amis, que sont Falco le futur mage, Malaki le chevalier et Bryna l'archère et cheffe de compagnie, doivent partir sur le front, puisque les Possédés, ces hordes grouillantes de morts-vivants, sont guidés par des démons de plus en plus puissants vers les contrées encore habitées par de véritables vivants. C'est l'occasion pour chacun d'eux de s'illustrer dans son art de prédilection, malgré le jeune âge qu'ils ont au compteur. Même si les personnes à suivre sont de plus en plus nombreuse (sans être un nombre délirant), clairement Falco est le héros qui monte et que tout le monde sent venir, toutefois il doit relever certains défis mis sur sa route, à commencer par le fameux rite d'Assay qui doit le consacrer en tant que mage de bataille apte à diriger des armées. En parallèle de cette quête initiative à venir à bout, de cette montée de puissance, l'un de ses mentors, Mérédith Saker tombe par hasard sur une étrange piste qui risque de le conduire vers les secrets inavoués de sa compagnie des thaumaturges. La situation est donc bel et bien tendue à l'extrême pour nos compagnons, d'autant qu'au loin s'annonce déjà le démon des démons, le dénommé Marchio Dolor ! (je serais bien curieux de savoir quel était le terme utilisé par l'auteur en version anglaise, ou alors Patrice Louinet, qui fait un très bon travail de traduction de bout en bout, a juste conservé l'expression originale)

Un deuxième tome plus dynamique
Cette deuxième partie du diptyque (en édition française) se révèle très classique, à l'image du premier tome évidemment, mais diablement efficace au point de ne pas lâcher cette aventure jusqu'à la fin. Il faut se souvenir que c'est un roman découpé en deux, donc il est nécessaire de constamment se souvenir que l'oeuvre originale suit une progression logique. Par exemple, ici, l'échelle change. Nous ne suivons plus uniquement un petit héros appelé à faire de grandes choses, mais une carte des opérations de plus en plus immense que nous sommes amenés à parcourir à tire d'ailes de dragon. Mine de rien, comme il y a plutôt beaucoup d'action, les personnages n'ont pas trop le temps de s'appesantir sur leurs chagrins, malgré des situations franchement tristes et douloureuses pour un certain nombre d'entre eux. D'ailleurs, ces moments passent tellement vite et l'histoire s'étend parfois sur de telles distances que le temps semble passer à une vitesse plus grande que prévue. Cela se voit dans la progression rapide des personnages par exemple. Quelques controverses politiques viennent émailler le récit, notamment concernant l'attitude à tenir face à cette menace commune à tous les royaumes, mais chacun ayant sa propre stratégie ce qui mène forcément à des quiproquos non désirés.

Épopée, épopée, qui es-tu, épopée ?
La force de ce roman est le souffle que son auteur arrive à impulser entre ses lignes. Nous sommes clairement dans de la high fantasy comme on en voit plus que rarement dans les publications mises en avant et l'aspect épique dans ce style-ci, il faut savoir le tenir de bout en bout. Peter A. Flannery sait le tenir, il faut le reconnaître. Les moments dramatiques sont bien présents, sans être longuets. Les moments de bravoure sont parfaitement répartis entre les personnages, principaux ou secondaires d'ailleurs. Les retournements de situation sont parfaitement dosés (ni trop énormes, ni répétitifs). Bref, tous les bons ingrédients sont là et il est difficile de trouver des faiblesses à l'organisation de ce récit. Alors à quoi tient l'aspect épique d'un texte ? Dans un tel contexte de high fantasy, de fantasy mettant en scène un combat entre Bien et Mal sous leurs formes quasi absolues (des hordes dirigées par des créatures venues des Enfers contre de petits héros qui sortent des prouesses pour régler la situation), cela tient surtout à de petites choses comme la façon de faire interpréter aux plus simples personnages des situations hors du commun sans que cela paraisse si incroyable que cela ou bien le fait d'entendre cliqueter les armes, gronder les éléments et vrombir les champs de bataille tant l'ambiance est bien dépeinte. Enfin, un dernier aspect parle forcément à nous lecteurs occidentaux férus d'histoire féodale : les noms de lieux, de personnages qui font référence à la toponymie anglaise, écossaise, française, germanique, etc. selon les royaumes d'Ire traversés. C'est classique, mais toujours efficace, au risque cependant de parfois aller trop loin quand l'auteur, sûrement fan de football et de rugby franco-britanniques, invite un certain Ginola et un autre Sébastien Cabal sur le champ de bataille…

En somme, avec Mage de bataille, nous sommes clairement dans de la high fantasy des plus classiques, mais qu'à cela ne tienne, ce roman est rudement efficace et l'essentiel est de passer un excellent moment avec ces héroïnes, ces héros et quelques dragons en prime !

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Une lecture toujours aussi entraînante !

Suite directe du tome précédent (en réalité, un seul roman dans la version originale), nous sommes tout de suite plongés dans l'action. L'avancée des Possédés continue et semble inéluctable ; elle menace de submerger le monde des humains.

Falco, le jeune mage de bataille, apprend à amplifier et maîtriser ses pouvoirs, mais il ne développe que du défensif et n'arrive pas à provoquer une attaque. Il reste rongé par la culpabilité. Cependant, il a la capacité précieuse — comme tous les mages de bataille — d'étendre un voile sur les soldats qui contrecarre la peur envoyée par les démons. En effet, ces derniers mènent les combattants à un tel niveau de désespoir qu'ils ne veulent plus se battre : c'est l'une des raisons pour lesquelles les mages de bataille sont si recherchés. Falco gagne le respect des habitants de l'Ire.

Mais la politique s'en mêle, avec les autres royaumes égoïstes refusant d'apporter leur aide et leurs troupes à l'Ire, et surtout les thaumaturges manoeuvrant en coulisse. Les thaumaturges — moins puissants mais beaucoup plus nombreux que les mages de batailles — font tout pour saper le pouvoir de la reine en aspirant, à terme, à prendre sa place. En parallèle, ils souhaitent voir Falco échouer, et manigancent pour qu'il rate le dangereux rite d'Assay, au bout duquel il sera un vrai mage de bataille reconnu et pourra invoquer un dragon qui l'accompagnera.

Pourquoi les thaumaturges agissent-ils ainsi, alors que le royaume a tant besoin des mages de bataille pour lutter contre l'ennemi ? Ils s'inscrivent en ennemis eux-mêmes. C'est un des mystères de l'histoire, et la résolution répondra à beaucoup de questions du premier tome. Mais ce ne sera pas fini : Falco et ses amis devront encore mener la guerre contre les Possédés, les démons et leur maître, Marquio Dolor, archétype du mal.

Les batailles sont nombreuses dans ce tome, et tous les actions et rebondissements sont palpitants. Moi qui n'aime pas beaucoup lire les scènes de combat dans les romans de Fantasy, j'ai été accrochée aux pages et j'ai dévoré. C'est captivant ; le récit ne manque pas de suspens et de morceaux de bravoure ; les combats sont intenses.

On retrouve les éléments traditionnels d'un certain type de fantasy : le jeune qui a des pouvoirs magiques et doit apprendre à les maîtriser, les amis fidèles, le(s) mentor(s), la reine juste et majestueuse, les ennemis venus du Mal qui menacent le monde des humains, des animaux fantastiques (des dragons)… Mais ici, c'est fichtrement bien fichu.

Racontez-moi une histoire, mais racontez-la bien !

Cette Fantasy somme toute classique est un très grand plaisir de lecture. L'auteur possède un talent de conteur indéniable, fait vivre plusieurs personnages attachants, et a envie de faire plaisir aux lecteurs. Ça se sent. Et c'est réussi.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Mage de bataille est un roman de Peter A. Flannery paru en langue anglaise en décembre 2017 en un seul très gros volume. Devant le nombre de pages (1100 environ), Albin Michel Imaginaire a fait le choix de scinder le roman en deux parties, ce qui permet d'avoir une très belle couverture avec les deux tomes mis côte à côte.

Mage de bataille est un roman de fantasy assez classique qui comporte toutes les caractéristiques du genre. On y retrouve des gentils, des méchants très très méchants, des mages, des guerriers, des combats, et surtout des dragons. le monde dans lequel évolue les personnages est en guerre, une guerre de longue haleine menés contre l'armée infernale des Possédés, sorte de morts vivants à la solde de démons. Une des meilleures armes pour combattre les démons et leurs armées est un mage de bataille accompagné de son dragon. Les dragons sont invoqués par les mages de bataille lors d'une cérémonie, mais le dragon ne doit pas être noir, synonyme de malheur, de mort et d'exécution pure et simple du dragon appelé. Dans ce tome 2, Peter A. Flannery fait évoluer son intrigue et développe également son univers. On a ainsi toutes une flopée de démons différents et bien flippants, certains même gore avec notamment le terrible Geôlier. Les méchants prennent ainsi de l'ampleur et incarnent ainsi de véritables méchants, héros du mal. L'enfer prend corps avec ses tourments perpétuels, ses horreurs diverses et variées.

Du côté des dragons, les choses évoluent également. Certains mystères se dévoilent avec une partie très intéressante sur les thaumaturges avec notamment le personnage de Meredith. Tous ces éléments permettent d'étoffer l'univers, de donner plus de corps à certains personnages secondaires, et de contrebalancer l'aspect bataille certes très présent, en mettant une couche d'enquête et de complot. La relation entre un mage de bataille et son dragon est également précisée dans cet opus avec une véritable complémentarité entre les deux et une empathie profonde du mage pour les humains. le destin d'un mage de bataille peut paraître enviable (voler à dos de dragon, ça doit être quelque chose!) mais terrible par bien des aspects, surtout si l'on considère la situation du monde lors de ce tome 2. Les mages incarnent l'espoir dans un monde qui n'en a plus, un monde qui a sombré dans le chaos et les ténèbres. Comment garder la foi et l'espoir quand on affronte le doute, des démons, et la peur? Comment ne pas sombrer dans le désespoir surtout quand on voit la composition du camp démoniaque.

Un des éléments marquants de ce roman est qu'il est très prenant, une fois entamé, on a vraiment du mal à le lâcher. Certains passages détiennent une tension telle qu'on souffre pour ces personnages, on vit les combats, les batailles. Peter A. Flannery a un vrai talent pour les scènes d'action, elles sont extrêmement vivantes, dynamiques, cohérentes. Les 100 dernières pages sont une pure merveille de ce point de vue. On ne sait presque plus où donner de la tête tellement c'est ébouriffant. Plusieurs points de vue sont adoptés pendant cette grande bataille épique et le mot est presque faible pour la décrire. Rien ne nous apparaît sans importance ou de moindre intérêt par rapport au combat de Falco, au centre du tout. On vibre pour les Exilés, les Dalwhinnies. On a l'impression d'être à la bataille de Minas Tirith mais en encore plus épique, plus dramatique, plus démoniaque et avec plus de magie « gros bill » type boule de feu, éclair démoniaque.

Et si tous ces passages fonctionnent aussi bien, c'est parce qu'on s'est pris d'affection pour ces personnages principaux comme secondaires. Ils sont tous très bien campés, terriblement humains, pris dans des situations qui leur échappent, dans un monde au bord du chaos. Les personnages féminins ne sont pas en reste avec Bryna, l'archère courageuse et surtout Catherine, la reine d'Ire, personnage brillant. Tous ces personnages apportent l'émotion nécessaire à toute bataille pour marquer le lecteur. Celui qui incarne le plus ces sentiments est certainement Falco, hanté par son passé, par son père lui aussi mage de bataille. Il incarne le héros devant affronter de terribles épreuves et son personnage est très touchant.

Mage de Bataille ne marquera pas les esprits par son originalité ou par la construction de son univers assez classique. Les codes du genre High Fantasy sont bien présents, pouvant donner une impression de déjà lu. Cependant, on se laisse prendre au jeu très vite car Peter.A. Flannery y met tout son coeur. Il nous offre des personnages hauts en couleur, des démons terribles, des batailles grandioses, des scènes bouleversantes, de la magie et des dragons! Un cocktail détonnant d'émotions, d'actions, de magie, de fureur que j'ai adoré, un roman terriblement prenant auquel on pardonne ses petites faiblesses tellement la magie prend et nous emporte très loin.

Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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critiques presse (2)
Elbakin.net
16 janvier 2019
S’il n’est ici nulle question d’un ouvrage allant révolutionner la fantasy ou renouveler le genre, Peter A. Flannery parvient toutefois, en utilisant des ingrédients connus et en suivant une recette maintes fois lue, à donner une saveur bienvenue et fort appétissante à son œuvre.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Actualitte
13 janvier 2019
Des personnages hauts en couleur, un rythme tendu et des morts-vivants qui ne sentent ni le réchauffé ni la naphtaline. Définitivement un bel exploit.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Certains disent qu'il faut de l'huile, et d'autres du sang
Certains disent que les ans seuls peuvent la tremper
Mais aucune lame forgée de main d'homme
Ne sera plus solide
Qu'une épée abreuvée de larmes.
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Dans toute la création, on ne trouve d’âme qu’en trois choses : les hommes, les dragons, et dans l’épée d’un mage de bataille.
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L'armée voyait un personnage de légende et de rumeurs, lui ne voyait que son ami. Cet homme était né dans la tragédie et avait vécu une vie de culpabilité, de honte et de maladie. Il avait été un être chétif dans un monde de guerriers, et pourtant il avait réussi à surmonter tout cela et était devenu ce qu'il était appelé à devenir depuis sa naissance.
Un mage de bataille.
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Video de Peter A. Flannery (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Peter A. Flannery
Peter A. Flannery, en compagnie de Gilles Dumay, répond à nos questions concernant Mage de bataille (éd. Albin Michel Imaginaire) durant le festival Trolls & Légendes 2019.
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