Chemin perdu

Pour « Chemin Perdu », Amélie Fléchais puise autant dans les contes des frères Grimm et de Charles Perrault que dans les croyances animistes japonaises. Ces influences guident à la fois l'intrigue de sa BD et ses dessins sauf que l'une de ces facettes est plus réussi que l'autre.


D'emblée, la beauté des illustrations nous saute aux yeux, qu'elles soient en couleur ou non. Des décors enchanteurs et menaçants aux habitants de cette forêt mystérieuse (rappelant les yokaï japonais), le coup de crayon nous transporte sans problème dans ce monde magique. On profite davantage du talent de Fléchais dans les pleines-pages et les doubles-pages. Juste splendide !


Et après, il y a l'histoire... Celle-ci commence comme n'importe quel conte ayant bercé notre enfance. Trois jeunes enfants se perdent dans une forêt où plane une menace mal identifiée. A la lecture de cette intrigue, j'éprouve la désagréable sensation d'un manque d'aboutissement dans celle-ci. L'impression que son auteur elle-même ne sait pas vraiment où elle va. Son message se brouille donc et son histoire perd de sa cohérence. Peut-être est-elle trop précipitée dans sa seconde partie car elle nous laisse sur notre fin.


C'est dommage car la magie créée par le dessin se voit entamé par le scénario. A regarder plutôt qu'à lire donc...