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Critique de YvPol


Retour de Viviane Lancier, après La commissaire n'aime point les vers. Et ça commence tout pareil : Viviane a repris du poids, ne se sent pas vraiment sexy, ni désirable, s'habille n'importe comment et mange de tout en dépit du bon sens, celui qui voudrait qu'elle s'alimentât plus légèrement pour tenter de retrouver une ligne plus fine. Mais Viviane ne résiste pas à un plat lourd et copieux. Beaucoup d'humour dans la première partie du livre, notamment lors de la réception en l'honneur du retour d'Augustin Monot : "Viviane soupira, heureuse. On ne lui avait pas proposé de siège, ses escarpins lui faisaient mal aux pieds, les miettes de macaron grattaient sa gorge, le champagne lui donnait un léger hoquet, le foie gras remontait avec un goût aigre, mais c'était vraiment une belle soirée." (p.22)

Puis, la commissaire et Willy Cruyff arrivent au Club. Lui, très beau, corps d'athlète, toujours prêt à ouvrir la conversation avec les autres, il réussit même à se faire des connaissances dans les files d'attente ! Elle, coincée, complexée, incapable d'aller vers autrui, totalement paralysée à l'idée de passer quelques jours dans un Club de "Bronzés". Comme je la comprends Viviane : je frémis à l'idée de passer une semaine dans un Club, entouré de "cocos" et de "kikis"(respectivement les animateurs et les animatrices), obligé de me coltiner le karaoké, les repas-buffets de maigre qualité ! Et c'est là que le livre à l'instar de son héroïne, devient plus nostalgique ; l'humour est moins tranchant et l'on sent beaucoup plus la véritable détresse de Viviane. Ou alors, c'est moi qui, redoutant cette terrible épreuve et voyant Viviane la vivre si douloureusement, me suis totalement projeté et n'ai alors plus ressenti l'humour de Georges Flipo. Mais si je dis que je trouve ce deuxième tome moins drôle, je ne le considère pas moins bon. Différent, mais ressemblant tout de même. Suis-je clair ?

Dans tout le milieu du livre, la commissaire a du mal à prendre sur elle-même pour avancer. Elle aimerait tant avoir son lieutenant Monot à ses côtés. Monot, l'intellectuel, Monot le littéraire -qui, soit dit en passant, lui lira quelques passages de poèmes érotisants d'Apollinaire au téléphone, puisque pour se mettre à niveau, Viviane se lance dans la lecture de ce poète ! Mais elle n'est pas insensible non plus au charme de Cruyff. Cruyff, le sportif, Cruyff, l'adepte du beau corps. Un intellectuel et un sportif, à eux deux, l'homme parfait pour Viviane. Au(x)quel(s) elle céderait volontiers, mais de concours de circonstances en pudeur mal placée et d'aléas en retenues, Viviane... sautera-telle -si je puis m'exprimer ainsi- le pas ? Vous le saurez, en lisant La commissaire...

Venons-en maintenant à l'intrigue : un vrai casse-tête, digne -ou inspiré- du Mystère de la chambre jaune. Elle tient bien la route, met à jour les pratiques douteuses au sein du Club. Sans être haletante, elle m'a étonné jusqu'au bout : je ne m'attendais pas à cette fin.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/
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