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Critique de Bazart


Le roman de David Foenkinos retrace la vie de Charlotte Salomon,a été un vrai best seller (430.000 exemplaires vendus) qui a transformé en vraie icone cette artiste allemande complètement méconnue auparavant , tuée à Auschwitz à l'âge de 26 ans.

Cette édition récente parue en poche chez Folio d'une dizaine de photographies représentant Charlotte et ses proches est assez exceptionnelle et est aussi un superbe cadeau de Noel à bas prix.

En effet, avec cette version de Charlotte, « enrichie », « augmentée » des gouaches de Charlotte Salomon dont il est pleinement question dans ce beau roman on est pleinement plongé dans la vie de jeune peintre juive allemande (marquée toute sa vie par une série de deuils familiaux particulièrement dramatiques )- qui trouvera la mort dans un camp de concentration a 26 ans et alors qu'elle est enceinte – qui s'impose.

L'occasion d'avoir une approche supplémentaire de l'oeuvre de Charlotte Salomon, un extraordinaire roman graphique composé d'un millier de gouaches.

Imaginez une vie où progressivement vous êtes exclu(e) de toute vie sociale, dans l'Allemagne des années 30, parce que vous êtes juif/juive. Imaginez que vous apprenez très tard qu'on vous a toujours menti sur les causes de la mort de votre mère et que ce lourd secret vous le sentiez sans arrivez à mettre le doigt dessus depuis toujours. Imaginez vous obligé(e) de fuir votre pays laissant derrière vous, les vôtres et l'homme/la femme que vous aimez passionnément.

Dans un tel contexte, que reste-t-il à Charlotte Salomon ? ou peut-être que la question est mal posée : sa survie passe par son art et on envie terriblement sa force à peindre et à écrire pour exprimer ses émotions, pour raconter son histoire si singulière. Son oeuvre sera exposée des années après sa mort.
Le roman Charlotte décrit aussi cette France pendant la seconde guerre mondiale où des français envoyaient des lettres pour dénoncer des juifs, où un SS, Aloïs Brunner, torturait à tour de bras à l'hôtel Excelior à Nice (et mouru de sa belle mort, protégé pendant un temps par la Syrie)

Et puis les dernières lignes (dont on ne sait pas vraiment si elles correspondent à la réalité ou une pure invention de l'auteur consacrées à Alfred (l'homme auquel Charlotte n'a jamais cessé de penser) ont fini de me saisir à la gorge.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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