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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'auteur a imaginé un monde dans un futur proche où on ne peut plus faire aucune activité surtout sur internet, sans donner son identité complète, un monde de la transparence absolue et ses dérives. L'auteur imagine comment on a pu arriver à une telle injonction.
Il décrit les attaques créées par un groupe extrémiste et pourtant bien réel les incels provoquant des attentats masculinistes et les dégâts qu'ils font sur la société tout entière.
Cette histoire semble bien trop réaliste pour parler de science-fiction et ressemble plutôt à une analyse de notre société.
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Benjamin Fogel nous emmène dans un livre très atypique dans le genre.
A l'heure actuelle, où le terme "liberticide", prend tout son sens, où les déferlements des avis des uns et des autres fusent à la vitesse de la lumière sur la toile, cette vision d'anticipation (pas si éloignée que cela de notre ère) nous plonge dans une remise en question sociétale nécessaire !
Le sujet principal derrière le combat des 2 groupuscules qui s'affrontent sur la toile et par la suite irl "in real life" est l'anonymat sur internet avec ses pour et ses contres.
Nous prenons conscience au fil de la lecture (ci ce n'est pas déjà le cas en lisant l'actualité) de la manipulation qui peut exister dans monde virtuel, la montée des extrêmes, la lutte des pouvoirs pour rallier la masse à sa cause, à son avis, à ses idées.
Et à quel point il est aisé de mettre en lumière, d'imposer aux gens une pensée, un courant, un mouvement aussi violent, idiot, saugrenue ou belliqueux qu'il soit par la seule force de maîtrise des outils technologiques, de ses canaux de diffusion et d'avoir un peu de bagou et les bons arguments qui feront se reconnaître une partie de la population en quête d'eux même.
Tout au long de cette lecture, on perçoit à quel point il est important à l'heure actuelle pour l'individu d'appartenir à une classe, de se sentir reconnu par ses pairs, de trouver nos semblables dans le succès comme dans le malheur. A quel point nous avons besoin, de mise en valeur, d'un parti pris, d'un responsable pour avancer.
Sans surprise les dérives sur la toile issues de cette pensée, constituent des violences quotidiennes en ligne et finissent par impacter la vie physique de nos semblables.
J'ai lu cette histoire avec beaucoup de distance ne me sentant appartenir ni à l'un ni à l'autre groupe cité. Curieusement je ne me suis attachée à aucun des personnages (dans le sens où je ne les aurais pas apprécié dans la vraie vie). On voit à quel point derrière toutes les opinions que l'on porte publiquement ne reflètent pas réellement les personnes que nous sommes. Une sorte de pièce de théâtre sur la toile et sur la scène publique s'orchestre au quotidien, ce livre nous le rappelle et nous le renvoie en pleine figure et c'est très bien!
Nous avons besoin de "leadeurs" qui finalement ne sont pas différents et restent des personnes avec leur bagage et blessures derrière les artifices et les faux semblants.
Derrière toute cette réflexion idéologique se trace un petit polar sympa, une intrigue bien menée et des rebondissements inattendus.
On se pose la question jusqu'à la fin de l'issue de cette histoire même si j'aurais aimé que le "coupable" soit quelqu'un d'autre 😜.
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Dans un futur très proche, une dérive du groupuscule « incel » (entendez : les célibataires involontaires), baptisée les « ultra incel » a pour vocation de pousser des femmes au suicide, cachés derrière des pseudos et menant à bien leur ignobe mission à coup de messages haineux et anonymes sur les réseaux. Des voix s'élèvent en retour, pour défendre les valeurs humanistes et féministes, notamment véhiculées par des groupes de musique, comme les Significant Youth. Les affrontements sont fréquents, mais plus souvent par réseaux interposés, jusqu'à ce qu'en plein concert à Paris, la petite amie et le frère du chanteur soient agressés. Pour Kahina, l'agression dont elle a été la victime est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Bien sûr, elle a des convictions, mais cela devient difficile pour elle de tout sacrifier, y compris son intégrité physique, pour répondre publiquement aux provocations des ultra incels. Pour Simon, victime lui aussi, un nouveau calvaire commence, puisqu'il souffre d'acouphènes depuis l'agression. Iris, sa compagne qui s'est infiltrée dans un forum d'intra incels, va tenter de comprendre qui a agressé ses amis, et surtout pourquoi un tel déferlement de haine. Et tandis qu'elle tente de comprendre les motivations des ultra incels, Simon plonge dans les tourments que lui font endurer les acouphènes. À partir de là, on assiste à un véritable dérapage, entraînant des réactions en chaîne.

Tout se tient et l'intrigue est mécaniquement bien ficelée. Mais j'avoue honnêtement ne pas avoir aimé les fondements de l'histoire. Autant j'aime tout ce qui a trait aux dérives des réseaux sociaux, autant j'ai trouvé cette fois le sujet loin de mes préoccupations, même si, je le reconnais, j'ai fort probablement tort de le prendre à la légère ! Mais j'ai eu du mal à me positionner car, si je suis évidemment résolument contre ces monstres d'égoïsmes et de bêtises qui estiment que les femmes sont responsables de tous les maux de la terre, je ne suis, à côté de ça, pas féministe pour un sou. Je veux de l'équité et du partage, mais ça s'arrête là… Je ne débats pas sur le droit à avoir les jambes poilues ou à ne pas avoir à repasser… Mais je ne juge pas celles qui le font pour autant ! Je ne me sens juste pas concernée. Aussi, je me suis retrouvée au coeur d'un combat poussé à ses extrêmes, tel l'avenir sombre que l'auteur envisage mais qui, je l'espère (peut-être naïvement), n'arrivera jamais. Cette partie m'a vraiment paru très longue et à bien failli me perdre. J'ai eu un regain d'intérêt quand l'histoire des protagonistes a pris une tournure plus personnelle et que les choix de certains ont fait basculer l'intrigue. Là, enfin, j'ai retrouvé un polar comme je les aime.

Une lecture en demi-teinte, donc, que je ne peux malgré tout que conseiller à ceux qui s'inquiètent de la tournure radicale que pourrait prendre certains mouvement masculinistes car, bien sûr, j'ai quand même, grâce à ce livre, pris conscience du danger que ça représente !
Lien : https://lecturesdudimanche.c..
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