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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il faut être plutôt en forme et optimiste lorsqu'on attaque Dénouement, qui est une apologie du verre à moitié vide, incarné par une jeune femme sur qui le destin s'acharne obstinément : son couple bat de l'aile, son enfant la rejette c'est d'ailleurs un petit monstre insupportable, son travail ne la passionne pas et l'angoisse et la relation avec ses parents la conforte dans son sentiment d'imposture. La séparation est inéluctable, avec perte et fracas, le macho qui est son ex, entend bien tout gagner dans l'histoire. L'attitude de l'enfant, la confronte à ses propres faiblesses qu'elle vie comme autant d'échecs dont elle s'attribue tous les torts. Quelle soit femme, mère ou enfant, Dolorès porte bien son prénom.

Une petit lueur d'espoir apparaît lorsqu'elle essaie de se reconstruire, après un épisode de dépression sévère : Internet est un portail facile mais peu fiable. La rencontre et la relation qui se met en place avec Jean semble vouée dès le départ à l'échec.

Belle écriture avec le sens de la formule, mais un tantinet désespérant tout de même. La pathologie dont souffre cette jeune femme appose un filtre grisâtre sur le scénario de sa vie, et une petite thérapie semblerait hautement nécessaire, sans laquelle le schéma d'ensemble risque fort de se répéter sans relâche

Histoire malheureusement banale d'une dépression ordinaire, avec une vraie qualité d'écriture.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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La vie post-divorce

Après avoir voulu se construire une famille, Dolorès se retrouve seule, débarrassée d'un mari volage, mais aussi de son fils. Pour son premier roman Aurélie Foglia raconte cette période difficile où la dépression vous gagne.

Une histoire somme toute banale, mais de celles qui vous marquent pourtant à tout jamais. Dolorès a eu envie d'y croire, à cette vie de famille heureuse auprès d'un mari attentionné qui l'aide à éduquer leur enfant. Mais bien vite le rêve prend une tournure plus difficile, les premiers accrocs viennent s'ajouter à une gestion difficile d'un emploi du temps saturé. L'usure pointe, la crainte de la chute s'installe et avec elle ce sentiment d'avoir failli. Aussi, c'est honteuse que Dolorès se sépare de Christophe, même si les torts sont bien plus du côté du pervers narcissique, volage et déstabilisant. Comme elle l'avoue à sa mère, elle n'en peut tout simplement plus : «Un couple d'accord c'est fragile, d'accord on peut réparer, sauf que parfois c'est cassé. Et quand c'est cassé c'est cassé.»
Un sentiment d'autant plus fort qu'elle n'a pu obtenir la garde de leur fils David. le manipulateur a gagné sur tous les registres. Son dossier est en béton armé: «Sa façon de contester dans son tête-à-tête avec le juge ce qui avait été convenu entre eux et leurs avocats, de se poser en victime pour faire modifier le texte en sa faveur. Il n'a pas hésité à la faire passer pour la mère qui a abandonné le foyer conjugal, au bilan une pauvre fille pas très responsable ni très équilibrée qui cherche en prime à lui soutirer son argent. Et lui le pauvre, devant faire face avec un enfant en bas âge. Plus une grosse maison sur les bras, toutes les charges, les frais qui pleuvent. N'hésitant pas à pleurer misère malgré son salaire de cadre. Et cette femme qui fait n'importe quoi. le juge dans sa poche.» 
La voilà qui se retrouve anéantie. Pourtant, elle n'est pas au bout de ses peines. David va lui faire payer très cher sa déchéance. Avec son salaire de prof de math, elle ne peut lui offrir qu'un logement sommaire, loin de l'univers auquel il était habitué. du coup, il se rebelle, lui fait sentir sa déchéance, allant même jusqu'à cette cruelle sentence : «Je ne t'aime pas». À quoi peut-elle alors se raccrocher? L'alcool? Les antidépresseurs? Les réseaux sociaux? Les ami(e)s? Les objets familiers qui l'entourent? Autant de pis-allers qui sont autant de pièges. Même Jean, découvert via un site de rencontre, et avec lequel elle va entamer une nouvelle relation, ne pourra enrayer cette spirale dépressive.
Aurélie Foglia réussit fort bien à décrire les affres de l'abandon, des difficultés qui s'enchainent et qui rendent de plus en plus difficile la reconstruction. Ce roman de l'effondrement, vous l'aurez compris, est un récit dur, impitoyable. Un roman à la Soulages, avec des nuances de noir.


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