AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Ce que le féminisme m'a fait (9)

Neuf fois sur dix, une femme qui porte plainte pour violences dit la vérité. Les chiffres sont (toujours) tenaces, ils parlent pour elle..... Mais non, elles mentent. Sans prendre la peine de les écouter, à l'instant où on devine ce qu'elles s'apprêtent à dire, le cœur se ferme et les oreilles se bouchent : elles mentent.
Commenter  J’apprécie          74
Visiblement, les féministes aussi, elles étaient mieux avant. OK, mais avant quand ? Pas quand De Beauvoir publie Le Deuxième Sexe : scandale. Pas quand Halimi défend l'IVG, à Bobigny : cris de poulets qu'on égorge. Pas quand elles font, mais quand elles faisaient : une bonne féministe, c'est une féministe morte.
Commenter  J’apprécie          40
"On demande à une mère d'élever ses enfants comme si elle n'avait pas de travail. De travailler comme si elle n'avait pas d'enfants et d'avoir l'apparence d'une femme qui n'a ni enfants ni travail"; les féministes ont l'art de la synthèse...
Commenter  J’apprécie          30
page 190

"Le monstrueux, c'est le grain de sable dans les rouages, celui qui fait bugger le système. Le monstrueux, c'est "l'anormal". La norme cadre, serré, serré. Serré jusqu'à nous étouffer. La norme oblige, la norme corrige, la norme te fait rouler tout droit - en pilotage automatique, et yallah! l'autoroute cinq voies... Je préfère les chemins de traverse. Qu'on les emprunte, ou non, par choix, ils te bousculent, ils te malmènent : c'est par où la sortie, déjà? Et là tu cherches, et la tu fouilles, et quand tu trouves, tu te trouves, toi. Avec tes bosses, avec tes creux, avec tes bleus, crevasses peut-être - ces routes-là sont cahoteuse. Ni balisées, ni même fléchées, il n'y a que toi pour t'y repérer, alors elles te foutent un peu la trouille, comme le monstre, "animal terrible": il t'a collé le nord au sud, ce que tu croyais vrai est faux, c'est l'aube ou c'est le crépuscule, tu sais plus bien, tu voudrais bien ton GPS, il vient tout juste de grilller... Ca y est. IL n'y a plus que toi, sur cette route-là: tu vas pouvoir respirer, et tu n'as plus qu'à inventer - oui, vraiment, j'aime bien l'idée. "
Commenter  J’apprécie          10
la capacité de certains à t’enseigner la vie, même quand c’est la tienne, m’a toujours stupéfaite.

Page 146
Commenter  J’apprécie          10
Les seules effacées de l’Histoire, des manuels scolaires, et même des prix Nobel, ce sont les femmes, mais cancel culture. On danse toujours sur Michaël Jackson, Gabriel Matzneff continue d'écrire, et Polanski remporte un César, mais les accusations de viol brisent des carrières. Pas au pluriel, d'ailleurs : une seule femme parle, et c'est l'homme qu'on met à mort, l'artiste qu'on décapite, l'art tout entier qui va crever. Si. Cancel culture au sommet. On nage en plein délire collectif, mais tant pis. On s'accroche au système, qu'on connait, aux croyances, qui nous ont nourris, à ceux qu'on a aimés. Alors tant pis si, au passage, on crache sur l'autre moitié de l'humanité. Le viol occupe une case très particulière dans notre esprit - pourtant critique, il paraît, un angle mort dans notre pratique journalistique. Prenez Polanski.
Remplacez « viol », par « meurtre ». Célébrerait-on, sans lever un sourcil, un homme douze fois accusé de meurtre ? L'interviewerait-on de la même façon que n'importe qui ? Je ne crois pas. Je n'espère pas. Vraiment pas. Au fond, peut-être qu'on ne mesure toujours pas l'étendue et la cruauté des violences faites aux femmes. Peut-être qu'on ne le veut pas. Ou peut-être qu'on s'en fout.

Page 100-101
Commenter  J’apprécie          10
Quand on nomme, on subit moins.

Page 64
Commenter  J’apprécie          10
Le féminisme m'a fait jouir. Comme jamais. De mon indépendance. De ma liberté. De mes choix. De mon sexe, féminin. De mon corps tout entier. Il m'a ramassée, centrée, reconstituée : les pieds, la tête, le cœur, le ventre, tout à coup, ça faisait bloc. Parce que tout faisait sens. Solidement ancrée dans la terre ferme, j'étais insubmersible et j'étais sûre. Je savais où j'allais, je savais pourquoi j'y allais. Le féminisme m'a tenue droite, et il m'a mise en marche. Vers un « moi » plus dense, plus juste, plus complet : celui qui peut dire « je », celui qui sait dire « nous ». Parce qu'il sait dire non, alors il peut dire oui. Affirmer une identité, des refus, un objectif, des envies. Tracer ma route, sauter dans les flaques. Ne pas le faire seule. Avec celles qui m'ont précédée, celles qui me tiennent la main, celles qui nous suivront. Les féministes ont la créativité des opprimées, l'humour des estropiées, et l'insolence des affranchies. « Une femme sans homme, c'est comme un poisson sans bicyclette » : le féminisme m'a fait rire.

Page 14-15
Commenter  J’apprécie          10
On dit que les poils, c’est moche. Que les féministes font du tort au féminin. Et que celles d’aujourd’hui font du tort au féminisme. Visiblement, les féministes aussi, elles étaient mieux avant. OK, mais avant quand ? Pas quand De Beauvoir publie Le Deuxième Sexe : scandale. Pas quand Halimi défend l'IVG, à Bobigny : cris de poulets qu'on égorge. Pas quand elles font, mais quand elles faisaient : une bonne féministe, c'est une féministe morte. Mais Christine Delphy est vivante, et elle écrit : « Quand une féministe est accusée d'exagérer, c'est qu'elle est sur la bonne voie. » Ceci explique peut-être cela.

Page 12-13
Commenter  J’apprécie          10




    Lecteurs (79) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les emmerdeuses de la littérature

    Les femmes écrivains ont souvent rencontré l'hostilité de leurs confrères. Mais il y a une exception parmi eux, un homme qui les a défendues, lequel?

    Houellebecq
    Flaubert
    Edmond de Goncourt
    Maupassant
    Eric Zemmour

    10 questions
    566 lecteurs ont répondu
    Thèmes : écriture , féminisme , luttes politiquesCréer un quiz sur ce livre

    {* *}