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Critique de Syl


Dee Sleign, vingt-cinq ans, passe ses vacances d'été à Paris. Elle apprécie la légèreté de l'air et l'ambiance parisienne. Après une licence en Histoire de l'Art, elle voudrait poursuivre ses études et écrire une thèse sur l'art, la peinture et la drogue. Son ami Mike, avec qui elle vit une histoire d'amour depuis un an, lui propose de lui faire rencontrer un vieux peintre de quatre-vingt-dix ans qui aurait des anecdotes sur le sujet. Un peintre célèbre consommait du haschisch, il s'appelait Modigliani.

"Est-ce qu'il lui arrivait de peindre sous influence ?
Le vieillard eut un rire léger.
– Dedo ? Et comment ! Quand il planait, il peignait à toute vitesse, barbouillait la toile de couleurs criardes en braillant que ce tableau allait être son chef-d'oeuvre, son grand oeuvre ; que maintenant, tout Paris verrait ce que c'était, la vraie peinture ! Ses amis avaient beau lui ressasser que le résultat était affreux, il leur répondait d'aller se faire voir, qu'ils étaient trop ignares pour comprendre que c'était justement ça, la peinture du XXème siècle. Après, quand il était redescendu au niveau du commun des mortels, il reconnaissait qu'ils avaient raison et il balançait son oeuvre dans un coin (…)
– Et qu'est-il advenu de ces tableaux-là ? (…)"

Les tableaux se succédaient dans la frénésie de la défonce, pour finir empilés sur un bûcher ; des toiles aux couleurs éclatantes de vie, d'absurde, d'intuition, d'un style nouveau, de visions influencées par la drogue, une conscience évaporée, des taches et des courbes spontanées… toute cette impulsion non comprise, carbonisée dans un feu de folie. A la question de Dee, le vieux peintre répond qu'une seule peinture fut sauvée et donnée à un prêtre italien du village de Modigliani.

Aussitôt, Dee s'imagine partir à la recherche de ce tableau perdu. Que peut-il représenter ? Cela serait une découverte surprenante dans le monde de l'art !
Dans son excitation, elle adresse à son oncle, propriétaire d'une grande galerie d'art à Londres, et à d'autres amis, des cartes postales dans lesquelles elle annonce sa décision de mener une enquête et de retrouver cette toile. le voyage qu'elle entreprendra, la mènera de Paris à Livourne et à Rimini…

A Londres, certaines personnes ne resteront pas indifférentes à cette quête. Des engrenages s'enclenchent et perturberont le monde des galeristes, des collectionneurs, des artistes et encourageront des faussaires et des arnaqueurs à combiner des trames malhonnêtes.

"Qui sortira vainqueur de cette chasse au trésor ?"

Je voulais lire ce livre car j'avais lu une bonne critique chez Nahe et que l'idée d'un tableau disparu me séduisait.
L'auteur a intitulé ses chapitres comme s'il réalisait une peinture…
Préparation de la toile, il choisit le sujet,
Le paysage, il implante les lieux, les circonstances, les personnages,
Silhouettes au premier plan, il actionne le tout et donne le premier rôle aux protagonistes,
Le vernis, il conclut en bousculant le microcosme du monde de l'art en confrontant artistes et affairistes.
Ai-je apprécié ma lecture ? Non. Serais-je un peu trop péremptoire ? Oui, certainement. Pourquoi ?
En entamant ce roman, je pensais retrouver la plume que j'avais tant aimée dans "Les piliers de la Terre" et aucune comparaison n'est à faire. J'aurais minimisé cette petite déception si j'avais eu une émotion, un plaisir dans cette course passionnée. le sujet ne pouvant que me plaire, j'étais réceptive et en attente… mais j'ai eu un autre regret dans la personnalité des personnages et l'enchaînement de l'intrigue. Je n'ai pas ressenti de compassion pour l'artiste rejeté et l'actrice désenchantée, je n'ai pas trouvé sympathique Dee, trop arriviste et superficielle, j'ai trouvé fades les autres comparses et je me suis égarée dans les différents scénarios.
Certains lecteurs ont trouvé de l'humour dans les situations, moi pas, peut-être déjà hermétique à ce que je lisais, lasse de tant d'intervenants et des langueurs. Par contre, j'ai lu de la dérision. Il ne faut pas penser à élucider un mystère, mais lire ce livre comme une raillerie sur le monde qui gravite autour de l'art.
Dommage ! Je suis restée insensible au tableau de Ken Follett
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