Gramercy Park

Traiter de la noirceur de la mafia d'un trait délicat ? C'est possible et c'est d'ailleurs ce qu'on réalisé les deux auteurs de cet album. Un album sur lequel j'ai longtemps lorgné mais pour lequel j'ai patiemment attendu qu'il soit disponible à la bibliothèque. Je l'ai entamé sans trop savoir de quoi il était question et j'ai tout de suite été embarquée par la narratrice, Madeleine. Il faut se laisser porter, mais c'est souvent le cas dans les oeuvres signées Timothée de Fombelle. L'exercice de la bande dessinée est plus contraignant en ce qu'il laisse moins de place aux mots. Alors, ce sont les images qui nous possèdent et pour moi, ce sont les couleurs tristes et les jeux de lumière utilisés par Christian Cailleaux, plutôt que son dessin, qui m'ont tenue à cette oeuvre lors des moments d'incompréhension. Car le récit met du temps à se mettre en place, le fil logique se reconstruisant doucement.
Ce récit donc, c'est celui d'une vengeance, celle de Madeleine. Elle attend sur le toit d'un immeuble. Mais quoi ? Elle surveille l'homme presque cloîtré dans le bâtiment en face. Elle trouve dans ses ruches une forme de consolation qui l'amènera plus loin qu'elle ne le pense. du suspense, du romantisme, une pointe de poésie et de mélancolie, on retrouve ici tout le talent de Timothée de Fombelle pour un bel album que je vous recommande
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