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Citations sur Féminologie, tome 3 : Génésique (41)

« La démocratie reconnaît l’individualisme : c’est parce que nous reconnaissons que tous les gens sont différents, et que tous ont des points de vue distincts, que nous acceptons aussi qu’il y a un besoin d’institutions qui nous permettront de travailler ensemble malgré nos différences et d’arriver à des réponses. Je pense que c’est ce que la démocratie apporte. Vous connaissez ce proverbe anglais qui dit : nous devons être d’accord pour être différents (« We must agree to differ »). C’est un proverbe démocratique. »

Aung San Suu Kyi
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Fille ou garçon, chacun de nous est né d’un corps de femme. J’affirme depuis longtemps que c’est là « le premier environnement de l’être humain ». Il nous aura non seulement offert l’hospitalité charnelle, le gîte et le couvert, mais il nous aura fait grandir, nourris de sa chair, transmis son héritage : en même temps qu’il aura sculpté notre corps intégral, parfait, il l’aura équipé pour penser et parler. Ce n’est pas un miracle. C’est une œuvre d’être humain, un perfectionnement depuis des millénaires d’une espèce par ses femelles intelligentes.
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Je crois que le propre des femmes, souvent, c’est de ne pas avoir pris conscience de leur situation, d’avoir cru que leurs problèmes étaient des problèmes individuels, des problèmes de couple, des problèmes de classe. Grâce au MLF, certainement, elles ont pris conscience qu’il y a un problème féminin, qu’elles ont des intérêts communs.
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A partir de l’expérience génésique qui a fait de moi à mon tour un corps natal, je lis dans tous ces récits judéo-grecs dont Levinas dit qu’ils sont l’Europe, dans toutes les fables dans lesquelles nous avons été élevés, le même fantasme auto-érotique des hommes. J’y vois l’évidence de leur appropriation de la procréation comme création suprême, avec anéantissement des femmes et de leurs compétences, qu’il s’agisse de la Bible avec Eve ou de la Grèce avec Athéna, qui naît toute armée de la tête de Zeus.
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La pulsion épistémophilique, dont l’aboutissement serait l’utérus artificiel, la reproduction des espèces animales sans les femelles et de l’espèce humaine sans les femmes, est la pulsion qui, à la fois, fait aller sur la Lune et fait détruire l’Amazonie. C’est l’ambivalence de la création destructrice, de la pulsion de mort dominant indéfiniment la pulsion de vie. Jusqu’ici, c’est quand même, me semble-t-il, la pulsion de vie qui a dominé la pulsion de mort, puisque nous sommes encore là.»
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L’économie du profit et de la capitalisation est une économie de gaspillage, masculine. On sème à tout vent du sperme, qui se perd à chaque éjaculation. On le gaspille comme on gaspille les ressources.
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La face lumineuse de la procréation n’a pas été gratifiée. Les femmes sont le terroir de l’espèce, corps d’accueil, mémoire et généalogie de la ressource humaine, du capital pensant, qu’elles renouvellent et restaurent, grossesse après grossesse, génération après génération, sens, à la fois direction et signification, de l’Histoire dans le futur.
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La gestation, pendant des millénaires, a été un processus d’hystérisation, de transfert d’angoisse et d’angoisse de transfert. Il y a là un paradoxe de la création du vivant, un refoulement de l’utérus et un enfermement dans une économie de la loi. Une loi mâle au-dessus des lois, gérant la gestation comme un ensemble de lois vitales pour le renouvellement de l’espèce. D’où le transfert d’angoisse de la domination masculine sur toute femme.
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Nous n’étions pas un mouvement contre les hommes, mais un mouvement pour les femmes. En revanche, nous étions contre la misogynie qui existe chez des hommes ou chez des femmes.
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[…] l’homosexuation à la mère est structurelle et je pense qu’elle structure chez la fille la volonté de pro-création que j’appelle libido creandi. Malheureusement, la plupart des femmes ne savent pas qu’elles ont en commun avec leur mère cette fonction génitale à symboliser. Elles le savent au niveau réel, mais comme ce savoir est forclos d’une civilisation patriarcale, elles restent souvent sur la division et la haine avec la mère, ce dont témoignent quasiment tous les textes psychanalytiques.
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