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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Retour de Camille Trencavel déjà rencontrée dans le crâne de Boulogne. Et la voici qui patauge dans un monde glauque, celui des compromissions et des affaires, des magouilles et des dossiers, des arrangements entre amis, tout cela au nom du pouvoir politique. Virgile Acarmone est Président de la République, il en est à la fin de son second et donc ultime mandat, mais en faire un troisième le titille sérieusement. Il fait tout pour que Maximilien, son frère soit le prochain candidat, pour garder le pouvoir dans la famille, on ne sait jamais, il pourrait retrouver sa place ensuite... Dans le même temps, Maximilien magouille pour être élu Président du Sénat, d'autres veulent être ministres voire le premier d'entre eux, puisqu'un remaniement est en cours. Se greffe là-dessus une histoire d'héritage industriel du plus grand fabriquant d'armes français. A ce niveau, tout le monde a quelque chose à s reprocher et chacun a un dossier sur son adversaire politique. Haines, rancoeurs, hypocrisies, ambitions et jalousie sont les maître-mots de ce monde que décrit NR Fouque. Il invente bien sûr, emprunte à divers personnages pour fabriquer les siens -pas forcément en France, on n'a pas encore eu de Président désireux de changer la Constitution pour faire d'autres mandats, ce qui donne une impression de réalité et d'anticipation qui peut dérouter mais qui, une fois le pli pris donne un contexte formidable. Il faut juste faire un petit effort. NR Fouque est comme je le disais à propos de son premier roman et comme le dit Nicolas Marié dans la préface (vous ne pouvez pas ignorer qui est Nicolas Marié, ce serait une faute de goût : c'est un acteur absolument génial, notamment dans les films d'A. Dupontel : un médecin alcoolique dans le vilain, ou un irrésistible avocat bègue dans 9 mois ferme, mais aussi un salaud hirsute dans Micmacs à tirelarigot de JP Jeunet, entre autres), NR Fouque disais-je donc avant de me faire interrompre par un extrait de la filmographie de N. Marié, est un auteur qui fait appel à l'intelligence du lecteur :
"Nicolas-Raphaël Fouque a ce talent tout à fait étonnant de nous emporter dans son roman policier avec pour code d'expression majeur les dialogues. [...] Quelle légèreté cela confère à son roman ! Quelle confiance il fait à l'intelligence de son lecteur ! Il ne reste plus alors qu'à se laisser entraîner par les images que chacun ne manque pas de se construire pour alimenter son imaginaire. C'est un peu comme si Nicolas-Raphaël Fouque commandait à chacun de ses lecteurs de se faire sa propre traduction de son roman en images." (p.6)
Là, j'opine, je branle du chef et j'applaudis des deux mains -parce qu'avec une seule ce n'est pas évident !-, le lecteur est obligé de se faire ses propres images, car NR Fouque décrit très peu, quelques mots par personnage, juste des silhouettes ; de même, on passe d'une intrigue à l'autre, d'un jour à un autre ou d'un lieu à un autre (mais les indications temporelles et géographiques sont notées en tête de chaque sous-chapitre, ouf !) ; l'auteur procède par ellipses, par images que l'on doit relier entre elles : "Dans son grand labyrinthe d'images vous allez être balloté, écartelé, compressé. Et vous n'en sortirez pas indemne. le point final vous trouvera ému, en colère, étourdi, cabossé." (p.6) Que dire de plus que N. Marié ? Rien ! Je vous laisse donc avec ce bon conseil de lire ce polar (et même si vous êtes tenté, avant, lisez le crâne de Boulogne) et avec l'espoir que l'adaptation télévisuelle ou cinématographique dont parle Nicolas Marié puisse voir le jour. J'en suis... enfin, en tant que spectateur bien sûr
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Le roman débute et nous sommes déjà transporté dans l'univers du romancier. le premier chapitre se termine et nous avons déjà deux cadavres sur le dos. Une vieille affaire ne pouvait pas mieux commencer pour nous attirer dans ses filets. Par la suite, c'est avec une plume directe que l'auteur continue à jouer son va-tout sur nous, histoire de terminer son roman dans la journée. Nicolas-Raphaël Fouque ne s'encombre pas de descriptions à rallonge ou des états d'âmes de ses personnages. Il croque quelques lignes pour nous offrir des silhouettes, des galbes et des ombres qui n'attendent que notre imagination pour prendre vie. Est-ce que cela fonctionne ? Peut-être pas avec tout le monde, mais cela à prit avec moi et j'ai pu suivre des personnages humains dans ce qu'il y a de plus beaux, mais aussi dans ce qu'il y a de pire. Parce que l'auteur nous entraîne dans une histoire sordide et affreusement sombre autour des arcanes politiques de notre pays. Tous les amateurs de thriller autour de ce sujet devraient trouver leur bonheur, tant l'auteur s'échine à y mettre de la vie, du rythme et des péripéties. Est-ce que le romancier nous dépeint la réalité de ce qui se trame derrière les murs de l'Elysée ? J'espère que non…


Une vieille affaire est une histoire de complots, de trahisons, de jeu des chaises musicales et des alliances douteuses dans un monde politique qui bat de l'aile. L'auteur nous montre un pouvoir politique mené par des ambitions personnelles qui peuvent amener le chaos dans le monde public et qui peuvent avoir des répercussions dangereuses pour des proies innocentes. Nicolas-Raphaël Fouque évoque un monde d'une noirceur indicible et dérangeante où le pouvoir est passé maître. Les plus grands de ce monde peuvent faire ce qu'ils veulent en toute impunité, rendant cette histoire révoltante et abjecte.
Je n'en dirais pas plus, il faut lire ce roman pour le découvrir et je vous invite à le faire, tant l'auteur nous offre une oeuvre complète, intéressante et haletante. C'est un véritable long-métrage qui s'offre à nous avec des chapitres courts, parfaitement dosés en terme de rebondissements et d'horreur. Une vieille affaire est le genre de roman que l'on ne quitte pas et qui ne nous quitte pas. On prend part à l'enquête de cette journaliste pour que la vérité sorte enfin et on suit les différentes stratégies politiques vouées à prendre toujours plus de pouvoir. Nicolas-Raphaël Fouque offre clairement un sans-faute en seulement deux cents pages.

Voilà, je n'en dirais pas plus pour que vous ayez la surprise de découvrir ce roman. Je sais qu'on ne le voit pas beaucoup passer sur les réseaux, mais vous devriez y jeter un oeil. Nicolas-Raphaël Fouque s'évertue à nous offrir une enquête policière de qualité, prenante de bout en bout et très intéressante au niveau de ses thématiques. Un roman parfait pour accompagner durant votre journée de lecture et qui devrait vous offrir du grand spectacle. Une vielle affaire, c'est disponible chez Les Éditions d'Avallon.
Lien : https://tomabooks.wordpress...
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J'ai atteint la 234 ième page de ce roman hier et c'est avec regret qu'on arrive à la fin. C'est vraiment très très bien !
Le style est alerte et le microcosme politique y est formidablement bien décrit. On s'amuse à faire des comparaisons avec les anciens ou actuels politiques, tout parti confondu. Bien que le sujet soit grave, ce livre laisse à chacun la liberté, à tort ou à raison, de se remémorer certains événements du passé et peut être le douloureux constat que la réussite politique passe immanquablement par une totale immoralité.
Le lecteur peut choisir, à loisir, des ides de Mars à l'étang de la forêt de Rambouillet, l'assassinat de celui qu'il voudra pour en conclure que la quête du Pouvoir sert les complots les plus abjectes.
Bref, un roman intemporel qui a le mérite de mettre l'accent sur une évolution notoire : celle de la supériorité du financier sur le politique qui n'est plus que son serviteur.....
J'ai passé un très bon moment. J'avais lu auparavant le Crâne de Boulogne du même auteur. J'avais particulièrement apprécié. Avec cette "Vieille Affaire", Nicolas-Raphaël Fouque est encore meilleur. Jamais 2 sans 3 : j'attends donc avec impatience la suite !!!
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Un excellent thriller politique, parfaitement construit, écrit d'une façon telle que l'on a l'impression d'assister à la projection d'un long métrage ! Il s'agit de la suite du thriller "Le crâne de Malpasset", déjà excellent. Ce deuxième opus est encore plus réussi, l'intrigue et les rebondissements en font un polar addictif qu'on est triste de refermer.
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