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Citations sur André Gorz, un penseur pour le XXIe siècle (8)

Nous vieillissons parce que les renoncements nous sont de moins en moins possibles. Notre passé devient toujours plus la préfiguration de notre avenir.
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Le capital semble avoir approché au plus près son rêve : celui de faire de l’argent avec de l’argent, sans passer par le travail.
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En ce qui concerne la crise économique mondiale, nous sommes au début d’un processus long qui durera encore des décennies. Le pire est encore devant nous, c’est-à-dire l’effondrement financier de grandes banques, et vraisemblablement aussi d’États. Ces effondrements, ou les moyens mis en œuvre pour les éviter, ne feront qu’approfondir la crise des sociétés et des valeurs encore dominantes.
Pour éviter tout malentendu : je ne souhaite pas l’aggravation de la crise et l’effondrement financier pour améliorer les chances d’une mutation de la société, au contraire: c’est parce que les choses ne peuvent pas continuer comme ça et que nous allons vers de rudes épreuves qu’il nous faut réfléchir sérieusement à des alternatives radicales à ce qui existe.
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« Vous commencez à vieillir, pense-t-il, quand vous acceptez que votre vie se confonde avec un parcours socialement prédéfini et "traîne dehors, dans les choses", soumise aux impératifs de la machinerie sociale. Alors "elle vous fait plus que vous ne la faites". Elle vous attend dans l'avenir. Votre passé pèse de plus en plus lourd et vous interdit socialement de changer de cap : "vous avez passé l'âge" où on s'invente. Pis : vous avez intérêt à persévérer dans la même voie, car si vous changez, vous perdez "le bénéfice de vos acquis". Et vous mesurez du même coup ce que signifie être jeune : c'est n'avoir rien à perdre, n'avoir ni propriété, ni acquis, ni intérêt à défendre... » (p. 231)
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« Éliminer l'aliénation, c'est créer des situations où chacun pourrait reconnaître les résultats de sa collaboration sociale et son travail même comme effectués et voulus par lui. Donc, autodétermination de la collaboration dans ses objectifs, ses résultats et son déroulement. L'économie de marché de même que la planification économique autoritaire procèdent à l'inverse : les individus et leur mode de collaboration sont hétérodéterminés par avance selon les exigences de la production, du profit, du capital ; les résultats et le processus de leur collaboration sont a priori aliénés, incontrôlables. Cela va si loin que la production de marchandises n'est plus fonction des besoins humains, mais que les besoins sont adaptés à la marchandise qui, en tant que sujet apparent, exige d'être achetée et subordonne les besoins. » (p. 191)
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« Dès lors, le but, c'est la société de multiactivité où "tous attendent de tous qu'ils cumulent une pluralité d'activités et de modes d'appartenance", où le but n'est pas "de sélectionner, d'éliminer, de hiérarchiser, mais d'encourager chaque membre à se renouveler et à se surpasser perpétuellement dans la coopération compétitive avec les autres". Une société où le travail a perdu sa centralité, où l'activité que l'on exerce importe plus que l'emploi que l'on a eu ou que l'on n'a pas. En un mot, une société au sein de laquelle "chacun puisse faire au travail sa place au lieu que la vie ait à se contenter de la place que lui laissent les contraintes de travail". » (p. 148)
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« Et cette aliénation-là n'est pas le seul fait du capitalisme. La fétichisation peut prendre d'autres formes que la marchandisation. Ce peut être la fétichisation du pouvoir comme dans le dérapage totalitaire de révolutions, ou la fétichisation du sens comme dans ce qu'un sage a nommé de façon suggestive le "matérialisme religieux", tentative de chosification et de captation du mystère de l'univers au profit d'une caste sacerdotale. Dans tous les cas, il s'agit de mettre en place un formidable appareil compensatoire pour faire supporter malgré tout le renoncement au bonheur. Le renoncement à l'art de "vivre à la bonne heure", à cette qualité de présence à autrui, à soi, à l'univers est en effet au cœur de cette aliénation. » (p. 53)
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« Je ne comprends donc pas la philosophie à la manière des créateurs de grands systèmes philosophiques mais comme la tentative de se comprendre, de se découvrir, de se libérer, de se créer. La vie, et la vie humaine en particulier, est autocréation, "autopoïèse" […], un être ne peut se comprendre, se libérer, répondre de soi que dans la mesure où il a conscience de se produire soi-même, où il se vit comme sujet de son existence. » (p. 32)
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