AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782356874245
265 pages
Editions Le Bord de l'Eau (24/11/2015)
3/5   1 notes
Résumé :
Avec plus d'une trentaine de monnaies locales complémentaires (MLC) en circulation aujourd'hui sur ses territoires, la France s'inscrit désormais dans l'importante vague d'innovation monétaire qui se développe un peu partout sur la planète. On estime en effet à près de 5000, le nombre d'initiatives et de dispositifs qui promeuvent dans la quasi-totalité des régions du monde de nouveaux systèmes d'échange construits autour de monnaies différentes des seules monnaies ... >Voir plus
Que lire après D'autres monnaies pour une nouvelle prospéritéVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Corpus de réflexions sur la notion de monnaie selon la notion de "bien social partagé", véhiculée (entre autre sans doute) par Michel Aglietta. L'usage de la monnaie n'est ni neutre ni transparente et ne vise pas à simplement réaliser un échange. À la monnaie est associée un usage. On achète avec ce qu'elle donne le droit d'acheter - et donc ce qu'elle définit, le type d'économie qu'elle circonscrit.

Le propos que j'ai retenu et que le problème de l'époque contemporaine tient en ce que les monnaies défendent des modèles de sociétés qui ne s'accordent pas entre eux malgré l'évidence de la communauté des objectifs à poursuivre tels que les enjeux climatiques et environnementaux les établit. Or, sauf bouleversement révolutionnaire dont les effets seraient par manque de planification et d'anticipation de leurs conséquences plutôt à craindre qu'à souhaiter, on ne peut subitement interdire du système économique ce à quoi donne aujourd'hui accès l'euro et qui serait considéré comme pénalisant la mise en place d'une économie pérenne : par exemple, les hydrocarbures, le plastique.

Il s'agirait alors de considérer que ce type d'économie pourrait se mettre en place non pas en remplacement brutal, mais en complémentarité influente de l'économie actuelle. La création de monnaies spécifiquement conçues pour une économie pérenne, greffée -, au flux de l'économie actuelle, et dont elles seraient nettement singularisées, permettrrait d'opérer ce qui est nécessaire à l'échelle locale comme mondiale : la transition énergétique, la modération jusqu'à résorption du changement climatique, la rationalisation des matières premières.

La complémentarité des monnaies permettraient ainsi de donner une visibilité au type d'économie que l'on veut instituer : quand j'utilise telle monnaie, je défends une économie sans plastique ; sans hydrocarbure ; aux ressources partagées ; etc. Une monnaie, en effet, c'est une valeur, qui est comptablement prise en compte.

J'en ai déduit que si l'unité de valeur de la monnaie n'est pas, comme c'est le cas d'une monnaie nationale, le respect de la loi (je peux acheter tout sauf ce qui est illégal), ni comme c'est le cas pour une monnaie "communautaire", comme l'euro, l'intégration culturelle (je défend la politique d'une "union toujours plus étroite" - où l'on saisit pourquoi une monnaie est liée au nationalisme et à la souveraineté, et pourquoi, par exemple, les Britanniques refusent aussi bien la monnaie que l'intégration communautaire), alors, la valeur de l'unité de la monnaie pourrait être la promotion du développement durable (avec cette monnaie j'achète, au prix requis, le cas échéant différent de celui demandé par la monnaie nationale ou la monnaie communautaire, les produits et services qui s'inscrivent dans le cadre d'une économie pérenne). La valeur de l'unité de compte de la devise est partagée puisque la monnaie l'est : la monnaie est politique. Et selon le cadre de la politique que l'on mène (les échelons des collectivités locales à l'ONU en passant par les États et l'Ue), on devrait, si tout fonctionnait bien dans le meilleur des mondes, bénéficier de monnaies "à échelon".

Dans cet ordre d'idée, les derniers chapitres portent sur une idée intéressante, qui donnerait une justification à une telle monnaie "écologique" en inversant le calcul de la valeur : il ne s'agirait plus d'entrer dans le calcul du PIB la consommation de matière (achat d'hydrocarbure), mais le gain de la non-production de CO2 (et de GES) : ce qui serait nommé la VSC : Valeur Sociale au Carbone évité. C'est là que je n'ai pas tout saisi (mais les contributions sont courtes) : il s'agirait de donner une valeur initiale à la tonne de carbone évitée (sans doute vis-à-vis d'une quantité initialement évaluée, peut-être la production des années 90 qui servent déjà de références aux engagements internationaux) et de l'intégrer dans les système d'évaluation de la richesse, la valeur augmentant avec le temps. À préciser à nouveau, mais intéressant.
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le protocole de Kyoto, qui a formalisé ce principe [d'un marché des droits à polluer] en 1997, n'est entré en vigueur qu'en 2005 et a été un échec par refus des États-Unis d'y participer et des pays émergents de prendre des engagements contraignants qui pourraient entrer en conflit avec leurs politiques de développement. Un changement de perspective s'est dessiné lors de la conférence de Cancún en 2010. La démarche est passé d'un jeu stérile entre pays, par désaccord sur leur droits et obligations, à la responsabilité des États à promouvoir volontairement de actions nationales appropriées.
Commenter  J’apprécie          00
De même que l'or est devenu l'étalon monétaire universel par institutionnalisation progressive de la convertibilité des systèmes monétaires nationaux sur cette métrique au ours de la période 1873-1913, de même la VSC pourrait devenir l'étalon universel des systèmes monétaires des pays engagés dans des politiques de développement au sein de la convention climat des Nations unies.
Commenter  J’apprécie          00
La finance, ravagée par la crise qu'elle a elle-même provoquée, est incapable de financer la transition énergétique sous la contrainte climatique.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : MonnaieVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (3) Voir plus



Quiz Voir plus

L'écologiste mystère

Quel mot concerne à la fois le métro, le papier, les arbres et les galères ?

voile
branche
rame
bois

11 questions
255 lecteurs ont répondu
Thèmes : écologie , developpement durable , Consommation durable , protection de la nature , protection animale , protection de l'environnement , pédagogie , mers et océansCréer un quiz sur ce livre

{* *}