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Citations sur Dans les veines ce fleuve d'argent (38)

Tout petit mon fils me demandait de lui expliquer ce qu'était l'amour, comment on pouvait dessiner ce qu'on éprouvait pour les grand-parents ou pour les parents et pour m'en sortir, je lui racontais, qu'il existait, mais qu'on ne pouvait pas le voire et encore moins le dessiner......Ainsi depuis des années, il m'envoie de Borello des caisses pleines d'amour rien que pour moi et il les remplit toujours de paille pour qu'il arrive là encore intacte. p.74
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Ils s'étaient rencontrés un dimanche d'été dans la guinguette installée sur la berge. Il était venu d'un village voisin avec un groupe d'amis et l'après-midi durant, il était resté immobile, les mains dans les poches, adossé à la balustrade en bois, essayant de croiser ses yeux. Il l'avait regardé jusqu'à l'étourdir. Alors qu'elle s'apprêtait à partir avec ses amies, Capoccia s'était placé sur les marches de la sortie et avait attendu qu'elle passe près de lui dans la bousculade pour frôler sa poitrine sur sa chemise mince. Elle avait senti son haleine si proche qu'elle avait cru un instant qu'il allait l'embrasser. La même chose se reproduisit plusieurs dimanches, avec les mêmes gestes, les mêmes yeux, les battements qui s'accéléraient chaque fois qu'elle se préparait à partir, et lui se plaçait sur les marches pour la frôler d'une façon de plus en plus délicate, jusqu'à lui donner la chair de poule.

Elle finit par le désirer sans cesse. Elle passait ses journées à attendre la nuit pour rêver de l'avoir et le dimanche pour respirer un instant son haleine qui sentait l'herbe. Ses amies plaisantaient chaque semaine davantage sur cet homme qui ne trouvait pas le courage de l'inviter à danser et elle commença à songer à l'été qui finissait, en imaginant la tristesse de l'hiver sans ces yeux.


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Il ne peut pas y avoir de secrets sur le fleuve. L’eau ramène toujours à la surface même les plus lourds.
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Ils ont inventé le moyen de fixer à jamais les voix, les visages, les mouvements, pourquoi ne parviendraient-ils pas à construire une machine qui fixerait les odeurs ? Ce serait magnifique de pouvoir appuyer sur un bouton et sentir celles qu’on a oubliées.
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Elle passa deux heures à se faire bronzer, caressant parfois sa peau d’un voile d’huile d’olive… Lorsque le soleil déclinant atteignit la pointe des peupliers les plus hauts, elle se leva, ramassa son drap coloré et son grand chapeau, traversa le lit sec du fleuve et disparut dans l’ombre fraîche de la berge, laissant derrière elle un parfum de genêt en amour, si odorant que la brise du fleuve n’eut pas le courage de l’emporter.
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adieu et soyez heureux car dans la vie il y a de la joie même là où on ne la voit pas.
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« Mais pourquoi pleure-t-elle et hurle-t-elle comme ça ? » demande Bottardi.
« C’est la faute du fleuve. Il lui a pris son mari et quatre fils, il y a bientôt vingt ans. Tous noyés, en essayant de se sauver mutuellement. Elle était sur la berge et hurlait de désespoir en les voyant disparaître l’un après l’autre dans la crue de plus en plus violente. On a dû l’emporter jusqu’à la maison là-haut et depuis ce jour tous les matins elle se met à pleurer et à hurler. »
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Rappelez-vous, disait toujours grand-mère Clotilde aux garçons qui n'avaient toujours pas bougé, que lorsque le brouillard fait disparaitre toutes les choses qui vous semblent claire et sûres au soleil, les femmes voient là où vous ne voyez pas.
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C'est ainsi que nous devons traverser la vie. Libres de révéler au grand jour les sons, les couleurs, les mots qui vivent en nous et de les donner à tous, tels qu'ils sont derrière nos yeux, comme un peintre qui ne perd pas de temps à copier les choses qui l'entourent mais peint sur la toile blanche ce qu'il voit en lui-même. Comme un écrivain qui ne raconte pas les choses qu'il a vues mais transcrit seulement avec sa plume les histoires déjà terminées qui vivent en lui.
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Leurs lèvres se cherchèrent dans l'obscurité de cette nuit sans feux d'artifice et ils découvrirent en un instant combien le bonheur tranquille de la tendresse était plus proche de l'amour que la joie étourdissante des passions.
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