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Critique de michemuche


Connaissez vous Jonathan Franzen ? Non ! dommage
Connaissez vous " les corrections" et la famille Lambert ? Re-non ! re-dommage
La spécialité de Jonathan Franzen c'est la famille, mais plutôt une famille qui part en vrille.
Prenez par exemple les Lambert, une famille qui aurait pu voter Trump en 2016, une famille du middle west comme tant d'autre.
Chez les Lambert il y a le père, Alfred, ingénieur à la retraite des chemins de fer. Il est plutôt taiseux Alfred, sa retraite il l'a passe dans son garage entre ses inventions et son fauteuil bleu qu'il quitte de moins en moins depuis qu'il a la maladie de Parkinson.
Enid la mère au foyer, celle qui fait tourner la maison. Enid est une femme d'un autre temps avec des idées biens arrêtées comme " pas de relation sexuelle avant le mariage". Son obsession, les fêtes de noël.
Pour l'instant le model familial à la sauce aigre douce de Franzen est à peu près normal, il y aurait peut-être quelques " corrections" à faire. La famille c'est comme une mécanique bien huilée, on peut entendre le doux ronronnement du moteur. Sauf qu'au moindre grain de sable la mécanique se grippe. Je vais vous présenter les grains de sables, les enfants Lambert.
Gary est le fils ainé, le chouchou de sa maman, son travail est d'acheter et vendre des actions boursières. Marié à Caroline et père de trois garçons.
Gary est matérialiste normal pour quelqu'un qui travaille dans la finance.
Il est plutôt fier de sa réussite sociale, il se croit indispensable, voudrait régenter son monde mais ne maitrise rien, surtout pas sa femme qui le mène par le bout du nez.
Chip le deuxième fils est le contraire de Gary, il manque d'assurance, comme si le frère ainé avait tiré la couverture à soi.
Ce professeur d'économie, licencié de l'université où il enseignait à des rêves d'écrivains.
Et pour finir je vous présente Denise, chef cuisinier dans un restaurant gastronomique de Philadelphie ou plutôt était car Denise a été licenciée pour faute grave.
Jonathan Franzen ne prend pas de gants, comme à son habitude il égratigne, il sait de façon habile rendre ses personnages agaçants voir insupportables. Avec " Les corrections " l'auteur de "Freedom" et de " Purity" nous renvoie à nous même et à nos travers. Un grand roman comme les écrivains américains savent le faire.
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