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Citations sur Toute une expédition (21)

La cathédrale en était le signe visible, elle n’était que gaspillage d’espace et d’argent. La vue du gigantesque autel central vous coupait le souffle, avec ses sculptures sur bois dorées. A cela s’ajoutait la voûte sur croisées d’ogives, les vitraux travaillés avec art et le tabernacle en or… Tout cela était financé par l’or d’outre-mer, par le sang des indigènes. C’était au fond la même chose que ce que faisaient les Mexicains avec leurs sacrifices humains, en plus raffiné.
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[A propos des Indiens]
Ferdinand avait fait de son mieux pour voir en eux des créatures sans âme, mais il n'y était pas arrivé.
- Les mères s'occupent de leurs enfants exactement de la même manière que les chrétiennes. Elles prient leur Dieu comme nous. Comme nous, elles rient, rêvent, jouent et vénèrent leurs ancêtres. Et quand on leur ouvre la peau, il en sort du sang, pas du jus de framboise...
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Jules César* brandit le couteau sanglant et cria :
«C'est l'ego qui a fait grandir les Européens. C'est l'ego qui les anéantira. Jules César a peur d'un monde des possédants, où il sera écrit partout "propriété privée" et "défense d'entrer"... où l'on ne pourra plus accéder à aucun lac ni marcher dans aucune forêt parce qu'ils appartiendront tous à quelqu'un. C'était un mauvais chemin. Mais c'est fini, à présent ! Jules César en a assez du bavardage sur l'humanisme et les hommes nouveaux, il ne produit que des monstres. Les seigneurs coloniaux bousillent le monde nouveau et l'ancien ! Liberté pour tous les opprimés ! Veni, vidi, vici !»
Quelques esclaves éclatèrent de rire.

*Jules César est le nom attribué dans le roman à un esclave amérindien.
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- Le christianisme est une religion de l'égoïsme. Chacun se préoccupe d'abord de son propre salut, il n'y a qu'un seul Dieu. Si nous réussissons bien, c'est que nous sommes une masse d'individus. Les Indiens, eux, se considèrent comme entité globale. Ou bien ils vont ensemble au ciel, ou bien ils n'y vont pas du tout.
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Jusqu'à l'arrivée des Espagnols, les indigènes avaient vécu au paradis. Des gens aimables avec un esprit simple, qui, dans un combat permanent, arrachaient à la nature ce qui était strictement nécessaire.
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«[...]. C'est la logique de la guerre : la cruauté. L'ennemi doit être éradiqué.»
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À l'époque, on ne parlait pas encore d'ouverture de nouveaux marchés, de création de valeur, de rentabilité et de salariés à bas prix. L'avidité à l'égard des métaux précieux et le sauvetage des âmes étaient des justifications suffisantes, mais il n'était pas question de se justifier pour l'instant, ces contrées sauvages et les dangers auxquels ils devaient faire face les accaparaient.
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«Messieurs, le plus grand crime de l'humanité se déroule aujourd'hui dans cette partie du monde. Comparé aux conquistadors, Caligula était un philanthrope. Des millions d'indiens ont déjà été tués. Des millions ! Et ceux qu'on laisse en vie sont marqués au fer du roi. [*]
- Vous exagérez, fit Isabella, incrédule.
- Exagérer ? Pour une seule jument, on obtient quatre-vingts Indiens. On brûle leurs idoles, on détruit leurs temples.
- Possible, mais le plus grand crime de l'histoire de l'humanité ? C'est ridicule !
- Des molosses - et j'ai entendu dire que votre époux s'en servait lui aussi - les mettent en charpie. pour un chrétien tué par des Indiens insurgés, on en liquide cent. Tout cela n'est qu'un vaste théâtre de la cruauté. Il ne s'agit pas de mission ou de civilisation, et encore moins de sauver des âmes, mais exclusivement de faire du profit. Maximisation des gains. La croissance, le progrès, tout cela au dépens de gens innocents.


[Nota Bene : La première personne qui intervient dans ce dialogue, c'est le fameux Bartolomé de Las Casas, prêtre, missionnaire et infatigable défenseur des droits des amérindiens. Il participa, entre autres événements majeurs, à la célèbre "controverse de Valladolid", l'opposant à un défenseur acharné de l'utilité de la guerre face aux Indiens par les conquistadors, Sepulveda.
À noter que l'auteur de ce livre fait de lui un évêque, tandis que Las Casas ne fut jamais autre que prêtre. Sa contradictrice est Isabella de Soto, née Arias de Ávila dont le père, dit "Pedrarias" fut un colonisateur aux mains ensanglantées et donc aussi l'épouse du "héros" de ce roman.]
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Il ne fallait pas seulement restituer les biens culturels, les couronnes à plumes, les tomahawks et les totems sculptés : il fallait rendre le pays entier. Tout !
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Une attaque ! Des pirates !
- Ce n'est pas vrai ! répondit le capitaine en hurlant. Nous sommes des corsaires. Ça fait une différence !
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