AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de frandj


Cet ouvrage est le dernier qu'a publié Sigmund Freud, alors qu'il était très malade, exilé, désespéré par la situation désastreuse de l'Europe. Continuant à explorer une piste initiée avec "Totem et tabou", il choisit d'étudier le personnage de Moïse, qui l'a interpellé pendant une très grande partie de sa vie d'adulte. Lui, qui est d'origine juive (ce qui lui a valu d'être vilipendé par les nazis), remet en question le personnage central du judaïsme.
S'appuyant sur d'autres travaux et sur des indices (ténus) qu'il analyse, il veut d'abord démontrer que Moïse était d'origine égyptienne et qu'il était adepte du culte d'Aton, un dieu que Akhenaton a proclamé comme unique. Donc le monothéisme aurait été inventé par un pharaon égyptien, et non par peuple juif. On sait bien que l'initiative d'Akhenaton ne lui a pas survécu. Par contre, Freud fait l'hypothèse que Moïse l'égyptien aurait imposé cette conception révolutionnaire de la religion aux tribus juives établies en Egypte (ou à une partie d'entre elles). Toutefois, celles-ci auraient finalement rejeté cette nouveauté et… auraient mis à mort leur chef. le meurtre originel du "père" aurait été complètement occulté par la suite. Leur sentiment de culpabilité aurait poussé les Juifs à garder la mémoire de Moïse dans un rôle de grand prophète et de meneur d'hommes révéré. On reconnait là l'idée presque obsessionnelle de Freud vieillissant, au sujet du meurtre du père fondateur.
L'idée est séduisante. Mais, à présent, tout le monde s'accorde à penser que les thèses défendues dans ce livre ne sont pas défendables sur le plan historique et scientifique. On peut quand même lire cet ouvrage: si non e vero, e ben trovato...
Commenter  J’apprécie          22



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}