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Citations sur Les Malaquias (17)

C’est ça, la mer ?
Eneido le confirma, tout en posant son hippocampe séché sur une soupe de manioc. Il donna le plat à la chienne.
Oui, c’est ça la mer. Elle fait du bruit, c’est un vent qui passe par-dessous. Dans le fleuve, l’eau coule, mais dans la mer c’est le moyen de compter le temps, puisque chaque vague dure une minute.
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Maria s'allongea sur les oreillers, jambes ouvertes, robe remontée jusqu'à la taille. Antônio lui donna sa main à serrer. La première à venir au jour, une fille, était emmaillotée à côté. Elle conservait des restes de terre humaine, les lubrifiants de la séparation.
Nico entendit le second cri, une épée qui jaillit par la fenêtre pour se plonger en lui. Il rentra, sentit l'haleine chaude de la maison, en suspension. Antônio arriva, un bébé dans les bras.
"Un garçon. Maria a fait un couple."
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Après avoir mis son fils au monde, Geraldina tomba malade d’une maladie sans explication. Elle ne souffrait pas, mais ses yeux larmoyaient sans arrêt et une sève jaune se formait autour de ses iris noirs. Elle fut fécondée trois fois après la naissance de Geraldo. Par trois fois elle souffrit de grosses hémorragies, elle ne retenait plus la vie dans son utérus. Les bébés perdus – toujours à quatre mois de gestation -, elle leur faisait des funérailles au bord du fleuve. Elle emballait le sang et les matières dans un petit sac en tissu, l’amarrait avec une ficelle de paille sèche et priait pour l’âme de l’être à qui elle n’avait pu donner le jour.
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Dans le cercueil de Geraldo, des colonies de bactéries se disputaient sa chair déjà liquide. Cette nutrition sous la terre épuisait les os qui – s’ils avaient pu -, seraient morts dans une chambre noire différente, de façon moins mouvementée. C’était du corps lui-même que sortaient les meutes affamées. De l’intérieur vers l’extérieur, le finale de Geraldo. Comme il se désagrégeait des extrémités vers le centre, il ne sentait pas l’odeur de la transformation mais entendait ses bruits infimes. Il savait que petit à petit son existence était avalée par le bois poreux et le contact avec la terre elle-même. Jusqu’à ce que l’absorption complète le transforme en humus. Peu à peu, il descendait plus profond et sa proportion entière s’enfonça encore, pour rencontrer enfin la nappe phréatique la plus superficielle.
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Les yeux de Nico, bleus comme ceux de sa mère, étaient maintenant d’un doux ébène, noirs à perdre le contour de la pupille, le tunnel de l’iris.
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Julia voyait Leila brouillée par de la lumière liquide, une autre larme arrêtée dans son ciel oculaire.
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"Un chat étendit ses jambes, les murs serrés. Les corps aplati de pression d'air contre le matelas, toute la maison a été allumées et éteintes, une lampe au milieu de la vallée. Le tonnerre a retenti longtemps pour atteindre l'autre côté de la montagne. sous des terres de la construction, chargé négativement, a reçu le rayon positif d'un nuage vertical. La charge invisible rencontré à la maison de Malachie.
Le couple a eu la systole cardiaque, à laquelle l'aorte est fermé. Avec le contrat via la décharge ne pouvait pas les terres et jusqu'à traverser. Le rayon du passage, père et mère d'inspiration, le muscle cardiaque a reçu le choc sans ruissellement. Le flash allumé les niveaux sanguins dans l'énergie solaire et a commencé à brûler l'arbre entier circulatoire. Un feu intérieur qui a fait son coeur, les courses de chevaux pour vous, terminer la course à Doñana et Adolfo "
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Tu finiras par m'aimer. On est obligé d'aimer ce qu'on a.
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Ce n'est pas parce qu'une bougie a brûlé que la paraffine n'existe plus.
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- Maria ? Viens voir, Nico est tombé dans la cafetière.
Maria ne se pressa pas ; vu l’impossibilité du fait, elle ne voyait aucune urgence dans cette absurdité. Pendant qu’Antônio regardait par la fenêtre, elle se mit à chercher Nico dans la dépense, dans la cour, le poulailler, la grange et le champ de maïs.
- Lui, s’en aller comme ça ? Sans rien dire ?
- Il est pas parti, Maria. Il a traversé la passoire.
- Arrête tes bêtises, Antônio.
- Il était en train de passer le café, et quand il a versé l’eau, pouf !
- Il va pas tarder.
- Touche pas à la cafetière, laisse-la en place pour qu’il puisse revenir.
Deux jours plus tard, Timóteo vint demander pourquoi Nico ne mettait plus les pieds à la plantation. Antônio expliqua qu’il avait été aspiré dans la cafetière, Maria intervint.
- Il est pas du tout dans la cafetière, il est parti, on sait pas où.
- Elle est où, la cafetière ? C’est celle-là, sur le bord de l’évier ?
- Oui, elle a pas bougé depuis avant-hier.
Timóteo regarda dans la passoire, le marc était sec, le linge blanc teint, couleur de tuile. Antônio alla chercher une cuiller dans la dépense et la lui mit dans la main.
- Vas-y, remue, d’un seul coup…
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