Il paraît que le malheur n'aime guère la solitude et vient toujours à deux, ou même à trois.
Il n'y a pas mot pour《au revoir》en lakota, seulement《Doksa ake waunkte》. C'est-à-dire :《Je te verrai bientôt, plus tard.》Puisque toutes les choses sont connectées, pour toujours et à jamais, il n'y a aucun moyen d'éviter de se retrouver. Toute vie est circulaire chez les Lakota, même après la mort.
Le mot le plus proche de pardon en lakota est kicicajuju, qui signifie littéralement《rembourser quelque chose au nom de quelqu'un d'autre》. Ce n'est pas un mot facile à traduire du lakota, parce que, dans une culture qui valorise l'intégrité, le pardon n'est pas une formule que l'on prononce, mais un acte qu'on accomplit.
Lorsque Rick Overlooking Horse se prépara à entrer dans sa deuxième décennie, il avait articulé, en tout et pour tout, assez de mots pour remplir une brochure du groupe de mission de la Rezurrection basé à l’entrée de Dallas, au Texas.
La vie revient à une rapidité étourdissante quand elle le peut.
Pour la première fois, Rick Overlooking Horse comprit que la peur est ce que l’on ressent quand on essaie de vivre plus d’une vie à la fois ».