Je me suis longtemps considérée comme une fille sans histoires. Ma vie, sans être monotone ou ennuyeuse, a rarement été ponctuée de revirements inattendus ou d'aventures rocambolesques.
L'amour a ses raisons, que la raison ignore.
Mon coup de foudre pour Margaux n’a été qu’un signe de plus du destin… Car je ne peux pas me voiler la face plus longtemps : je suis complètement fou de cette fille. Ma collègue.
Peut-on vraiment parler d’amour, quand la souffrance de l’autre vous laisse totalement indifférent ?
Je suis d’accord pour souffrir un peu, si c’est ce qu’il faut pour t’avoir près de moi.
Tu veux que je t'aide ou pas? Parce que si je te saoule avec mes conseils, t'as qu'à le dire, je me casse. Et tu te débrouilles avec monsieur Mode ici présent pour ta soirée. Après, tu ne viendras pas te plaindre si t'es le seul mec en smoking Babou à faire la fête au Ritz.
Je me rends alors compte que contrairement à ce que j'ai toujours cru, j'ai bien un "type de mec". Et il se tient actuellement devant moi...
Je me compose un sourire de circonstance et essuie une légère goutte de sueur qui perlait sur ma tempe. Entre les bulles et mon trac, j'ai les moins moites comme lorsque j'avais quatorze ans.
Au début d'une histoire, on veut plaire à l'autre, on fait des efforts. Là, j'ai l'impression qu'il considère que notre relation est acquise. Que JE suis acquise.
Je suis d’accord pour être mêlé à tout ce que tu veux, et même pour souffrir un peu, tant que je peux encore te voir.