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Citations sur L'affreuse embrouille de via Merulana (28)

« Utiliser » l'événement — quel que soit l'événement que Jupiter Salopard, présidant aux nuages, t'a fienté d'vant l'nez, plaf, plaf — pour la magnification d'une activité pseudo-éthique personnelle, en fait protubéremment scénique et salement théâtralisée, est le jeu de quiconque, institution ou personne, veut attribuer à la propagande et à la pêche les dimensions et la gravité d'une activité morale. La psyché du dément politique exhibée (narcissiste à contenu pseudo-éthique) agrippe le crime d'autrui, réel ou supposé, et y rugit dessus comme un fauve couillon et furibard à froid sur une mâchoire d'âne : se conduisant de la sorte pour épuiser (pour détendre), sous la vaine apparence d'un mythe punitif, la sale tension qui le contraint à l'acte pratique : à la pratique quelle qu'elle soit, pourvu qu'il y ait pratique, à la pratique « coûte que coûte ». Le crime d'autrui est « utilisé » afin d'assouvir la Mégère à la crinière enserpentée, la multitude en folie : qui ne se laisse pas assouvir pour si peu : il est offert, le crime, comme bouc ou faon déchiré, aux échevelées qui le détruiront en lambeaux, suaves en leurs bonds par buissons ou mamelons, omniprésentes et voraces dans la bacchanale qui s'enflamme de leurs cris, et s'empourpre du massacre et du sang : une pseudo-justice, une pseudo-vérité, ou la pseudo-habilitation aux diktats acquérant ainsi cours légal.

Chapitre IV.
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Ce n'est pas uniquement le prix qui doit nous déterminer pour la transaction, le miroir aux alouettes du prix… la brutalité d'un chiffre.

Chapitre III.
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Madame Liliana, de temps à autre, on eût cru qu'elle soupirait. Ingravallo remarqua que, deux ou trois fois, à mi-voix, elle avait dit bah ! Cœur qui soupire n'a pas c' qu'il désire. Une étrange tristesse semblait teinter son visage, dans les moments où elle ne parlait ni ne regardait les convives. Une idée, un souci la retenaient-ils ? se cachant derrière le rideau des sourires, des attentions prévenantes ?

Chapitre I.
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Incipit :
Étourdissant d'ubiquité, omniprésent à chaque ténébreuse affaire. Tous désormais l'appelaient donc Ciccio, de son vrai nom Francesco Ingravallo, détaché à la "mobile", un des plus jeunes fonctionnaires du bureau des enquêtes, et des plus jalousés, Dieu sait pourquoi.
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"Utiliser" l'événement - quel que soit l'événement que Jupiter Salopard, présidant aux nuages, t'a fienté d'vant l'nez, plaf, plaf - pour la magnification d'une activité pseudo-éthique personnelle, en fait protubéremment scénique et salement théâtralisée, est le jeu de quiconque, institution ou personne, veut attribuer à la propagande et à la pêche les dimensions et la gravité d'une activité morale.
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Tous l’appelaient désormais don Ciccio. C’était le dottor Francesco Ingravallo détaché à la garde mobile : l’un des fonctionnaires les plus jeunes et, on ne sait pourquoi, jalousés du bureau enquêtes : doué d’ubiquité, omniprésent dans les affaires ténébreuses. De taille moyenne, plutôt replet de sa personne, ou peut-être un peu trapu, les cheveux noirs, touffus et crépus qui semblaient sortir à mi-hauteur de son front, comme pour abriter du beau soleil d’Italie ses deux bosses métaphysiques, il avait un air un peu somnolent, une allure lourde et indolente, la façon d’agir un peu niaise de quelqu’un qui lutte avec une digestion laborieuse 
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Quelque collègue un brin jaloux de ses trouvailles, quelque révérend père mieux au fait des malpropretés du siècle, divers subalternes et ses supérieurs hiérarchiques assuraient qu'Ingravallo s'adonnait à d'étranges lectures : bouquins dont il tirait tous ces grands mots qui ne veulent rien dire, ou presque, mais utiles comme pas un pour en faire accroire aux primaires, aux innocents.
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L' père à Liliana, mon pauv' beau-père, l'était 'n' homme sincère : l'un qu'avait du flair : lui, à la révolution, n'y croyait guère, ste fois c'est pas la bonne, qu'y disait, et y a pas d' quoi s' fier aux sociétés l'anonymes, du tout : d'abord… justement pacequ'elles sont l'anonymes : qu'on sait pas comment qu'elles s'appellent, qu'on sait pas c' qu'elles font, d'où qu'elles sont. Si qu'un jour par l'hasard leur vient fantaisie d'en dir' ste con-là j' me le roule, qu'esse-tu fais toi ? Va-t-ensuite les dénicher, toi, à Milan leur dire : « M'dam' l'anonyme, suis là, j' reveux mes sous en l'arrière ». Tu peux toujours t'asseoir !

Chapitre IV.
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Lui ne capiva poco de le donne. La donna è un gran mistero, diceva de domenica a le Frattocchie, dar marinese, seduto de traverso, e d'istate sotto frasca o fraschetta, cor gommito e co la fojetta sur tavolo. Le donne bisogna studialle bene prima de comincià, sentenziava a li Du Santi, a metà il bicchiere, davanti al beveratoio di marmo bianco striato: perché la donna è un mistero.
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Elle faisait avorter les petites chiennes de race, pauv’mignonnes, trombonnées au hasard d’un cabot de passage.
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