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Critique de PauseEarlGrey


L'imaginaire de l'enfance

Je commence à être assez peu étonnée par l'imagination de Neil Gaiman. Pas dans le sens : je m'en lasse. Mais plutôt dans le sens : je sais que je vais être surprise. Encore une fois, il m'a enchanté. Il s'attaque ici à des événements vus par un enfant et les souvenirs qu'il en a à l'âge adulte. C'est vrai que les enfants ont cette capacité incroyable à voir du merveilleux là où il n'y a que mystères et questions. C'est un don que l'on perd à l'âge adulte, bien malheureusement, même si certains d'entre nous (et moi la première) tente de raviver cette faculté et de la nourrir. Parce-qu'au fond, la vie est tellement plus intéressante si l'ombre sur le mur du fond est une créature qui nettoie le monde des « anomalies ».

Neil Gaiman a beau être adulte, il a cette capacité à transformer la réalité en un monde merveilleux. On suit le personnage principal auquel on se doute, au début, qu'il extrapole beaucoup de choses. Et pourtant, au fil de la lecture, on se prend à laisser ces doutes de côtés et à se demander, cette fois, s'il ne s'agirait pas de la réalité, ce qu'il voit. Trois générations de femmes un peu sorcières semblant jouer avec le tissu du Temps, des puces étranges et dangereuses, des ombres menaçantes et inquiétantes. Gaiman parvient à donner une tonalité réelle à tout ça et rien que pour ça, je lui tire mon chapeau.

L'horreur fantastique

Contrairement à Stardust (mon livre préféré de Gaiman) où il s'agit d'un conte reposant sur les techniques et le schéma narratif des contes, L'océan au bout du chemin relève plutôt de l'horreur fantastique. Je ne suis pas une pro du genre même si j'ai lu un peu de Lovecraft mais on retrouve, selon moi, cette ambiance angoissante d'une menace dont on ne connaît pas le nom.

Je dois dire qu'à certains moments, j'avais presque envie de regarder derrière mon épaule pour voir si je n'étais pas suivie par quelque chose d'inquiétant. Ce thème de l'horreur fantastique n'est pas vraiment nouveau pour Gaiman qui est le scénariste du comics Sandman. Dans cette bande dessinée, le rôle principal est campé par le Sandman, gardien du royaume des rêves et frère de la Mort. Son univers n'est ni tout beau ni tout gentil et la menace des monstres et autres cauchemars rôdent, plus ou moins présents. J'ai totalement retrouvé cette ambiance avec L'océan au bout du chemin (en moins gore et c'est le côté qui me chafouinait dans Sandman). Autant dire que je me suis régalée.

L'année de ses sept ans a énormément marqué cet homme et on découvre dans ce roman le pourquoi du comment raconté avec brio par le....https://pauseearlgreyblog.wordpress.com/2016/07/22/locean-au-bout-du-chemin-neil-gaiman-horreur-fantastique-et-poesie/
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