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EAN : 9782846269278
314 pages
Au Diable Vauvert (23/10/2014)
3.9/5   588 notes
Résumé :
De retour dans la maison où il a passé son enfance, le narrateur se retrouve submergé par le souvenir des événements étranges et tragiques qui ont marqué l'année de ses sept ans. Un suicide dans une voiture volée ; Lettie Hempstock, cette petite voisine qui lui affirmait que l'étang au bout du chemin était un océan ; les monstres qui rôdaient dans les ténèbres ... Pourquoi les a-t-il enfouis dans sa mémoire ? Qu'est-il réellement arrivé cette année-là ?

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Critiques, Analyses et Avis (137) Voir plus Ajouter une critique
3,9

sur 588 notes
Merci aux Editions du Diable Vauvert et à Babelio pour cette masse critique. Double merci car avec « L'océan au bout du chemin », j'ai découvert un univers qui met étranger et qui m'a ravi. Conte fantastique, nostalgie de l'enfance avec ces questionnements et ces peurs, le livre est difficile à résumer.
Les talents de raconteur de Neil Gaiman sautent aux yeux, c'est une évidence, il titille habilement notre imaginaire, réussit à nous questionner sur nos propres peurs de l'enfance, des choses qui paraissent banales pour l'adulte que nous sommes devenu mais qui nous mettaient dans des états d'effroi pas, trois générations de femmes (bon la dernière Lettie à 11 ans !) impressionnantes pour aider ce gosse de sept ans.
Au final, une bien agréable surprise pleine de nostalgie. 4 étoiles.
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Ce livre est sublime !
Voilà. Le problème, c’est que je ne peux pas poser cela, et tourner les talons. Mais j’aurai tellement envie que vous l’abordiez comme je l’ai fait, c’est-à-dire, sans rien en savoir ! Ni même regarder la 4ième de couv et vous laissez embarquer.
Alors, je sais, ce serait une critique « de paresseuse », que de vous laissez sur ces quelques mots et retourner à mes lectures. Sans compter le brin de frustration pour la (le) babéliote que vous êtes sûrement : avide de connaître de nouveaux horizons littéraires ou de poursuivre la découverte d’un auteur que vous avez peut être déjà lu. Si c’est le cas, là, vous riez, en pensant que je me suis perdue au bout de ce chemin, moi qui arrivait avec mes gros sabots d’adulte cartésienne et raisonnable, vous savez, « celle qui en a lu d’autres ! ».
Mais si vous avez déjà égaré vos yeux dans cet océan au bout du chemin de Neil Gaiman, ce qui est forcément probable, et bien, à l’heure actuelle, vous souriez... Nostalgie ou plaisir partagé ? Connivence ou distance ? Suivant que ce récit vous aura replongé dans les rêves et pays imaginaires de vos 7 ans ou vos angoisses et frayeurs d’enfant.

Tout ce qui est transcrit dans ce livre est vrai. Car vécu, expérimenté, ressenti ! Et pour ceux qui pensent le contraire : courez vite ouvrir le couvercle de la boîte à malice qui, même si elle est bien cachée, doit exister encore en vous, tapie sous les frustrations et tourments de vos vies de grands...

"Les souvenirs d'enfance sont parfois enfouis et masqués sous ce qui advient par la suite, comme des jouets d'enfance oubliés au fond d'un placard encombré d'adulte, mais on ne les perd jamais pour de bon."
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Il était une fois...Cette formule magique nous entrainait dans un monde peuplé d'ogres et de princesses, et nous tremblions pour le héros : allait-il arriver à braver le dragon, la forêt enchantée pour sauver sa belle ?
Oh que de souvenirs d'enfance bercés par les belles histoires pas si gentilles que ça !

« L'océan au bout du chemin » nous emmène à nouveau dans ce monde merveilleux où tout est possible. Tout ? Oui !
Le narrateur se souvient de ses 7 ans, de son amie de l'époque, Lettie, la petite fille étrange de la ferme voisine, dont la mère et la grand-mère sont tout aussi bizarres.
Enfant solitaire, il n'a pas d'amis, à part cette petite fille de 11 ans. Les livres et les petits chats l'aident à cheminer dans ce monde d'adultes au comportement difficile à comprendre.
Et puis un jour, il assiste à une scène curieuse, emmené dans un bois par Lettie armée d'une baguette de noisetier. Celle-ci lui recommande de ne pas lui lâcher la main, mais par inadvertance, il le fait...Et comme dans les contes de notre enfance, lorsque le héros transgresse l'avertissement, il lui arrive toute une série d'évènements qu'il sera obligé d'affronter. Les êtres maléfiques s'engouffrent dans la brèche ...
Un peu déroutée au début par l'esprit résolument irrationnel du roman – je ne m'attendais pas du tout à une histoire où le fantastique côtoie le réel – je me suis embarquée quasi inconsciemment dans les aventures des 2 jeunes héros et j'ai combattu avec eux ce monde magique où les adultes « normaux » ne sont pas ceux qui aident le mieux.
J'ai éprouvé sans retenue mon plaisir d'enfant en même temps que jubilait mon esprit : l'écriture ébouriffante de Neil Gaiman m'a en effet permis à la fois de vivre les aventures de l'intérieur et de m'en distancier par les subtiles analyses qu'il fait des adultes, des monstres et de l'enfance, et au-delà, de notre passage sur Terre, si bref et pourtant chargé de sens - le sens qu'on veut bien lui donner - .

« - Les adultes et les monstres ont peur de rien.
- Oh, si, les monstres ont peur. C'est pour ça que ce sont des monstres.
Quant aux adultes...Vus du dehors, ils sont grands, ils se fichent de tout et ils savent toujours ce qu'ils font. Au-dedans, ils ressemblent à ce qu'ils ont toujours été. A ce qu'ils étaient lorsqu'ils avaient ton âge. La vérité, c'est que les adultes existent pas. »

Merci aux éditions "Au Diable Vauvert" pour l'offre de ce cadeau magique et envoûtant.
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Une petite claque. Voilà ce que j'ai pris en lisant ce livre.
Les 1ères pages, j'ai douté. Et puis, d'un coup, je n'ai plus pu m'arrêter. Je voulais connaître la suite de ce conte, car il s'agit d'un conte.
Un univers de sorcières, de démons, de phénomènes fantastiques sans que cela ne soit jamais nommé !
Un univers très visuel, un monde parallèle...
J'ai été ensorcelée.
En lisant ce livre, de nombreuses références me sont venues (des livres, des auteurs, des films, des réalisateurs) : l'univers de Narnia, de l'auteur Roald Dahl, de Tim Burton et son Alice aux pays des merveilles, et d'Harry Potter. Lettie m'a énormément fait penser à Luna Lovegood dans la série Harry Potter.
J'ai pensé à toutes ces références sans jamais penser que Neil Gaiman copiait. Il a juste réussi à m'emmener dans un univers fantastique, sombre et étincelant à la fois.
Un beau voyage vers l'imaginaire... ou l'enfance...
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Un homme de quarante ans, de retour sur les traces de son enfance, nous raconte, entre imaginaire et réalité, ses souvenirs d'enfant de sept ans, ses frayeurs, ses cauchemars.

On se retrouve dans l'esprit de cet enfant, solitaire, amoureux des contes, de la mythologie, d'histoires fantastiques. Sa réalité va se retrouver étroitement mêlée à son imaginaire, elle va basculer dans un monde fantastique, peuplé de monstres.

"Les enfants, ainsi que je l'ai dit, ont recours à des voies secondaires et aux sentiers cachés, tandis que les adultes suivent des routes et les itinéraires officiels. "

Le monstre n'est pas toujours celui qu'on croit ;
"quand des adultes affrontent des enfants, ce sont toujours les adultes qui gagnent."

L'auteur nous rappelle qu'en chacun de nous, l'enfant que nous avons été est toujours présent, que notre enfance a modelé l'adulte que nous sommes devenus . Même si nous avons oublié de nous aventurer sur les chemins de l'imaginaire, où nous pourrions exprimer nos craintes et nos angoisses, il reste en nous cette âme d'enfant, enfouie sous ce fatras d'obligations d'adulte.

J'ai beaucoup aimé cette famille Hemstock, qui vit entre réalité et fantastique, apportant aide et réconfort au petit garçon, le sauvant de ses angoisses.
Le fantastique n'est pas si loin de la réalité, c'est ce qui fait que j'ai apprécié ce roman, il n'y a rien de farfelu.
Plongez dans ce livre comme dans un océan et au bout du chemin , vous y découvrirez peut-être des réponses.
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critiques presse (3)
LaPresse
02 mars 2015
Vedette de la littérature mondiale, l'Anglais vivant désormais aux États-Unis Neil Gaiman poursuit bellement sa route dans le genre fantastique ou le «réalisme magique», pourrait-on dire aussi.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Elbakin.net
07 octobre 2014
Les personnages s’imposent donc comme la réussite majeure de ce roman, dont l’intrigue proprement dite passe régulièrement au second plan, et pas seulement parce qu’il est ici question de souvenirs ou de se retourner sur son passé. Reste bien sûr le talent de conteur Neil Gaiman, déjà évoqué plus haut.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Sceneario
15 juillet 2014
Ce livre magnifique, complexe et fragile à la fois, vous emportera dans un tourbillon qui ne laisse pas indemne. Chacun a son océan, à portée de souvenir.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (142) Voir plus Ajouter une citation
Je retenais mon souffle.
Je l'ai retenu jusqu'à ce que je ne puisse plus le faire, puis j'ai laissé l'air s'échapper dans un flot de bulles et j'ai aspiré une goulée, m'attendant à étouffer, à m'étrangler, à mourir.
Je ne me suis pas étouffé. J'ai senti la froideur de l'eau - si c'en était vraiment - se déverser dans mon nez et ma gorge, je l'ai sentie me remplir les poumons, mais elle ne s'est pas bornée à cela. Elle ne m'a fait aucun mal.
J'ai pensé : C'est une sorte d'eau que l'on peut respirer. J'ai pensé : Peut-être qu'il y a un secret, pour respirer dans l'eau, quelque chose de tellement simple que tout le monde en serait capable, si on savait. Voilà ce que j'ai pensé.
Voilà ce que j'ai pensé en premier.
Ce que j'ai pensé ensuite, c'est que je savais tout. [...] J'ai vu le monde que j'avais parcouru depuis ma naissance et j'ai compris combien il était fragile, que la réalité que je connaissais était une fine couche de glaçage sur un grand gâteau d'anniversaire ténébreux qui grouillait d'asticots, de cauchemars et de faims. J'ai vu le monde par en haut et par en bas. J'ai vu qu'existait des schémas directeurs, des portes et des chemins au-delà du réel. J'ai vu toutes ces choses et je les ai comprises, et elles m'ont empli, exactement comme les eaux de l'océan m'emplissaient.
Tout chuchotait à l'intérieur de moi. Tout dialoguait avec tout, et je savais tout.
J'ai ouvert les yeux, curieux d'apprendre ce que je verrais dans le monde à l'extérieur de moi, si ce serait comparable au monde à l'intérieur.
J'étais suspendu sous l'eau, dans les profondeurs. J'ai baissé les yeux et le monde bleu au-dessous de moi se prolongeait vers les ténèbres. Je les ai levés, et le monde au-dessus en faisait de même. Rien ne m’entrainait plus profond, rien ne me forçait vers la surface. [...] Les courants de l'océan entraînaient mes cheveux et mes vêtements comme des brises d'été. Je n'avais plus froid et je savais tout, je n'avais pas faim et tout ce monde immense et compliqué était simple, intelligible et aisé à déverrouiller. J'allais demeurer ici tout le reste du temps, dans l'océan qui était l'univers qui était l'âme qui était tout ce qui importait. J'allais demeurer ici à jamais.
"Tu ne peux pas, m'a dit Lettie. Ça te détruirait."
J'ai ouvert la bouche pour lui dire que rien ne pouvait me tuer, pas maintenant, mais elle a repris : "Pas te tuer. Te détruire. Te dissoudre. Ici, tu mourrais pas, rien meurt jamais ici, mais si tu restais trop longtemps, au bout d'un moment un petit peu de toi existerait partout, complètement dispersé. Et c'est pas une bonne chose. Jamais assez de toi assemblé en un seul point, si bien qu'il resterait rien qui puisse se considérer comme un "je". Plus aucun point de vue, parce que tu serais une séquence infinie de vues et de points..."
J'allais la contredire. Elle avait tort, obligatoirement : j'adorais ce lieu, cet état, cette sensation, et jamais je ne le quitterais.
Et puis ma tête a crevé la surface et j'ai cligné des yeux, toussé, et j'étais debout, enfoncé jusqu'aux cuisses dans la marre derrière la ferme Hempstock. J'ai toussé de nouveau, et j'ai eu la sensation que l'eau s’enfuyait de mon nez, de ma gorge, de mes poumons. [...] L'océan avait réintégré sa marre, et le seul savoir qui me restait, comme si je m'éveillais d'un rêve par un jour d'été, était que, il y avait peu de temps encore, j'avais tout su.

(P252-257)
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« Comment peux-tu être heureux en ce monde ? Tu as un trou dans le cœur. Tu possèdes en toi un portail vers des pays au-delà du monde que tu connais. Ils t’appelleront, quand tu grandiras. Il n’y aura jamais de moment où tu les oublieras, où tu ne chercheras pas, dans ton cœur, quelque chose que tu ne peux pas avoir, que tu ne pourras même pas imaginer de façon satisfaisante, et dont la privation gâchera ton repos, tes jours et ta vie, jusqu’à ce que tu closes les yeux pour la dernière fois, jusqu’à ce que tes êtres chers te donnent du poison et te vendent aux anatomistes, et même là, tu mourras avec un trou à l’intérieur de toi, et tu gémiras, tu maudiras une existence mal vécue. Mais tu ne grandiras pas. Tu peux sortir, et nous y mettrons fin, proprement, ou tu peux mourir là-dedans, de faim et de peur. Et quand tu seras mort, ton cercle ne signifiera plus rien ; nous t’arracherons le cœur et prendrons ton âme en souvenir.
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Il y avait toujours un monstre chez moi et mon père m'avait poussé dans l'eau de la baignoire et avait peut-être essayé de me noyer. J'avais couru des kilomètres dans le noir. J'avais vu mon père embrasser et toucher la créature qui se faisait appeler Ursula Monkton. La crainte n'avait pas quitté mon âme.

Mais il y avait un chaton sur mon oreiller, il ronronnait contre mon visage et vibrait doucement à chaque ronron et, très vite, j'ai dormi.
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Les souvenirs d'enfance sont parfois enfouis et masqués sous ce qui advient par la suite, comme des jouets d'enfance oubliés au fond d'un placard encombré d'adulte, mais on ne les perd jamais pour de bon.
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Nous avons cueilli quelques cosses de pois, pour les ouvrir et manger les pois à l'intérieur. Les petits pois étaient pour moi une énigme. Je ne comprenais pas pourquoi les adultes prenaient des choses qui avaient si bon goût quand elles étaient fraîches cueillies et crues pour les mettre en boîte de conserve et les rendre écoeurantes.
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Bea Wolf raconte aux enfants une épopée glorieuse, mordante, profondément stupide et drôlement profonde." – Neil Gaiman Dessins de : Boulet Texte de : Zach Weinersmith Traducteur : Aude Pasquier
Plus d'infos : https://www.albin-michel.fr/bea-wolf-9782226479235
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