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Critique de Arakasi


Depuis quelques mois, je caresse l'idée de relire depuis le début la merveilleuse série de comics de Neil Gaiman : Sandman. Puisque je suis en veine de bonnes résolutions en ce début de septembre, je vais tenter de les chroniquer sur Babelio au fur et à mesure de cette relecture – je dis bien « tenter » car mes bonnes résolutions montrent souvent une fâcheuse tendance à pourrir sur place avec le temps. Et c'est parti !

Pour commencer, deux petits mots sur l'Univers : au commencement des temps, bien avant la naissance des dieux les plus anciens, vivaient sept Eternels – Destiny, Death, Dream, Destruction, Despair, Desire et Delirium. Sept frères et soeurs chargés de veiller sur leurs royaumes respectifs et de régenter les peurs, les désirs et les rêves des hommes et de toute autre espèce vivante et pensante. Hélas, au début du XXe siècle, ce bel ordre est fracassé, quand un groupe de satanistes tente de capturer la Mort. Ils échouent, mais emprisonnent par accident son frère Dream – seigneur du royaume des rêves. Pendant 70 ans, Dream reste enfermé dans une cage de verre, sous la garde de geôliers assoiffés de puissance. 70 ans durant lesquels le royaume des rêves va doucement dépérir, perturbant profondément les songes des humains et entraînant dans le monde réel des dégâts irréparables (les deux guerres mondiales, ça vous dit quelque chose ?)

Mais on ne retient pas éternellement prisonnier un Eternel et, en 1988, Dream réussit finalement à s'échapper de sa geôle. Considérablement affaibli, il devra s'aventurer dans un monde du rêve devenu hostile pour retrouver trois artefacts qui lui permettront de recouvrer sa puissance perdue. L'aventure s'avérera mortellement dangereuse et l'entrainera jusqu'au fin fond des Enfers où il devra affronter Lucifer en personne. Et ce n'est encore que le moindre des périls…

« Sandman » fait partie de ces bandes dessinées qui ne ressemblent à nulle autre, un de ses récits subtils mêlant poésie et mythologie, merveilleux et drame, humour noir et horreur (car le monde des rêves est aussi celui des cauchemars et certains vous feront dresser les cheveux sur la tête). L'intrigue charme pas sa complexité et par la multitude de personnages fascinants qu'elle met en scène, parfois humains, parfois immortels, parfois hum… vraiment très bizarres. Elle fourmille également de références qui mettront en joie les amateurs de mythologie et d'Histoire, mais aussi les passionnés de culture populaire. Il n'y a que Neil Gaiman pour marier dans une seule histoire des références à Alfred Hitchcock, à l'asile d'Arkham, à l'empire romain et à la mythologie nordique. En résumé, une bande dessinée drôle et terrifiante, troublante et prenante. Un véritable petit chef d'oeuvre du genre et un excellent début pour une toute aussi excellente série. A lire absolument !

(Seul petit point faible : les illustrateurs changent à chaque tome, voire parfois plusieurs fois dans le même volume, et certains styles de dessin très « comics à l'ancienne » pourraient en rebuter certains. Ceux de "Préludes et Nocturnes" ne m'enthousiasment pas particulièrement mais ne me rebutent pas non plus. On aime ou on n'aime pas, mais cela n'enlève rien à la qualité des scénarios. Et les couvertures par Dave McKean sont absolument superbes.)
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