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Critique de ATOS


ATOS
23 février 2016
"  les riches seraient plus entreprenants s'ils payaient moins d'impôts ; les pauvres seraient plus travailleurs s'ils recevaient moins de subsides » ...parole libérale ( qui ne libère que ceux qui la défende) , parole de l'école de Chicago, parole de Républicain texan, parole de l'OCDE, parole doctrinale et ne reposant sur rien. de Benjamin Franklin, à Pinault ( propriétaire du Point), à Dassault ( propriétaire du Figaro), le pauvre est pauvre parce qu'il n'est qu'un vaut rien, à traduire par : un coûte rien et à faire travailler beaucoup.
Et tous les partisans de cette doctrine placent leur morale là où il place leurs intérêts. Car il est bien connu qu'il faut mieux fiscaliser les indemnités journalières versées aux victimes d'accident du travail que se soucier de l'évasion fiscale de nos grandes entreprises. Parce que le pauvre si il doit surtout toujours ignorer combien il rapporte il doit bien comprendre et très tôt qu'il a un coût.
Toi qui passe les portes de l'usine, baisse ton regard en baissant la tête !
de Malthus, à Spencer, de John D. Rockfeller à Coolidge de Hoover à Milton Friedman,éleveur de Chicago boys : La main-d'oeuvre est une masse, le chômage le garant de son obéissance. La masse salariale est une charge, la liberté que pourrait engendrée une augmentation des revenus salariés est un danger. Il faut maintenir un taux d'obéissance et de passivité à la hauteur du taux de rentabilité des activités économiques. le profit n'est pas destiné à celui qui le produira mais à celui qui détiendra les outils de sa production. Il faut donc inciter les masses au travail sans pour autant que cela leur permette de s'élever, de sortir de la masse.
Alors on maintient les salaires bas, on incite au travail sans pour autant le valoriser, on scalpe les assurance chômage. La machine a besoin de bras. Il faut embaucher. Il faut alimenter la chaudière. Quite à crever de faim que ce soit à la tâche et pas sur une barricade. L'armée de réserve du Capital tel était le nom que Marx donnait aux chômeurs. Mais les chicago boys de s'écrier : » comment ! Mais les allocations de chômage créent le chômage ! Allons réfléchissez, le pauvre est un fainéant de naissance » ! Voici donc la doctrine du workfare. Et on s'étonne de voir l'économie mondiale vaciller… « Institution imaginaire d'une altérité radicale et fautive des déchus ». Voilà pénible vérité. «  ce n'est pas le fait d'étudier qui crée des emplois qualifiés, de même ce n'est pas le fait de partir à la cueillette ds champignons qui fait pousser les champignons, ce n'est pas le fait de chercher un emploi qui crée de l'emploi. Voilà le côté pleine face de la vérité.
Quite à te faire crever que le système te face crever de honte, allons mon pauvre un peu de dignité!
«  La bonne foi pourrait même conduire à admettre , lorsque l'emploi fait défaut, et face à l'amoralisme des prélats de la corvée, que la rationalité économique la mieux pensée commande de proclamer l'institution du chômage volontaire. En effet lorsque la pénurie s'installe, mieux vaut frustrer ceux qui en ont le moins besoin du « bien » tant désiré. Nous avons remis les clés de la maison depuis deux siècles à l'économie d'entreprise privée, pour le meilleur et pour le pire. Quand survient le pire la raison libérale au sens vrai du terme commanderait d'adoucir au maximum la peine de la collectivité, de laisser les individus choisir qui doit être au chômage et qui doit occuper un emploi. Depuis longtemps, les peuples savent que c'est avec le produit de leurs impôts qu'on les envoie faire la guerre.La nouveauté radicale est qu'en finançant l'OCDE ils lèvent des armées contre eux mêmes. »
Il est sujet de devenir de nos multitudes. « D'ici à 2025, 2 milliards d'être humains vont venir grossir la population mondiale. La quasi totalité d'entre eux naîtront dans les pays pauvres du Sud et Car ces connaîtront une enfance misérable avec de graves carences en matière d'alimentation, d'eau potable, de logement, d 'éducation et de santé. » Quelles seront nos réponses ? Nos solutions ? Car n'en doutons pas les réponses seront à notre charge pas à la charge de ceux qui n'auront pas cessé d'aggraver, d'amplifier la catastrophe. Ils continueront d'entretenir l'art d'ignorer les pauvres, derrière les murs qu'ils auront pris bien soin d'ériger.
Galbraith ? au combien d'actualité ! le texte de Laurent Cordonnier et le pamphlet de Swift ne le sont pas moins.
Donc lecture à partager entre tous comme on doit se doit de partager son travail comme son pain.
Et puis lecture à expliquer à celle et ceux qui demain décideront de porter atteinte au Code du travail. Ignorer les pauvres est peut être un Art, sous réserve qu'un crime puisse relever d'un art..
Alors quitte à crever sans dollars sans euros ni kopeck , autant crever avec un livre en poche et les mots de Galbraith en tête !
Astrid Shriqui Garain

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