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Critique de Lespetiteschroniquesdemarie
"Vous demeurez le seul maître à bord, Yoshida. La sélection est de votre responsabilité."
Être confronté à l'irrémédiable, à l'urgence, au stress absolu sans y avoir été préparé. Prendre en son for intérieur des décisions mûrement réfléchies mais à l'issue incertaine, en faisant fie des ordres de l'employeur et du gouvernement.
Fukushima chronique d'un accident sans fin, c'est l'histoire d'un homme courageux, le directeur de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, Masao Yoshida, seul dans la tempête ou plutôt, seul dans le "3 en 1 du drame du 11 mars à Fukushima" : un tremblement de terre de magnitude 9, un énorme tsunami et explosions des réacteurs. "L'enfer" comme il le répète.
La BD s'ouvre sur sa convocation en 2013 devant la commission d'enquête gouvernementale : Masao Yoshida doit à la fois expliquer ce qui a été entrepris et répondre de ses actes. Au fur et à mesure des questions posées et des réponses apportées, nous sommes plongés en immersion, par à coups, dans le déroulé minutieux des opérations de la centrale nucléaire du 11 au 15 mars.
Le récit tient vraiment en haleine : les phases d'abattement succèdent à celles de soulagement de courte durée puis à celles de désespoir face à l'étendue des dégâts matériels et humains. Les dates et les horaires montrent à quel point tout s'est enchaîné très vite.
Même si le propos est technique, les auteurs le vulgarisent d'une façon limpide, ce qui fait que je n'ai eu aucun souci de compréhension !
Concernant le graphisme, c'est un régal.
La colorisation de la bd rend compte de l'atmosphère anxiogène : le bleu sombre lorsque les commandos pénètrent dans les réacteurs pour les refroidir, le rouge orangé des explosions, le blanc gris de la fumée, des combinaisons et de l'air radioactif.
Il y a un vrai travail sur les expressions du visage : l'inflexibilité de l'employeur complètement dépassé Tepco et du gouvernement japonais se reflète aussi bien sur leurs visages que dans leurs propos. le dessin retranscrit le courage des employés s'exposant aux radiations et l'humanisme du directeur à travers la pâleur, les traits creusés, la colère.
À la fin de la BD, on a accès à un super dossier documentaire.
Être confronté à l'irrémédiable, à l'urgence, au stress absolu sans y avoir été préparé. Prendre en son for intérieur des décisions mûrement réfléchies mais à l'issue incertaine, en faisant fie des ordres de l'employeur et du gouvernement.
Fukushima chronique d'un accident sans fin, c'est l'histoire d'un homme courageux, le directeur de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, Masao Yoshida, seul dans la tempête ou plutôt, seul dans le "3 en 1 du drame du 11 mars à Fukushima" : un tremblement de terre de magnitude 9, un énorme tsunami et explosions des réacteurs. "L'enfer" comme il le répète.
La BD s'ouvre sur sa convocation en 2013 devant la commission d'enquête gouvernementale : Masao Yoshida doit à la fois expliquer ce qui a été entrepris et répondre de ses actes. Au fur et à mesure des questions posées et des réponses apportées, nous sommes plongés en immersion, par à coups, dans le déroulé minutieux des opérations de la centrale nucléaire du 11 au 15 mars.
Le récit tient vraiment en haleine : les phases d'abattement succèdent à celles de soulagement de courte durée puis à celles de désespoir face à l'étendue des dégâts matériels et humains. Les dates et les horaires montrent à quel point tout s'est enchaîné très vite.
Même si le propos est technique, les auteurs le vulgarisent d'une façon limpide, ce qui fait que je n'ai eu aucun souci de compréhension !
Concernant le graphisme, c'est un régal.
La colorisation de la bd rend compte de l'atmosphère anxiogène : le bleu sombre lorsque les commandos pénètrent dans les réacteurs pour les refroidir, le rouge orangé des explosions, le blanc gris de la fumée, des combinaisons et de l'air radioactif.
Il y a un vrai travail sur les expressions du visage : l'inflexibilité de l'employeur complètement dépassé Tepco et du gouvernement japonais se reflète aussi bien sur leurs visages que dans leurs propos. le dessin retranscrit le courage des employés s'exposant aux radiations et l'humanisme du directeur à travers la pâleur, les traits creusés, la colère.
À la fin de la BD, on a accès à un super dossier documentaire.
