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Critique de Foxfire


Je n'avais jamais eu envie de lire Pierre Jakez Helias, non par manque d'intérêt pour son univers, mais plutôt parce qu'il m'apparaissait (simple préjugé de ma part) comme un auteur daté. Lorsque Babelio m'a proposé de recevoir, dans le cadre d'une opération masse critique privilégiée, l'adaptation sous forme de bande dessinée du plus grand succès d'Helias, j'ai sauté sur l'occasion afin de savoir si cela me donnerait envie de dépasser mon a priori.

D'un point de vue formel "le cheval d'orgueil" est une vraie réussite, un grand plaisir pour l'oeil. le trait de Lizano est très agréable, tout en rondeur, à la fois simple et détaillé. le dessin est d'une grande finesse et d'une belle sobriété. La mise en couleurs est originale et donne une tonalité très personnelle à l'ouvrage. Dans ces planches sépia, les quelques éclats de couleurs vives marquent la rétine.

Je suis un peu moins convaincue par le scénario. Il faut dire que synthétiser un pavé en 140 pages de bande dessinée est une entreprise délicate. Galic ne s'en sort pas si mal. Les tranches de vie de ce village breton des années 20 sont intéressantes. Les personnages sont attachants et bien caractérisés. le lecteur prend plaisir à les suivre dans leur quotidien. Et les quelques incursions du folklore dans le récit lui donne une teinte originale.
Suivre le petit Pierre de l'enfance à l'âge adulte permet de découvrir la vie quotidienne de l'époque et met en lumière le fossé qui existait alors entre le monde rural et le monde de la ville.

Ma déception vient du fait que le récit est tellement resserré que j'ai eu l'impression que tout n'était qu'effleuré. A peine a-t-on le temps de découvrir le monde du Pierre enfant, sa famille, ses copains, son école... que déjà, il se retrouve au lycée. Et là également, tout va très vite, trop vite, et nous voilà déjà à la fin. En fait, je trouve qu'une adaptation en deux tomes aurait été plus judicieuse (un tome sur l'enfance et un autre à partir de l'arrivée en ville).

Finalement, que j'ai été déçue de n'en avoir pas eu assez est plutôt bon signe. Et si l'objectif de Galic et Lizano était de donner envie de lire Pierre Jakez Helias, le pari est gagné. Je remercie Babelio et les éditions Soleil pour cette jolie lecture, frustrante mais très plaisante.

Challenge Petits Plaisirs 2016 - 8
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