La radicalité politique telle que nous cherchons à la mesurer, en distinguant les deux dimensions que sont la protestation d’une part et la rupture d’autre part, relève d’un ensemble de facteurs communs que l’on peut identifier. Parmi ces facteurs, l’incidence du niveau d’intégration scolaire paraît déterminante. Plus le niveau d’intégration scolaire est faible, plus les indices sont élevés, aussi bien sur l’indicateur de protestation que sur l’indicateur de violence politique.
Toutes choses égales par ailleurs, les lycéens qui évaluent leur trajectoire et leurs résultats scolaires de façon défavorable ont 1,9 fois plus de chances de se caractériser par un niveau élevé de protestation et 3 fois plus de chances de montrer des dispositions élevées pour la violence politique. On observe donc bien un lien entre déficit d’intégration scolaire et radicalité politique, y compris dans sa dimension violente.