Premier livre de
Claudie Gallay,
l'Office des vivants est un livre très brut, sec comme un uppercut.
Selon la quatrième de couverture : Dans une maison perdue en haut de la montagne habitent le Père, la Mère, Marc et Simone. Et puis Manue, l'inattendue tombée du ciel un nuit, belle et forte comme une étoile. Derrière le village des Cimes il y a une forêt, pleine d'arbres majestueux et effrayants, et il y a des loups. le père travaille un peu, boit beaucoup, et cogne facilement ; les enfants poussent telle l'herbe folle. Marc dit que, quand il sera grand, il partira loin, et il amènera Manue avec lui.
Ayant beaucoup aimé Seule à Venise et
les Déferlantes, j'ai voulu découvrir un autre roman de
Claudie Gallay, le tout premier. Déjà est présent ce style quasiment unique, des phrases courtes et sèches, qui claquent et qui me plaisent particulièrement. Chez
Claudie Gallay, pas de fioritures, tout est brut, comme l'histoire de cette famille, noire de crasse, de violence, de pauvreté.
Voici un petit extrait pour illustrer le style de ce livre :
« Avant, on ne gardait pas les morts dans les caves. On les prenait et on les portait jusqu'au terre-plein à l'orée du bois. Pour les loups. C'était sans honte. On faisait ce qu'il fallait, la veillée, l'église, et puis, le lendemain, on les portait au bois. C'était une entente avec les loups.
Maintenant, on garde les morts dans les caves, les loups n'ont plus leur part et ils s'attaquent aux vivants. »
L'histoire de ce livre est, toutefois, tellement sombre, relatant une telle violence quotidienne, qu'il est difficile d'en parler et un peu douloureux à lire. J'ai eu un peu l'impression de transporter une histoire de
Frison-Roche chez
Zola....
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