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Critique de CalouRmn


Après avoir eu un coup de coeur pour le tout premier roman d'Olivier Gallien (Dans la neige ardente), il me tardait de retrouver sa plume précise et imagée 😊
C'est chose faite avec Sève, qui est sorti récemment.
Première impression : une « page intérieure » (ainsi que la dernière, avant la 4° de couverture) avec un dessin semblant fait à la plume, au graphisme détaillé et qui représente une plante aux feuilles charnues et aux fleurs délicates que j'ai d'abord assimilées à des fleurs de cerisier… mais le feuillage ne correspondait pas… il s'avèrera qu'il s'agit d'un plant (et d'une fleur) de caféier. Très belle entrée en matière lorsqu'on ouvre ce roman !
Sève, c'est l'histoire d'un retour aux sources, d'une quête douloureuse pour comprendre l'inexplicable, d'un périple introspectif pour accepter (à défaut de le comprendre…) le geste terrible d'un frère aimé mais distant…
Sève, c'est l'histoire d'une famille éclatée et décimée avant d'avoir su dire « Je t'aime »… Une famille où l' on n'a pas l'habitude d'étaler ses sentiments…
Sève, c'est l'histoire d'un trio improbable qui se forme en huis clos contre le monde entier.
Il y a Ghjulia, une jeune femme meurtrie par le désintérêt de son père qui a délaissé sa mère et s'est réfugié sur l'île de beauté avec le fils de la famille, Antoine.
La « Sève », c'est l'ADN de ces insulaires… c'est le sang qui coule dans leurs veines…
Il y a Jean (Jeannot), leur cousin au physique ingrat qui dissimule un coeur immense…
Et puis, il y a Julie, ce petit animal farouche qui pétille de joie de vivre et s'incruste dans leur vie…
Lorsque Ghjulia débarque en Corse, elle ne sait même pas ce qu'elle vient y chercher… une réponse peut-être… une famille aussi…
Toutes ses recherches trouveront une réponse dans un final tonitruant…
Comme dans son premier roman, Olivier Gallien dépeint avec talent les sentiments ainsi que les décors. le lecteur n'a aucun mal à « penser comme Ghjulia », ni à se projeter dans le maquis corse où les entraine une cavale haletante.
En refermant ce livre, une seule phrase m'est apparu comme une évidence…
« … parce que, chez ces gens-là, monsieur, on n's'en va pas… on n's'en va pas monsieur… on n's'en va pas…» (Jacques Brel – Ces gens là)
Au final, un livre très différent du premier, que j'ai bien apprécié même si l'effet de surprise de la plume d'Olivier n'était plus d'actualité. Un auteur à découvrir si ce n'est déjà fait 😊
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