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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tombée au hasard d'une brocante sur ce livre, juste pour pratiquer mon anglais, il m'a profondément touché.

Je suis de la génération qui a entendu quotidiennement au journal parlé "Sarajevo" blablabla "Sarajevo" blablabla du fait des tristes circonstances, trop jeune pour vraiment comprendre les implications humaines et géopolitiques de ce conflit armé.

C'est un mélange de narrations contrastées et existentielles de divers personnages : sur la dure réalité de la guerre, sur les rapports humains, la poésie (de la musique, de cette si belle ville en cours de destruction à l'époque du récit, ...), sur les réalités bouleversées d'êtres humains obligés de s'adapter à l'évolution du conflit, l'espoir, l'humanité/l'inhumanité ...

Comment continuer sous le feu des snipers et des bombes, quand on devient une cible vivante dans une cuvette, la superbe ville de Sarajevo.

Toujours faire des choix et avancer, quoi qu'il se passe, d'une manière où d'une autre, observer, espérer, rêver ... pas après pas, en courant à toute vitesse, en se terrant, en visant, en tendant la main .... .

Vivement recommandé
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Dans la Sarajevo occupée, des hommes et des femmes ordinaires luttent pour rester eux-mêmes, pour demeurer humains.

Malgré la peur, la destruction et les privations, un homme apporte de l'eau à sa voisine acariâtre, un vieux boulanger traverse la ville et un violoncelliste, protégé à son insu par une championne de tir devenue « sniper », joue un adagio tous les jours à 16 h, dans sa rue où un obus a tué 22 personnes.

Un texte émouvant par sa proximité, car cette guerre n'a pas eu lieu à l'époque de mon grand-père ou dans un pays exotique, mais dans les années 90, dans une ville qui avait tenu les Jeux olympiques quelques années plus tôt.

Inspiré de fait réel, c'est à partir de témoignages de survivants de Sarajevo que le l'auteur canadien Steven Galloway a bâti ce roman et son écriture habile décrit les émotions avec authenticité.
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J'ai tout de suite été attirée par la couverture de ce livre à la médiathèque et ai absolument voulu le lire et comprendre pourquoi ce violoncelliste au milieu des décombres pleurait dans sa main. Bouleversante image.

L'auteur raconte le siège de Sarajevo le plus long de l'histoire moderne, qui a duré du 5 avril 1992 au 29 février 1996.
L'ONU a estimé qu'il y a eu environ dix milles morts et cinquante six mille blessés. Une moyenne de 329 obus s'est abattue chaque jour sur la ville, avec un niveau record de 3277 le 22 juillet 1993.

Le 27 mai 1992 à 16 heures plusieurs mortiers s'abattirent sur un groupe d'habitants de Sarajevo qui faisaient la queue devant une boulangerie.
Vingt-deux personnes furent tuées et au moins soixante-dix blessées.

Pendant les vingt deux jours suivants, un violoncelliste renommé de la ville, Vedran Smailovic, joua sur le site même "l'Adagio en sol mineur" d'Albinoni en l'honneur des morts.

C'est ce geste qui a inspiré le roman de l'auteur.

Mais il décrit également la vie de la population par le biais de trois personnages :
- Dragan boulanger qui vit chez sa belle soeur ,
- Kenan qui essaie de vivre dignement avec femme et enfant et est chargé d'aller chercher de l'eau potable chaque jour, avec le risque à chaque fois de ne pas revenir, les snipers embusqués sur les collines prenant pour cible les passants,
- Alisa enrôlée comme sniper pour tuer le plus d'ennemis possible, ceux là mêmes sur les collines qui détruisent et tuent sans discontinuer. Alisa jeune femme qui s'est nommée "Flèche" elle-même tant que dure son enrôlement, et qui se pose tant de questions sur le bien fondé de ces tueries.

Les petites lâchetés des uns et des autres, le courage et surtout la peur qui est omniprésente ; tout cela décrit avec un certain fatalisme, tranquillement mais avec une telle profondeur que cela vous prend aux tripes.

"Il se peut que vous ne vous intéressiez pas à la guerre, mais la guerre s'intéresse à vous". (Léon Trotski)
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J'ai pratiquement lu tout le livre en écoutant l'Adagio d'Albinoni, ce qui a apporté une toute autre dimension à ma lecture. Je viens de tourner la dernière page à peu près en même temps que les dernières notes de la musique. Je tourne cette page, le coeur serré, la gorge nouée… Quel livre émouvant et plein d'humanité.
On suit les journées de quatre personnes : flèche, une jeune fille devenue sniper mais qui tient à la liberté de son jugement dans le choix de ses cibles et qui refuse de rentrer dans les rouages de l'armée.
Kenan, le père de famille qui tous les quatre jours part en « expédition » chercher de l'eau potable pour sa famille et sa voisine.
Dragan le boulanger qui en allant au travail ne sait pas si il va survivre à la route ou pas.
Et puis le violoncelliste qui joue pendant vingt deux jours l'adagio d'Albinoni pour rendre hommage aux vingt deux personnes décédées d'un obus juste en bas de chez lui.
Chacun, essaie tant mieux que mal de non seulement survivre physiquement mais aussi moralement … Comment peut on tenir alors qu'on traversant la rue, nous ne savons pas si un sniper va décider de nous tuer ou pas, Comment peut on tenir en voyant des cadavres, des balles qui traversent une tête et qui font gicler sang et cervelle devant nous… comment peut ont tenir si nos proches meurent devant nous… Et puis les question pleuvent dans ce roman : le courage, la lâcheté, la reconstruction, la haine et surtout : l'espoir , peut on garder espoir ? Comment ? Jusqu'à quand ?
Ce roman rend un bel hommage non seulement à toutes les victimes du siège de Sarajevo mais aussi à toutes les victimes de toutes les guerres. Un livre qui nous rappelle encore une fois que L'Homme est capable du meilleur comme du pire…
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En plein siège de Sarajevo, un obus éclate et fauche vingt-deux civils qui font la file devant une boulangerie. En hommage à ses voisins disparus, et parce qu'il aurait dû être dans cette file et faire la queue avec eux, un violoncelliste virtuose va pendant vingt-deux jours revenir sur les lieux du drame et jouer l'Adagio d'Albinoni.

Nous sommes plongés sans ménagement dans l'enfer du siège de Sarajevo … un siège qui a duré presque 4 ans dans la quasi indifférence des Etats d'Europe occidentale.. Des événements qui nous marquent d'autant plus qu'ils sont survenus dans un passé relativement proche (à peine 20 ans) et surtout très très près de chez nous : à peine deux-trois heures d'avion … dans une ville qui ressemble en tout point à la nôtre, habitée pas des gens qui nous ressemblent et qui pourraient être nous!

Au fil des pages, on vit avec les personnages la peur au ventre, partageant leur souffrance et leur angoisse, prenant des risques à tout instant pour essayer de survivre en allant se ravitailler en eau potable, en cherchant un peu de bois pour se chauffer ou simplement en allant travailler.. On court dans les rues de Sarajevo, commes des ombres, le front courbé en priant pour qu'un sniper ne nous choisisse pas pour cible et ne décide de mettre fin à nos jours.

Mais malgré cette peur et cette angoisse omniprésente, chaque personnage fait preuve d'un courage incroyable et s'accroche au souvenir de la Sarajevo d'avant, celle du temps de la paix. Il refuse de céder à la haine et au désespoir…

… et, pendant ce temps, des ruines de la ville assiégée s'élève le chant de paix d'un violoncelle, symbole d'espoir et d'humanité!

Très très émouvant !
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Roman inspiré d'un fait réel : en 1992, à Sarajevo, un obus tombe sur une boulangerie et tue 22 civils. Il est 16 heures. Suite à cela, un violoncelliste jouera l'Adagio d'Albinoni en hommage aux victimes chaque après-midi à 16 heures pendant 22 jours.
Pendant ce temps, ,nous suivons les itinéraires de trois personnes :
Flèche, sniper chargée de protéger le violoncelliste d'un éventuel tire ennemi.
Dragan, le boulanger, dont la famille s'est enfuie en Italie, qui erre dans les ruines de Sarajevo.
Kenan, père de famille, qui doit traverser la ville deux fois par semaine pour aller chercher de l'eau sous la menace des obus et des snipers.
Chacune de ses personnes se retrouvera face à elle-même, face à ses craintes, face à ses espoirs. Et grâce à l'acte du violoncelliste, ils trouveront un nouvel espoir.
Magnifique
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