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3,32

sur 19 notes
Un recueil de six nouvelles de Charles Gancel, dont j'avais précédemment beaucoup apprécié un autre recueil, « Les oeufs ».

« La retenue », la parfaite mise en scène d'une épouse sans état d'âme....pas mal,

« Le foulard », un mec qui ne quitte jamais son foulard, et pourtant.....sympa,

« Partie de chasse », des nordiques(?) qui traquent une belle P.U.,l'artefact (?} quelque part en Chine, à des fins scientifiques (?)........trop compliqué, pas à mon goût,

« Le rat », un tueur à gage défiant un rat, dans la Russie en voie de démocratisation ,.........hum, hum,

« L'inaccessible », aah, Cécile, Cécile,
(Cecilia, you're breaking my heart
You're shaking my confidence daily.....
Time has never been my best suit
Now I've got everything except you
You moved out of my heart, still got the bruise
I'd give it all back to be next to you), Simon and Garfunkel version Gancel.....cruel ,

« Un jour à Manhattan », il est français et écrit à Soho, « le centre du monde », mais, ‘'N'est pas Lautréamont qui veut''.......trés cruel.

Faut dire que Gancel ne manque pas d'imagination, vu la diversité des profils de ses personnages, des lieus et des fonds d'histoire. Sa prose est belle, fluide, avec un zeste d'humour craquant, où les personnages se font piéger par leur propre zone d'ombre ou celle des personnages qui leur sont proches, en bien ou en mal.....inaccessible ? non puisque elle les rattrape.
Ce recueil n'est pas mal; mais si vous vouliez découvrir la plume de Gancel, si non déjà fait, je suggérerais de commencer par « Les Oeufs ».
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Avec « L'inaccessibleCharles Gancel nous propose six histoires douces amères sur l'amour ou plutôt le désamour, le mensonge et la trahison.

L'écriture est élégante, toujours précise, souvent empreinte d'humour noir.
Pas de temps mort dans ces histoires, l'auteur va à l'essentiel aussi bien dans les actions que dans les sentiments.

J'ai particulièrement aimé « La retenue » ou Edith tue son mari après avoir préparé un aligot. Un crime plus que parfait.

J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cet auteur dont j'ignorais jusqu'au nom, mais je dois reconnaître que j'ai un problème avec les « nouvelles », même si je les apprécie au moment de la lecture, je les oublie très vite.
Peut-être par manque de profondeur, J'ai besoin que les histoires que je lis soient enveloppées de descriptions et de détails.

Merci à Babelio et aux Editions Buchet Chastel qui m'ont offert ce livre dans le cadre d'une Masse critique privilège.

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Six nouvelles écrites dans un style tendu et un choix de mots toujours juste. Peu de point commun entre ces nouvelles si ce n'est quelque chose qui reste "inaccessible". On passe d'une histoire à la Simenon à un court récit de science-fiction ou à un épisode tragique de la vie de bohème dans le New-York d'aujourd'hui. Les chutes sont toujours finement élaborées. Une mention spéciale pour la deuxième nouvelle du recueil, le foulard, une histoire qui m'a particulièrement touché. Belle découverte !
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Derrière les images bien lisses que nous présentent les passants dans la rue se cachent toujours quelques parts d'ombre, des secrets précieusement cachés, ou des pensées qu'on ne dévoilerait à personne. L'auteur s'amuse à en découvrir quelques unes dans ce recueil de nouvelles ; certaines sont sombres et inavouables, d'autres constituent le coeur de l'âme d'une personne.

J'apprécie toujours autant les nouvelles, et celles-ci ne font pas exception à la règle. J'ai eu une nette préférence pour les histoires « simples » : souvenirs de jeunesse (« Le foulard »), tranches de vie saisie sur l'instant (« La retenue », « Un jour à Manhattan »), aux récits plus futuristes. Réussir à faire ressentir beaucoup de choses sur des moments a priori banals m'impressionne toujours. Les cadres sont d'ailleurs étonnamment variés : petite maison de campagne, artiste en mal d'inspiration, réseaux criminels, science-fiction post-apocalyptique, … Chacun pourra trouver quelque chose à son goût.
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Édith se débarrasse de son mari en même temps que de sa maison. « Elle avait tué Roger comme on coupe la télé, un doigt posé sur la télécommande. » (p. 14) Sous la canicule, un jeune compositeur préfère la piscine et la compagnie de ses voisines à son piano et aux mélodies qu'il doit composer. « Il déteste la chaleur. On ne peut rien contre elle. Il aime l'hiver. On s'en protège. » (p. 44) Dans un monde à l'agonie, une jeune femme étrangement préservée est une proie idéale. Dans la nouvelle Russie, Slava est un assassin hors pair qui ne sait que tuer. « La mort est communiste, par nature égalitaire. Qui pourrait distinguer le gros du famélique dans la fraternité des squelettes blanchis ? » (p. 117) Vingt ans plus tard, que reste-t-il d'un premier amour ? « Il l'aimait avant de la connaître. Il en était sûr. Elle était en lui, déjà installée comme un vide à combler. » (p. 131) Face au syndrome de la page blanche, dans une ville violente et survoltée, un écrivain attend la révélation.

Chacune à leur manière, ces nouvelles sont des histoires d'amour. Dérangeantes, passionnées ou étouffantes, elles apportent ce petit supplément d'âme à toutes les existences où elles s'inscrivent. Avec ce recueil, je découvre la plume de Charles Gancel et je suis sous le charme de ce style élégant, profond et poétique. J'ai surtout été touchée par « Le foulard » qui parle si bien de chaleur, de gare et d'amour. Je vous laisse avec quelques phrases d'une beauté affolante.

« Les gares devraient n'être faites que pour partir. » (p. 50)

« Il a perdu Laura et gagné douze mesures de douceur. Dans l'économie générale de l'âme, il se sait combler. » (p. 55)

« Que sait-on du dernier chapitre d'un livre qu'on oublie dans un train, sinon qu'il a rejoint une autre vie, d'autres mains et peut-être d'autres lacunes, quelque part dans la logique trouée du temps. » (p. 167)
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Il est rare de rencontrer des auteurs français qui se consacrent au genre de la nouvelle, bien moins reconnu en France que dans les pays anglo-saxons. Et dès les premiers mots, on sent que Charles Gancel maîtrise l'exercice. Sa prose très évocatrice parvient à créer très vite l'illusion d'un décor bien réel, que ce soit dans un village isolé ou dans un immeuble ultra-moderne de la capitale russe ou encore dans un paysage post-apocalyptique criant de vérité.
Il y a dans ces six nouvelles bien dosées (une trentaine de pages chacune) la même façon de saisir l'instant ou le moment où un individu entrevoit ou regrette ce qui aurait pu être. L'inaccessible comme l'indique le titre du recueil.
J'ai particulièrement apprécié les atmosphères et les univers totalement différents de ces six textes qui permettent d'explorer les sentiments humains, sans en ignorer la cruauté. Il y a une façon de mettre le doigt sur l'irréversibilité des situations, de saisir le point exact où l'on passe de la connaissance à la souffrance.
Un recueil de qualité, et des textes parmi lesquels il m'est difficile d'émettre une préférence tant ils sont différents. Je pense que même ceux qui ne sont pas férus du genre pourront y trouver leur compte.
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Inutile de prendre des pincettes, voilà un recueil de nouvelles qui ne cassent pas trois pattes à un canard. Pas qu'il soit mal écrit, loin de là même. C'est d'ailleurs à peu près sa seule qualité. Parce que pour le reste, je me suis ennuyé ferme.

Le problème c'est que j'aime retrouver dans un recueil une unité de temps ou de lieu, des thèmes ou des personnages similaires. Ça donne de l'épaisseur et surtout du liant à l'univers proposé, ça évite la désagréable impression d'une juxtaposition de textes disparates sans fil conducteur. Rien de tout cela ici, on passe d'un meurtre sordide à une histoire d'amour cucul, de New-York à un récit d'anticipation, d'un musicien en mal d'inspiration à un tueur à gages trahi par son commanditaire. Quel rapport entre ces récits ? Je me le demande encore…

Je comprends que « l'inaccessible » qui donne son titre à l'ouvrage puisse, d'une certaine façon, se retrouver dans chaque texte. du bonheur à la liberté, de l'amour à la réussite, tout semble inaccessible mais il faut parfois lire entre les lignes pour déceler ce « sujet » récurrent qui apparaît au final sacrément tiré par les cheveux.

Charles Gancel possède une joli plume mais elle n'a pas suffi à éveiller mon intérêt. J'ai parcouru les pages d'un oeil distrait, pas franchement concerné, sans agacement mais surtout sans plaisir. Une lecture dans l'indifférence générale et la confirmation qu'en matière de nouvelles mes préférences restent définitivement acquises aux écrivains nord-américains.



Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Je ne connaissais pas Charles Gancel. C'est désormais chose faite avec ce petit recueil, L'Inaccessible, dont les nouvelles nous emmènent dans des univers différents. Chaque histoire s'éloigne de la précédente. Toujours, pourtant, ce gout des jolis mots qui viennent au bon moment. Il y a une musique bien équilibrée dans ces pages. J'ai vraiment pris du plaisir à lire cet ouvrage.

Ces nouvelles n'ont pas forcément grand chose en commun si ce n'est cette part "d'inaccessible" - comme l'annonce si bien le titre - des personnages. L'on ne peut jamais connaitre tout à fait ce qu'il se passe dans la tête de l'autre. Qu'il soit un mari violent, une passion de jeunesse ou une gamine aux amours éperdues. Des histoires joliment écrites, avec des chutes qui ne sont certes jamais spectaculaires, mais qui sonnent juste. Un travail agréable pour une lecture qui me l'a été tout autant.

Bémol cependant pour la couverture. Une femme quasi nue qui dévoile ses fesses ? Ce recueil n'a rien d'érotique. L'inaccessible n'est pas une connotation sexuelle. Déjà c'est dommage de toujours utiliser un cul pour faire vendre ; mais en plus cette couverture n'a aucun rapport avec le contenu des histoires.

A part ce mauvais point pour la Une de couv, sans doute plus imputable à l'éditeur qu'à l'auteur, je suis ravi d'avoir découvert cet auteur grâce à babelio.
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Un recueil de nouvelles dans des genres différents avec pour fil rouge l'inaccessibilité à chaque fois.

Il est difficile de parler de chaque nouvelle sans en dire l'essentiel et pas facile de faire une synthèse ici tant l'auteur touche à des genres différents : romance, dystopie, meurtre, idéalisme ...

J'ai énormément apprécié la plume de l'auteur. Charles Gancel a un style très poétique et très fluide. de ses textes ressort une certaine douceur due à sa plume alors que souvent ce qu'il nous décrit l'est moins .

Le fil rouge autour de quelque chose d'inaccessible que chacun cherche de manière différente et souvent de façon inattendue nous montre combien les aspirations de chacun peuvent être différentes, parfois utopiques, souvent difficiles à obtenir et souvent déçus du résultat. Je pense ici en particulier aux deux premières qui sont celles qui m'ont le plus plu.
La troisième nouvelle nous amène dans un registre très différent. On est dans un monde dsytopique où l'humanité essaie de survivre et chaque groupe à sa façon. Il y a ici quelque chose de froid et de très beau à la fois : froid par l'univers que l'on découvre, très beau par le personnage féminin.
La quatrième "Un rat" se rapproche du genre horrifique et m'a laissé de marbre.
Les deux dernières sont plus dans l'idéalisme : idéaliser une personne, un but.
L'inaccessible a su me toucher, la dernière beaucoup moins.

Comme souvent dans les recueils, je n'ai pas apprécié de la même manière les différentes nouvelles .
J'ai beaucoup aimer la manière dont l'auteur joue sur ce mot "inaccessible" en nous le montrant sur différents angles.
Globalement, c'est une belle lecture portée par une plume douce qui nous donne l'impression d'être dans un cocon.

Lien : https://viou03etsesdrolesdel..
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Lorsque j'ai vu la couverture et lu le quatrième de couverture, j'ai été piqué par la curiosité. Une femme dénudée et un livre qui parle de désir, il ne m'en fallait pas moi pour me donner envie de plonger dans cette lecture. La première nouvelle m'a pris au dépourvu car rien ne prépare le lecteur à être pris à contrepied de cette façon et je ne l'ai donc pas vraiment apprécié. Je l'ai trouvé bien écrite mais le thème ne m'a pas plus du tout. J'ai aimé la nouvelle du foulard et du rat qui pour la première finit sur un joli clin d'oeil et qui pour la seconde prend le lecteur au dépourvu. Pour les autres j'avoue ne pas avoir vraiment accroché. Par contre, on voit que l'auteur Charles Gancel a soigné ses descriptions c'est à mon avis le point fort du livre. Je tiens à remercier l'opération masse critique et les éditions Buchet/Chastel pour m'avoir fait découvrir ce recueil de nouvelle.
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