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Critique de milbilou


Il s'agit du récit d'une amitié fraternelle qui offre aux lecteurs une excellente occasion de rencontrer un personnage singulier. Homme libre, fougueux, mystérieux, anticonformiste, et surtout homme créatif, Bartabas est le personnage romanesque par excellence. Au théâtre de bois d' Aubervilliers, les plus spectaculaires chorégraphies sont construites pour des humains recrutés au-delà de toute frontière, en dehors des normes sélectives de cet exercice, à partir de leurs capacités et de leurs envies. Comme ces derniers, les chevaux ne sont pas sélectionnés, ils sont eux aussi issus de la diversité, l'origine « premier du champ de courses » n'est pas un critère.
En France et à l'international, l'équipe enchante. En 2002, Bartabas investit la Grande Ecurie du Roi à Versailles pour y implanter l'Académie du spectacle équestre, école dédiée à l'apprentissage des arts équestres.

Je pense que Jérôme Garcin aurait pu se dispenser des nombreuses références culturelles qui rapportent sans cesse le parcours et l'oeuvre à un personnage ou à un fait. Pour ma part, j'ai ressenti une lourdeur dans cette histoire qui aurait pu s'autosuffire. A elle seule, elle dégage la richesse du personnage principal décrit dans des fresques littéraires et romantiques émouvantes. Tel « ce dialogue d'ombres entre une violoniste à pieds et Bartabas à cheval…Face à face, la musicienne et le cavalier, tout de noir vêtus, sans se quitter des yeux, exécutèrent pizzicato, l'une une très féérique mélodie, l'autre un récital de passage, pirouette et galop arrière. …On eût dit alors que, à l'insu des deux interprètes, l'animal vivant et l'instrument à cordes parlaient, au coeur de la nuit provençale, le même langage ». (Qu'apporte là, la référence à « l'annonce faite à Marie » ?) . Puis, il y a la relation de Bartabas avec l'animal. L'auteur consacre un long passage sur la complicité entre Bartabas et Zingaro, le vide quasi désespéré créé par la mort du cheval mythique. Déniant tout anthropomorphisme, Jérôme Garcin se demande « si ce grand escogriffe poilu, moitié dandy, moitié canaille, appartenait au monde équin… ».

Eblouie par cette lecture, je précise que ce commentaire repose sur le roman. Il est évident que ma naïveté ne saurait annihiler une réflexion sur la condition animale. Je n'ai jamais assisté à une représentation du cirque équestre proposé par Bartabas, je le ferai certainement.
Ce roman est avant tout l'histoire d'une amitié entre deux hommes bien différents, animés par la même passion.


Lien : https://mireille.brochotnean..
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