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Critique de cuisineetlectures


Né en 1924, Jacques Lusseyran perd accidentellement la vue à huit ans. Enfant choyé, tendrement aimé et stimulé, il mène une scolarité ordinaire. Mieux, il transforme ce drame en une superbe opportunité :
« Il fait une découverte stupéfiante. Au lieu de tourner ses yeux morts vers l'extérieur, il les oriente vers l'intérieur, en lui-même, où il peut vivre, courir, dessiner, où tout est plus stable et plus amical qu'au-dehors, où rien ne distingue le jour de la nuit, où les ombres n'ont plus leur place, où il peut déplacer à sa guise l'horizon, où il a le sentiment d'aborder un continent neuf et vierge [..]
Alors il éclate de joie : ses yeux ne sont pas fermés, ils sont seulement renversés. »

Il ne laissait personne indifférent, résistant, déporté à Buchenwald, écrivain, son destin hors du commun est pourtant oublié des livres d'histoire. Jérôme Garcin répare cette injustice avec brio, il faut dire que c'est un biographe et portraitiste de talent dont j'avais déjà apprécié le style en lisant Son excellence, Monsieur mon ami.
Le voyant était un homme complexe, courageux, un universitaire passionnant avec des accès de mélancolie. Intellectuel exigeant, il a pourtant adhéré aux idéaux d'un gourou pendant de longues années et mari volage, éternellement amoureux des femmes, il aurait pu inspirer un film à Woody Allen.
Le voyant, un autre regard sur la vie….
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