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Critique de michaelfenris


Il est des personnages de romans qu'il est difficile de lâcher. Ce ne sont pas pas forcément des héros au sens classique du terme, parfois même des anti héros qui traversent les pages d'un livre en trainant leur existence faite de plaies et de bosses, avec un bonheur ou un malheur égal, au gré de leur concepteur. Mais, plus que tout, ce qui compte c'est qu'ils sont là. Qu'ils existent, et que, finalement, ils font presque partie du paysage de ta vie, un peu comme un ami que tu perds de vue mais que tu n'oublies jamais.
En refermant Mal Placé, je m'étais dit que j'aimerais retrouver son personnage central, Peter Raven, parce que j'aimais son côté pierrot lunaire, et qu'il ne pouvait pas nous avoir abandonnés ainsi. J'éprouvais cette sensation aussi pour Jean Edouard, et sa DS en partance pour l'Afrique, à la poursuite de sa Lorelei. Et qu'allait devenir Marchandeau, une fois débarrassé de cette secte collante qui l'empêchait de repeindre sereinement ses volets? Et Esteban ?
Et si vous vous êtes demandés, comme moi, ce qu'allaient devenir tous ces personnages, alors vous serez ravis. Car Nick Gardel a su combler le vide, en leur faisant faire un dernier tour de piste, dans Chorale, un roman dont le nom n'a jamais aussi bien été choisi. Les voilà tous réunis pour notre plus grand bonheur, le dernier salut des artistes à la fin d'un grand numéro, après le bis… Car, assurément, Chorale est un grand numéro. La facilité avec laquelle Nick redéfinit ses personnages laisse pantois. Une aisance qui donne cette agréable impression de les avoir quittés la veille, pour les lancer dans leur ultime aventure. Tous les romans de Nick Gardel sont bons, mais celui-là est hors-norme, comme un subtil mélange de grands rhums hors d'âge pour faire ce nectar inimitable. Et, lorsque vous refermerez ce roman, ce sera avec l'idée qu'enfin Peter, Lorelei, Jed, Michel et tous les autres, ont vécu leur destinée et que nous pouvons désormais les laisser s'éloigner de nous. Et je suis heureux d'avoir être parmi les premiers à les avoir accompagnés un dernier petit bout de chemin. Merci Nick!
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