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Chorale, comme la fin d'un cycle ou le début d'une nouvelle aventure.

Nick Gardel a déjà fait son petit bonhomme de chemin, avec ses romans atypiques, ses grandes gueules attachantes et son humour noir. Des polars à l'ancienne qui en deviennent intemporels.

Chorale, le dernier en date, ne déroge pas à la règle, il semble au contraire être comme une sorte d'apothéose dans sa bibliographie (je n'ai pas toute la connaissance nécessaire des anciens romans pour en juger clairement, mais c'est un sentiment fort qu'on ressent à la lecture).

Remarque importante : il n'est pas utile d'avoir lu les autres romans, celui-ci est comme un chaînon manquant qui peut tout à fait se suffire à lui-même.

Vous aimez les ambiances à la Audiard, avec des bons mots enfilés comme des perles ? Alors, penchez-vous sur le cas Gardel. Quand on mélange le noir et l'humour comme lui le fait, le résultat n'est pas piqué des vers.

Ça pétarade au sens propre comme au figuré, que ce soit les balles ou les vannes, ça crépite, ça déflagre à tout va.

Chorale est une sorte de road movie bien frenchy, de la capitale vers la province, à la rencontre de personnages connus par ses lecteurs, mais aussi d'un méchant aussi violent que drolatique. Il tirerait presque la couverture à lui, le bougre.

Si vous aimez les polars travaillés dans la forme, avec un charme suranné, et une nostalgie qui affleure des pages, ce roman est fait pour vous. Nick Gardel a une vraie voix (même si parfois, à force de chercher le bon mot, ses personnages se ressemblent un peu dans leurs saillies). C'est un auteur qui a un talent certain pour manier la langue tout en construisant une sympathique intrigue. Et il n'y a pas que de l'humour dans ce livre, on y sent poindre parfois une certaine mélancolie désenchantée.

Voilà le genre de romans qui n'entre pas habituellement dans mes lectures de prédilection, mais qui m'a procuré un bon plaisir de lecture. Quand c'est bien fait, on ne peut qu'adhérer, au diable les étiquettes.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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J'ai eu la chance de me voir proposer la lecture de Chorale en "avant-première", proposition que je ne risquais pas de décliner ! Comment résister à la promesse de retrouver Jed et Lorelei dont j'avais fait la connaissance dans Fourbi étourdi ?

Je me délecte du style de l'auteur qui rappelle San Antonio (je sais, j'l'ai d'jà dit). Un style qui fait que bien que le train soit arrêté au milieu de nulle part, sans espoir de redémarrage dans l'heure qui suit et qu'il y ait un troupeau de scouts bruyants dans le même wagon que moi, rien n'entame ma bonne humeur : je lis et je me fends la poire. Par contre, même si j'ai été élevée aux calembours, contrepèteries et autres jeux de mots (introduits directement dans mon biberon par des parents amoureux de la langue française sous toutes ses formes), le niveau de monsieur Gardel dans le maniement/détournement des mots et des références culturelles est tel que je dois probablement passer à côté de pas mal de subtilités...

Je me suis régalée avec Chorale. Quel plaisir de faire plus ample connaissance avec Jean-Edouard et Lorelei ! Et de constater que Michel Marchandeau (Droit dans le mur) était de la partie lui aussi ! (Oui, j'ai un petit faible pour Michel, mais shhhhtt !) Au cours de ma lecture, j'ai découvert d'autres personnages de Nick Gardel : Peter, Julia et Vasquez. Et maintenant, j'ai comme une furieuse envie de lire tous les romans précédents.

Comme j'aime pas trop raconter l'histoire (après tout, zut, z'avez qu'à le lire...), je vous fais le service minimum :
Ça commence par l'explosion du magasin d'Aykut. Ses amis craignant pour sa vie se mettent à sa recherche et se retrouvent vite dans les ̶e̶m̶m̶ ennuis, avec une équipe de tueurs à leurs trousses... Où est Aykut ? Pourquoi cherche-t-on à le tuer ?

De l'action, du suspense et beaucoup d'humour (certains dialogues sont désopilants, notamment les échanges entre Vasquez et son ancienne prof) mais l'émotion n'est pas en reste dans ce roman qui parle surtout d'amitié. Les personnages sont attachants et, oui, il a fallu que je verse ma petite larme...

Voilà, voilà.
Et donc si vous n'aviez pas compris, je vous le recommande sans hésitation aucune.
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Au panthéon de ses personnages, quand l'auteur convoque ses vedettes c'est pour le plus grand plaisir des lecteurs, qu'ils le découvrent ou le suivent depuis quelques romans.
Notice à l'usage de ceux qui n'ont pas encore passé commande …
1 – qu'est ce que « chorale » :
• un roman à suspense qui n'est pas remboursé par la sécurité sociale et c'est bien dommage, car il pourrait être classé « médicament de confort » entraînant une certaine euphorie
• à préconiser en cas de baisse de moral due à un retour de vacances ou une reprise de boulot par exemple
2 – contre indications :
• Allergies à l'humour et aux road-trips déjantés
• Allergie à la nostalgie des automobiles de collection (DS Pallas et Renault 5)
• Allergie à la violence et à l'hémoglobine
3 – mises en garde spéciales :
Éviter la lecture dans un lieu où l'on attend de vous une attitude sérieuse et posée.
Ce traitement donne toute son efficacité lorsqu'il est associé à une bonne hygiène de vie (boissons variées et en quantité raisonnable, pratique d'un sport laissant l'usage des mains pour tourner les pages ou activer la liseuse … (à ce sujet maintenir la charge suffisante de l'objet sous peine qu'une panne puisse vous plonger dans le désespoir)
4 – comment lire ce dernier Gardel ?
Le plus tôt possible (pré-commande en cours) mais prenez votre temps pour la lecture car 224 pages, ça passe tout de même très vite ! il n'est pas absolument nécessaire d'avoir lu les autres romans mais vous n'y couperez pas … vous comblerez le retard plus tard !
5 – les effets indésirables :
Pas vraiment indésirables en fait car vous avez le goût du burlesque et de la dérision, autrement vous n'auriez pas entrepris cette lecture. Alors … assumez !
6 – informations complémentaires :
Parce qu'un geek (de Musical Box) semble s'être fait exploser dans son commerce de sacs pour aspirateurs, deux amis vont s'unir pour chercher la vérité … mais … l'un c'est JED (de fourbi étourdi qui a retrouvé d'une part agitée, Lorelei et d'autre part, sa Pallas) et le second, Peter Raven (de la trilogie du même nom). Ensemble ils vont trouver un hébergement auprès de l'ex-commissaire Bastelica et de son bras droit Bartholomé (de la trilogie Bastélica) aidés par Michel (de Droit dans le mur) mais vont croiser Henri Vasquez (le bruit dans ma tête …) et Esteban (multicarte). .. un pote de l'auteur, écrivain lui aussi et quelques autres sans doute que je n'ai pas identifiés.
En résumé un roman « chorale » comme on aimerait en lire plus souvent surtout si comme moi vous aimez les héros récurrents, même s'ils souffrent très (très) fort … Un suspense bien loufoque et revitalisant (pour le lecteur) !
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Quoi vous ne connaissez pas encore Nick Gardel. Alors nous allons faire en sorte de réparer cette injustice. Nick Gardel est ce que l'on peut appeler un chic type, un bon copain, sans doute un ami sur lequel on peut compter. Non que ce soit quelqu'un de mon entourage, j'ai fait sa connaissance il y a peu de temps et j'avoue que le gars est sympathique. Mais avant que le rencontrer j'avais fait connaissance avec sa plume qui m'avait emballée. J'avais découvert un style très frais, une plume qui aime faire chanter les mots. En lisant Fourbi Etourdi, j'avais les yeux qui pétillaient de malice. Je retrouvais chez Nick Gardel le plaisir truculent des mots.
Aussi lors de notre première rencontre je décidais de lui prendre son dernier opus. Chorale que ça s'appelle et ça porte bien son nom puis il s'agit bien d'un roman choral, donc une histoire racontée par plusieurs narrateurs à tour de rôle.

Dans un roman choral soit il est question du même événement dévoilé à travers différents points de vue, soit il est question de narrations successives et complémentaires qui mises bout à bout, forment l'intrigue. Ici, notre auteur mêle un peu ces deux définitions pour corser le tout. Car tantôt nos héros vivent la même situation et nous la vivons à travers leur différent point de vue et tantôt les protagoniste nous raconte tour à tour l'histoire pour nous faire progresser dans l'enquête.

Les personnags d'ailleurs parlons en ! Et bien Nick Gardel est un malin. Il convoque dans chorale, tout son panthéon. Tous les héros de ces précédents romans.

Personnellement j'ai été heureuse de retrouvé JED et Lorelei que j'avais suivi dans Fourbi Étourdi. J'ai été contente de faire la connaissance de Peter Raven, un libraire en plus. Bon ok libraire un peu malgré lui, mais quand même un amoureux des livres et des mots. Et puis j'ai rencontrer la commissaire Bastélica ou plutôt l'ex commissaire, une femme de caractère comme je les aime.

Et visiblement je ne suis pas la seule à les aimer. L'auteur lui aussi a pris du plaisir à les réunir tous dans une même histoire. Il les aime ces losers sympathiques, ces anti-héros façon Westlake. Les héros de Gardel m'ont fait penser à Dortmunder et de sa bande bras cassés. Nick maniant lui aussi l'humour faussement joyeux. Un humour sans doute plus français, certaine mauvaise langue diront franchouillard. Là je m'inscrit en faux, dans les bons mots de Nick Gardel il y a plus de Audiart que de San Antonio.

Nick Gardel serait-il le sale gosse du polar français. Rejoindrait-il les Samuel Sutra ou les Stanislas Pétrovski. Serait-il de la famille de Nadines Monfils.

Ce qui est certain c'est qu'avec les livres de Nick Gardel on ne s'ennuie jamais. Et on pense aux Tontons flingueurs, en lisant les répliques de ses personnages. On se laisse attendrir par leur faculté à se mettre dans les emmerdes Et on rit de bon coeur à leurs déboires et leur aventures loufoques.

Ah oui, j'oubliais, Chorale et aussi un bel hymne à l'amitié. je vous avez prévenu Nick Gardel semble être un chic type et sans doute un très bon copain. Sinon, vous, jusqu'où êtes vous prêts à aller par amitié ?
Lien : https://collectifpolar.com/
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Chorale pourrait être une chanson de rock blues d'une contrée américaine tant avec ses protagonistes qu'avec son paysage. Chorale doit se lire au moins deux fois ! La Première pour l'histoire et la deuxième pour le plaisir de relire chaque phrase et d'en ingurgiter le contenu. C'est qu'il faut le suivre le Nick amoureux des mots il en joue presque à l'excès faut tout suivre. Il alterne entre langage familier et écrits digne d'un auteur de littérature blanche (voir la description de la douleur de Peter page 258 !) Ce road movie sur les chapeaux de DS nous permet de retrouver des personnages des opus précédents et une nouvelle venue Gislhaine Refringeot qui lui a été certainement inspirée par quelqu'une et doit aussi être l'anagramme d'une connaissance. Ce livre à pour fond l'amitié et Nick distille des jeux de mots et jusque sur la couverture on pourra trouver des références à ses potes de polar(j'en ai trouvé au moins 3). Je vous le dis calez-vous pour bouquiner car pour les moins de 20 ans suivre des narvalos qui fond du foin, défouraillent, zyeutent les roberts de Loreleï, s'en cisèlent les joyaux et se poursuivent en chignole dans les Vosges ça déménage niveau lecture. Bref Lisez le vous aurez les ratiches dehors et un vocabulaire étendu.
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Comme pour Droit dans le mur, voici un roman totalement improbable mais pourtant ça fonctionne parfaitement.

Je ne connaissais pas encre Peter, Jed et Lorelei, des personnages hauts en couleurs, truculents et excentriques. Mais ô combien attachants! Et on ne s'ennuie pas avec eux! On n'a pas le temps. le rythme est effréné, ça ne s'arrête pas une minute. Pris malgré eux dans une histoire qui les dépasse, à la recherche d'Aykut, un ami commun, ils vont enchainer les surprises et les catastrophes. En effet, depuis que sa boutique d'aspirateurs a explosé, Aykut s'est évanoui dans la nature…

Un roman à suspens bourré d'humour mordant et sarcastique. On y retrouve un peu l'esprit d'Audiard. Une sorte de road-trip déjanté, loufoque, rocambolesque, même picaresque. Un très bon moment de lecture.

Lien : https://lyseelivres.wordpres..
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Lorsqu'on lit la 4eme de couverture, on comprend que l'auteur va nous offrir une histoire d'amitié croisée entre quelques spécialistes d'embrouilles en tout genre. Une fois qu'on a compris l'idée, il n'y a plus qu'à se lancer.

Comment résumer Chorale ?
Liste des ingrédients :

Des explosions, des rafales de plombs,
Des personnages atypiques, sympas, attachants, à l'humour acerbe,
Une enquête policière,
Une vieille DS,
Quelques gros bras,
Des intrigues en escaliers biens ficelées,
Des dialogues aux petits oignons,
Une histoire de fric, de pouvoir,
Et enfin de l'amitié,
Vous confiez le tout à Nick Gardel qui de sa plume aiguisée vous préparera une recette aux dosages précis et à la cuisson saignante. le lecteur appréciera au passage l'assaisonnement humoristique de haut vol proposé par le chef.

Voilà clairement comment moi, je pourrais résumer Chorale. Et il me resterait simplement à vous souhaiter un bon appétit, une bonne lecture et une franche partie de plaisir.

Mais voilà, je ne peux pas m'empêcher de vous en dire un peu plus, tellement j'ai apprécié ce livre (mon tout premier Gardel).

L'auteur le dit lui-même, Chorale peut se lire comme un aboutissement à « Nevermore », « Muscial Box » et « Mal placé », car on y retrouve entre autres le personnage principal : Peter Raven, mais aussi comme un commencement, une première marche, une mise en bouche pour se jeter dans son univers en lisant les 3 ouvrages cités ci-dessus. Engrenage vicieux, car une fois pénétré dans l'antre, difficile d'en ressortir.

Dans Chorale donc, on va accompagner Peter Raven, un personnage atypique qui va malgré lui nous embarquer dans une histoire rocambolesque où vont se mêler les excellents ingrédients de la recette (citée plus haut)

Jean Edouard, dit « JED » et Lorelei, un couple pas si improbable que cela, qui après une séparation « imposée » par la vie (dont vous découvrirez les circonstances dans le livre) vont fêter leurs retrouvailles de façon explosive.

Davis et Anders, deux flics qui se tirent la bourre au niveau des répliques cinglantes, se partageant à merveille les rôles de bon et méchant flic. Est-ce qu'il y en a vraiment un pour tirer l'autre vers le haut ?

Quelques gros bras jouant de flingues, de lutte de pouvoir pour imposer leur loi et qui ne supportent pas qu'un plan ne se déroule pas comme ils le veulent. Je vous laisse deviner les moyens qu'ils sont prêts à utiliser pour se faire respecter.

On n'oubliera pas de citer la DS, cette voiture mythique, symbolique, increvable, qui va avaler le bitume et faire crisser les graviers pour sortir nos « amis » d'un sacré bordel.

J'ai failli oublier Simone CRAVINSKI. Ah, Simone, cette petite vieille équipée d'un déambulateur hors de forme (tout comme elle) qui parcoure les rues de Paris en portant toute la misère du monde sur ses épaules, dans une vie qui n'est plus vraiment taillée pour elle. On va la suivre au rythme lent de son palpitant jusqu'à son dernier souffle. Vous verrez que le terme « dernier souffle » prend tout son sens.

Je m'interdis de vous dévoiler le livre tant il est agréable pour le lecteur de se plonger dans l'ambiance proposée par l'auteur. Cependant, je vous en dirais juste assez pour vous mettre l'eau à la bouche, pour vous permettre à votre tour de faire connaissance avec Nick Gardel.

Sa plume est incisive, précise, juste et pleine d'esprit aux accents de San Antonio et de M. Audiard. Il a le don de mettre ses personnages dans des situations cocasses, en leur donnant la profondeur nécessaire pour trembler avec eux, tenter de les guider par moment, leur déconseiller certains choix leur éviter des moments compliqués, mais voilà, on ne maîtrise rien de l'intrigue guidée du début à la fin par l'auteur mêlant une enquête policière menée par les deux flics qui se révèlent plus drôle qu'efficaces sur fond d'amitié aux destins croisés.

On va avoir droit à des explosions maîtrisées, des rafales de plomb dignes des plus grands films de gangsters, mettant en valeur autant les méchants qui n'ont pas froid aux yeux que les gentils qui se sortent de situations désespérées, une histoire d'amour avec quelques parties de jambes en l'air plus érotiques que porno, des balades en DS, cette voiture d'un autre temps, avec des références musicales destinées aux quadras et quinquas, de l'amitié, et tout cela sans temps morts, un vrai régal.

Même si dans cet opus, Nick ne détaille pas trop les personnages, on s'y attache vite, l'histoire avance et on prend plaisir avec eux, on sourit, on rit, on flippe « un peu », et on pleure aussi. Bah ouais, dans la vraie vie, on ne maîtrise pas tout. La fiction n'est jamais très éloignée de la réalité. Il y a des leçons à tirer de chaque situation.

Nick Gardel bouscule le genre polar pour proposer un contenu à la fois frais, intelligent, fin sans en retirer l'attrait et l'efficacité.

En résumé, si vous aimez lire des polars avec un regard neuf, l'humour au langage soutenu, des personnes atypiques aux dialogues percutants, les vieilles voitures, une intrigue en escalier, les destins croisés, vous allez passer avec Chorale, un EXCELLENT moment qui vous donnera envie (comme moi) de lire d'autres Gardel.

J'ai relevé une petite réplique que je souhaite partager avec vous et qui m'a fait rire tellement elle sonne juste (j'aurais pu en choisir des dizaines d'autres, mais je vous en laisse le plaisir pendant la lecture). Pour vous aider à la situer, nous sommes en voiture, la radio crache du son :

« Les glapissements scandés au champ lexical de CM2 envahirent l'habitacle. Vasquez hésita à y poser définitivement son veto à coup de Glock, mais se contenta de couper court en faisant taire le rebelle radiophonique dont les textes dissimulaient l'échec du système scolaire derrière une recherche mélodique assumé par le talent d'un producteur sourd.

J'ADORE !

Un dernier mot ou plutôt une dernière pensée pour un personnage du livre, Ghislaine REFRINGEOT. Lorsque vous ferez sa connaissance, elle vous rappellera fatalement quelqu'un.
Lien : http://www.chroniquesauscalp..
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Il est des personnages de romans qu'il est difficile de lâcher. Ce ne sont pas pas forcément des héros au sens classique du terme, parfois même des anti héros qui traversent les pages d'un livre en trainant leur existence faite de plaies et de bosses, avec un bonheur ou un malheur égal, au gré de leur concepteur. Mais, plus que tout, ce qui compte c'est qu'ils sont là. Qu'ils existent, et que, finalement, ils font presque partie du paysage de ta vie, un peu comme un ami que tu perds de vue mais que tu n'oublies jamais.
En refermant Mal Placé, je m'étais dit que j'aimerais retrouver son personnage central, Peter Raven, parce que j'aimais son côté pierrot lunaire, et qu'il ne pouvait pas nous avoir abandonnés ainsi. J'éprouvais cette sensation aussi pour Jean Edouard, et sa DS en partance pour l'Afrique, à la poursuite de sa Lorelei. Et qu'allait devenir Marchandeau, une fois débarrassé de cette secte collante qui l'empêchait de repeindre sereinement ses volets? Et Esteban ?
Et si vous vous êtes demandés, comme moi, ce qu'allaient devenir tous ces personnages, alors vous serez ravis. Car Nick Gardel a su combler le vide, en leur faisant faire un dernier tour de piste, dans Chorale, un roman dont le nom n'a jamais aussi bien été choisi. Les voilà tous réunis pour notre plus grand bonheur, le dernier salut des artistes à la fin d'un grand numéro, après le bis… Car, assurément, Chorale est un grand numéro. La facilité avec laquelle Nick redéfinit ses personnages laisse pantois. Une aisance qui donne cette agréable impression de les avoir quittés la veille, pour les lancer dans leur ultime aventure. Tous les romans de Nick Gardel sont bons, mais celui-là est hors-norme, comme un subtil mélange de grands rhums hors d'âge pour faire ce nectar inimitable. Et, lorsque vous refermerez ce roman, ce sera avec l'idée qu'enfin Peter, Lorelei, Jed, Michel et tous les autres, ont vécu leur destinée et que nous pouvons désormais les laisser s'éloigner de nous. Et je suis heureux d'avoir être parmi les premiers à les avoir accompagnés un dernier petit bout de chemin. Merci Nick!
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On dit qu'un roman choral est un genre qui sait rendre un livre vivant et offrir une richesse littéraire particulière, grâce à la diversité de style de chaque personnage.
« Chorale » l'est assurément !

Les personnages de Nick ont effectivement tous leur style, ils sont hauts en couleurs (sauf dans les vêtements 😉), ont de fortes personnalités et leur auteur leur a créé un univers à leur image, sur mesures, dans lequel ils s'épanouissent pleinement.

Dans « Chorale » j'ai retrouvé avec joie JED, sa DS et sa sirène. Une Loreleï qui s'est étoffée depuis fourbi étourdi !
J'ai fait la rencontre de Peter Raven (présent dans des romans précédents du même auteur), Aykut l'étrange « Monsieur Aspirateur » mais aussi Vasquez et sa Ghislaine, incarnation mentale d'une vieille prof qui m'a tellement fait penser à Carmen Cru (Fluide Glacial si vous ne connaissez pas).

Tous ces personnages ont pris vie dans un roman où le thème central est l'amitié : jusqu'où sommes nous prêts à aller par amitié ?
Une histoire profondément humaine, des recherches, un road trip en DS,des retrouvailles, et une Ophélie émue et la larme à l'oeil.
Une ôde à l'amitié que ce roman noir :
« Parce que si Aykut et Loreleï ne sont pas là pour justifier un petit peu ce que je suis, j'ai peur de chopper le vertige devant le vide ».

D'ailleurs Nick a glissé un clin d'oeil à ses amis auteurs Michael Fenris et Sandrine Destombes.

J'avais adoré la plume de Nick dans « fourbi étourdi », ce style à la Audiard (dont je ne suis pourtant pas fan) ou à la Desproges.

Un univers qui détonne dans un monde où le classicisme est davantage la règle, un monde où le commercial et le grand public sont plus recherchés, parce qu'ils s'expriment en espèces sonnantes et trébuchantes...

De mon côté j'adhère totalement à l'univers Gardel et fuck le classicisme.

« Chorale » est pour ma part plus abouti que « fourbi étourdi », peut-être parce qu'il y a plus de Gardel dedans. Et j'ai eu un coup de coeur pour ce roman. Sans doute parce que le thème, la manière dont il est traité font échos chez moi, ou parce que je suis sensible à cette plume et à ce style.

Si vous cherchez une intrigue de fou passez votre chemin, Nick fait dans la finesse, dans la mise en avant de la richesse de notre belle langue, dans l'humour noir et avec des personnages qui pourraient être vos potes tant ils sont vivants dans ses romans.

« L'être humain est une pâte à pain. Un mélange aussi improbable que l'eau et la farine, travaillé à la main pour devenir un tas rebondi n'attendant qu'un peu de chaleur pour gonfler. Sauf que dans le cas présent, ce sont les habitudes qui vous pétrissent, les rituels qui vous malaxent jusqu'à ce que vous deveniez une boule élastique, prête à prendre mollement la forme qu'on lui donnera »

Merci Nick... Chorale va m'accompagner un moment...
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Pourquoi Chorale ? Parce qu'il fait intervenir tous les personnages des précédents bouquins de l'auteur : Jean-Edouard dit Jed, Peter Raven, Bastélica, Marchandeau et d'autres pointures ; chacun de ses héros va avoir droit à son couplet dans cette manécanterie.
Dès les premières lignes, le talent de Gardel éclate, subjugue, et même égratigne l'ego de l'auteur qui en a un peu trop. le style est affirmé, plein de caractère et, même si je déteste dire cela : "professionnel". Les faiblesses du style d'un auteur me sautent en général aux yeux et ici je me suis retrouvé gros-jean comme un chercheur de cèpes au moins de janvier... Bon, si je dois chicaner, et tu sais que je vais chicaner, il y a ces participes présents un peu trop présents, carrément envahissants même, sur lesquels je n'ai cessé d'achopper du début à la fin. de méchantes verrues sur la face de cette gueule d'amour qu'est Chorale. J'ai exhorté l'auteur a en faire une chasse façon épuration ethnique dans ses prochains ouvrages ; j'espère qu'il écoutera son petit Jiminy Cricket qui ne lui veut que du bien...
J'ai aussi trouvé la fin un peu abrupte - elle tombe comme un poil de cul dans un consommé de légumes - et les personnages trop soumis aux événements. Renseignements pris auprès de l'auteur, c'est un parti pris : il préfère les antihéros aux vrais héros virils qui prennent leur destin en main. Je n'ai donc plus qu'à la boucler et à dire merci de ne pas avoir payé plus cher.
Mais ce qui inscrit pour moi Gardel dans le top trois des auto-édités (bien qu'il soit désormais édité chez Caïman) les plus talentueux que j'ai lus (et je commence à en avoir quelques-uns à mon actif, des scribouillards), c'est son génie du dialogue. Alors là, c'est du nanan. de l'ambroisie... Tu te relèves à trois plombes du mat pour t'en remettre un petit coup derrière le noeud de cravate... Il existe certains lecteurs faciles probablement atteints d'encéphalite spongiforme qui pensent que Quentin Tarantino aurait pu écrire un livre aussi médiocrissime que le livre sans nom (c'est une rumeur tenace, au même titre que les crocodiles surfeurs des égouts de NY). A ceux-là je réponds que QT n'aurait jamais pu accoucher de dialogues aussi navrants que ceux qu'on trouve dans ce bouquin innommable à moins d'être trépané. Par contre, Audiard aurait très bien pu écrire Chorale. On se demande d'ailleurs si Gardel n'aurait pas déniché pour une bouchée de pain des manuscrits du grand Michel dans une brocante, et s'il ne profiterait pas de notre naïveté pour les écouler à dose homéopathique...
J'émets un souhait cependant que je me frotte la lampe : je voudrais que Nick Gardel sorte de sa zone de confort, arrête de faire ce qu'il sait faire, à savoir du polar truculent héritier du tandem Audiard/Lautner, et qu'il nous fasse son Tchao pantin ou son Au revoir là-haut. Je voudrais qu'il place ses ambitions au cran au-dessus. Il en est largement capable.
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