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Citations sur N'essuie jamais de larmes sans gants (111)

Je veux dans ma vie pouvoir aimer quelqu'un qui m'aime.
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Raconter est une sorte de devoir.
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Pendant qu'il vide son champagne avec détermination, il repense aux mois qu'il vient de passer à Stockholm. Il se voit comme une proie qui veut à tout prix être capturée, qui se place sciemment bien en vue, là où le chasseur pourra le viser facilement.
Est-ce de la timidité ou de la lâcheté, ce comportement qui consiste à n'être jamais celui qui choisit mais celui qui est choisi (ou qui n'est pas choisi) ? De ne jamais dire non. D'être toujours plein de gratitude. Même quand le mec le dégoûte. Cet immonde besoin de tendresse qu'il éprouve malgré lui, ce désir pathétique d'avoir quelqu'un qui après s'être vidé restera un peu avec lui. (p. 247, éditions Alto)
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Paul est allongé sur son lit d'hôpital. On vient de lui administrer de la morphine. Plus rien ne lui fait mal. Il regarde ses ongles d'orteil rouges. Il regarde le lion et l'agneau et la petite famille heureuse qui pique-nique. C'est une bonne journée pour faire un pique-nique. Pourquoi ils n'iraient pas acheter des bières et un poulet grillé pour aller à Lângholmen et se foutre de tout ? Nan mais j'halluciiine, pense-t-il, c'est pile ce que je vais faire !
Et c'est effectivement ce qu'il fait : il se lève et entre dans l'image. Le lion et l'agneau paissent côte à côte, il caresse la crinière du lion et plusse les yeux dans le soleil qui ne descendra jamais derrière les sommets alpins.
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Il désigne à Benjamin un bout du canapé encore vide. Pas très rassuré, celui-ci s'assied et ouvre sa serviette.
- Donc, je disais, j'aimerais vous proposer quelques publications...
Paul se fait une place à côté de Benjamin.
- Tout ce que tu veux mon cœur. Mais j'espère au moins que tu as cette image fan-tas-tique, là, tu sais : celle où le papa, la maman etleurs enfants pique-niquent avec un tigre et une brebis, ou je ne sais quelles bestioles, devant un lac dans les Alpes. Donne-moi ça !
Il lui arrache la brochure des mains et la feuillette. Il jubile en découvrant l’illustration dans les pages du milieu.
- Ouiii, la voilà ! J'hal-lu-cine ! Quelle image merveilleuse... Alors là, j'adhère complètement !
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Un rien lui donne envie de suivre quelqu'un pour le restant de ses jours. Il suffit d'un regard qui plonge un peu trop longtemps dans le sien.
Voilà comment s'exprime son manque. Et il lui fait l'effet d'une fièvre à l'intérieur de son corps. Rasmus ressemble à un sac plastique vide qui traînerait dans la rue, dont le vent s'emparerait au hasard pour le faire tournoyer à sa guise.
Peu importe la nature de cette sensation, pourvu simplement qu'on lui permette de l’appeler ainsi : l'amour.
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Et si on avait regardé attentivement, on aurait sans doute découvert que son cadavre était en train de sourire.
Tiens, voici mes rêves ! Tu peux presque les toucher. Comme de l'or au fond d'un lac ils scintillent.
Voici mes folles aspirations, mes foutues déchirures, voici mon orgueil, alors regarde-moi car je ne vais jamais, jamais mourir !
Voici tout ce dont j'ai rêvé, tout ce que j'ai espéré, voici tout ce que j'ai osé faire les jours de grand courage.
Voici ma volonté de vivre, les amis qui m'ont porté, voici mon cœur qui bat, mon cœur qui saigne pour tout ce que je désire.
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La plupart du temps ils l'ont surtout traité de sale pédé.
Ils n'avaient pas tord. Ils le savaient avant lui.
Sale pédé.
C'est exactement ce qu'il est.
Mais un sale pédé qui leur a échappé. Il les a tous plantés là. Ils n'existent plus. Ils ont définitivement cessé d'exister. Comme quelque chose dont on se débarrasse en se secouant et qu'on abandonne.
Avec à la fois un haussement d'épaule et un frisson.
Avec dans la bouche un arrière-goût amer de cendre et de bile.
Avec des santiags en daim rouge aux talons biseautés qui claquent contre le marbre dans le grand hall de la gare centrale, avec un mince gilet arlequin sur son corps chétif.
Avec un coeur qui cogne comme après la dose de nicotine envoyée par la première cigarette du matin.
Et on ne se retourne pas ! On ne se retourne surtout pas.
Parce qu'on leur a échappé. On a échappé à ce Koppom de merde et ce collège de merde et ce lycée de merde et cet Erik de merde et ce Conny de merde et ce Henning de merde et à tout ce Värmland puant et dégoulinant de merde. Ils ne peuvent plus l'atteindre.
Il remodèle la honte. Il va en faire une identité et une fierté.
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Cette maladie, impitoyable, injuste, infidèle, immonde, cruelle, avait déjà élu domicile dans le corps de l’un d’entre eux. La Suède était frappée à son tour.

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On ne peut être que des feux follets, voués à s’enflammer, à brûler en bref instant et à s’éteindre.

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