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Critique de karkarot
Ce premier tome des Romans et Récits de Romain Gary regroupe quelques oeuvres phares: Les racines du ciel, Education européenne, les promesses de l'aube, Layde L., La danse de Gengis Cohn.
C'est très loin d'être exhaustif (dans la pléiade, il y aurait eu écrit "complètes"), mais le travail critique est comme toujours avec la prestigieuse maison d'édition de très bonne qualité !
Un petit mot par oeuvre:
-Eductation européenne est le premier vrai roman de Gary qui rebrasse déjà les thèmes favoris de l'auteur: la guerre, l'humanité, le passage à l'âge adulte, le rapport à la réalité et l'influence de la fiction et du rêve sur celle-ci. C'est encore un peu brouillon et "jeune", mais le ton est déjà là et on ne s'ennuie pas. Les nouvelles métaphoriques qui ponctuent le récit aident beaucoup à cela.
-Les Racines du ciel est un des grands romans de Gary, et on y trouve la verve et le ton mi-sérieux mi-ironique qui caractérise si bien l'auteur d'origine polonaise. Sous le couvert des éléphants, est-ce l'Homme qu'il faut sauver, ou le symbole n'en est-il pas un ? On sent néanmoins le passage des camps et des grands massacres là dedans. C'est vibrant, grand, très beau mais aussi tout grouillant de truculence très à hauteur d'homme...
-La promesse de l' Aube est l'autobiographie romancée de l'auteur jusqu'à l'immédiat après guerre (->1960), date à laquelle il a enfin réussit à tenir la promesse faite à sa mère: devenir connu, consul de France et écrivain. Celle-ci est malheureusement morte avant d'avoir vu cela. Tout tourne autour de cela, l'obsession maladive de sa mère pour son fils chéri, fils pour qui rien n'est trop beau malgré la pauvreté, la misère, les déménagements incessant. Et rien ne sera plus aussi beau pour Gary que l'amour de sa mère, plus rien ne pourra combler dans sa vie la place laissée vide par la disparition de cet amour... Un grand récit touchant, troublant et très drôle malgré tout. Les larmes se mêlent aux rires.
-Lady L. : Une très drôle histoire d'anarchiste devenue grande noble anglaise et qui révèle tout dans son grand âge... Historique, cruel, génial !
-Gengis Cohn: Où comment une conscience juive parasite l'esprit d'un ancien nazi devenu commissaire dans un grand charivari onirique, burlesque et terrible: ça tourbillonne, ça foisonne, on sent l'auteur bouleversé par sa visite au ghettos de Varsovie, chacun en prend pour son grade dans une frénésie d'humour corrosif irrésistible !
C'est très loin d'être exhaustif (dans la pléiade, il y aurait eu écrit "complètes"), mais le travail critique est comme toujours avec la prestigieuse maison d'édition de très bonne qualité !
Un petit mot par oeuvre:
-Eductation européenne est le premier vrai roman de Gary qui rebrasse déjà les thèmes favoris de l'auteur: la guerre, l'humanité, le passage à l'âge adulte, le rapport à la réalité et l'influence de la fiction et du rêve sur celle-ci. C'est encore un peu brouillon et "jeune", mais le ton est déjà là et on ne s'ennuie pas. Les nouvelles métaphoriques qui ponctuent le récit aident beaucoup à cela.
-Les Racines du ciel est un des grands romans de Gary, et on y trouve la verve et le ton mi-sérieux mi-ironique qui caractérise si bien l'auteur d'origine polonaise. Sous le couvert des éléphants, est-ce l'Homme qu'il faut sauver, ou le symbole n'en est-il pas un ? On sent néanmoins le passage des camps et des grands massacres là dedans. C'est vibrant, grand, très beau mais aussi tout grouillant de truculence très à hauteur d'homme...
-La promesse de l' Aube est l'autobiographie romancée de l'auteur jusqu'à l'immédiat après guerre (->1960), date à laquelle il a enfin réussit à tenir la promesse faite à sa mère: devenir connu, consul de France et écrivain. Celle-ci est malheureusement morte avant d'avoir vu cela. Tout tourne autour de cela, l'obsession maladive de sa mère pour son fils chéri, fils pour qui rien n'est trop beau malgré la pauvreté, la misère, les déménagements incessant. Et rien ne sera plus aussi beau pour Gary que l'amour de sa mère, plus rien ne pourra combler dans sa vie la place laissée vide par la disparition de cet amour... Un grand récit touchant, troublant et très drôle malgré tout. Les larmes se mêlent aux rires.
-Lady L. : Une très drôle histoire d'anarchiste devenue grande noble anglaise et qui révèle tout dans son grand âge... Historique, cruel, génial !
-Gengis Cohn: Où comment une conscience juive parasite l'esprit d'un ancien nazi devenu commissaire dans un grand charivari onirique, burlesque et terrible: ça tourbillonne, ça foisonne, on sent l'auteur bouleversé par sa visite au ghettos de Varsovie, chacun en prend pour son grade dans une frénésie d'humour corrosif irrésistible !
