AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Nicorocq


Un lecture d'été qui se révèle très décevante pour un ancien lauréat de prix Goncourt.

Sur la forme, l'écriture est fluide, des phrases courtes exprimant des idées simples, de très courts chapitres ce qui permet de faire des pauses fréquemment, édités avec beaucoup de blancs ce qui permet d'avancer vite, avec une intrigue simplette et des personnages superficiels ce qui évite de réfléchir. Bref, tous les ingrédients pour qu'on ait l'impression de lire ce livre sans effort et d'être un champion de lecture. A classer dans la catégorie littérature jeunesse plutôt que roman pour adultes.

Le fond est brinquebalant à tous les niveaux. L'intrigue est un mélange indigeste; c'est une tragédie grecque, inspirée également par l'Europe médiévale, inspirée également de l'Egypte ancienne mais le peuple concerné s'apparente aux Africains et Orientaux sur lesquels on projetterait notre état d'esprit occidental. En réalité, ce monde fantastique, c'est le grand remplacement que veulent les gauchistes en France. On pourrait d'ailleurs voir dans ce livre une allégorie du futur de notre pays, c'est-à-dire un mélange indéfinissable qui conduit à la destruction totale sans raison. Je n'ai toujours pas compris d'où venaient les principales troupes ennemies qui arrivent comme par enchantement la veille du mariage au pied des murailles de la capitale. L'empire devrait être à feu et à sang mais non, tout se passe au niveau de la capitale et le reste de l'empire s'en cogne complètement.

Les personnages sont des caricatures du mouvement woke: certains se battent même avec leur dents (autant dire cannibales), le khat devient une drogue qu'il faut recommander à nos forces spéciales, les hommes sont des bêtes. L'auteur n'oublie pas de cocher toutes les cases du néo-"féminisme"; il y a des travelos au combat, des amazones qui viennent sauver, la mère impératrice qui va au combat, l'héroïne dont les tourments ont bien du mal à nous émouvoir dans cette mise en scène caricaturale d'une lutte à mort patriarcale pour une femme. Mais ne vous inquiétez pas, elle finit par avoir son mot à dire et en partant la guerre continue. Enfin, il y a le cadet qui s'en va dans une quête mystique pour créer des tombeaux à son père.

Bref, tous les poncifs gauchistes sont dedans et c'est sans doute ce qui explique le succès de cet auteur. Dans le genre chevaleresque, ça ne vaut pas un Alexandre Dumas, un Walter Scott, etc. Dans le genre aventure, un Robinson Crusoé ou un Sas Famille sont nettement au-dessus. Mais sans parler de ces chefs-d'oeuvre, ça ne vaut pas un Club des cinq.
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}