Ce recueil de deux nouvelles fantastiques est publié dans la collection Magnard Collège-Lycée à l'époque de
Eldorado.
D'un style classique -on croirait presque lire des nouvelles du 19ème siècle, on est proche de Melville ou
Maupassant sans en avoir la qualité - elles évoquent la traite des esclaves vue par les négriers; un capitaine remplaçant dans la première nouvelle, un amiral dans la deuxième.
C'est sans doute ce côté factice qui m'a le plus dérangée, ce côté 19ème qui a mis une distance entre le récit et moi, l'impression que
Laurent Gaudé s'est regardé écrire.
Le premier récit est quand même prenant: des futurs esclaves ayant quitté l'île de Gorée et navigué pendant des semaines dans les cales d'un bateau profitent d'un abandon temporaire du bateau pour s'évader. Ils s'évanouissent ainsi dans les rues de Saint-Malo, avant que la chasse à l'homme ne commence. le temps d'une nuit, la ville pénètre dans la folie et la soif du sang.
On retrouve les thèmes de prédilection de Gaudé, l'exotisme, la misère, l'inégalité, l'Afrique.
Intéressant, mais imparfait.
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