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Critique de Lucie_Ash


J'étais hyper emballée par ce roman en lisant la 4ème, j'étais toujours hyper emballée par ce roman arrivée à la centième page et puis… A un moment, j'ai été déçue. Alors, non, ce n'est pas une certaine péripétie qui a fait que…

Bon, commençons par le début. Qu'est-ce qu'on trouve en Plein hiver ? On trouve une ville glacée, dans laquelle les habitants sont repliés sur eux-mêmes, partageant leur solitude et leur ennui. On trouve un paysage blanc, froid, comme les personnages eux-mêmes : rongés par l'hiver, par une vie morne et répétitive, dans laquelle il ne se passe pas grand chose… A part ça. Ça, c'est le retour de David à Lisbon, 4 ans après sa disparition. Hélène Gaudy nous plonge alors dans la tête de différents habitants de la ville, réagissant à cet évènement.

Le roman est divisé en trois parties. La première compile les réactions des gens qui ont connu David, et nous sommes happés par leurs pensées à chacun. La seconde propose un peu plus d'action, en tout cas on y découvre un peu le nouveau David, celui qui est revenu. Elle nous offre aussi des souvenirs de ce qui se passait 4 ans auparavant, pour David et sa bande. Enfin, la dernière est un dénouement…

Plein hiver est magistralement bien écrit. Cela ne m'arrive pas souvent, mais j'ai lu une bonne partie du roman à voix haute pour m'imprégner des sonorités, des jolies phrases, pour me plonger corps et âme dans ce monde froid. Si vous le lisez vous aussi, je vous conseille la même chose : ne lisez pas que dans votre tête, c'est jouissif de se remplir les oreilles de Plein hiver. Sombrer dans les pensées intimes des personnages, nager dans un décor merveilleusement décrit… C'est beau, c'est revigorant, ça m'a tenue tout le long, même si…

Même si finalement, pendant 200 pages, il ne se passe pas grand chose. J'ai passé un très bon moment avec les habitants de Lisbon, mais je n'ai pas trouvé ce que je cherchais dans ce roman : une intrigue. Plein hiver est majestueux, je ne le lui enlèverai pas. La forme est juste incroyable. Mais le fond ? J'ai bien fini par comprendre, au bout de 150, 170 pages, que le roman ne m'ouvrirait pas à un dénouement satisfaisant à mes yeux. Finalement, je repense à Bernard Werber et à Depuis l'au-delà, dans lequel il parlait de la bataille entre les littératures de fond et celle de forme. Ici, on peut dire que l'autrice a privilégié la forme. Alors, je ne vais pas blâmer ce choix, c'est à chacun de trouver sa voie en littérature ; mais pour moi, c'est juste dommage.
Lien : https://folitteraires.wordpr..
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