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Critique de daniel_dz


Sept nouvelles, chacune dressant le portrait d'une personne qui "fend l'armure" pour se dévoiler. Sept personnes différentes, sept langues différentes, sept ambiances différentes. Les six premiers textes sont des bijoux d'intimité partagée !

Ma mémoire est une passoire... Mes notes me rappellent que j'ai lu cinq livres d'Anna Gavalda entre 2003 et 2015, dont "Ensemble c'est tout", comme tout le monde. Comme souvent, il ne me reste pas de souvenir précis de ces livres, mais juste l'envie de renouveler le plaisir d'entrer doucement dans l'intimité de quelques personnages en ouvrant de nouveau un livre de cet auteur.

J'ai donc abordé ma lecture avec une certaine attente et je n'ai pas été déçu !

Chaque texte est écrit à la première personne. Deux femmes et puis cinq hommes se racontent. Ils sont d'âges différents et de milieux différents. Chacun s'exprime dans sa langue de tous les jours. J'ai vu certains lecteurs dépités par la langue argotique de la vendeuse d'un magasin pour animaux qui ouvre le recueil. Il est vrai que je ne m'attendais pas non plus à ce style-là, mais porté par des a priori positifs, je suis passé outre et j'ai bien fait ! le style s'est avéré parfait pour ce personnage-là et l'auteur en change dès le texte suivant.

Donc, une vendeuse qui se fait draguer par un poète en se disant que ce serait un amour impossible, une jeune femme qui pleure son amour décédé et se lie à une inconnue qui s'ouvre à son contact, un camioneur qui accompagne son bon vieux chien dans sa fin de vie, un homme qui m'a fait fondre en racontant un repas au Mac Do, un père qui donne une belle leçon de tolérance, une magnifique relation remplie de non dits entre deux voisins de paliers, qui partagent leurs solitudes. Et je ne parle pas du dernier portrait, heureusement le plus court, auquel je n'ai pas du tout accroché.

Certains livres m'ont marqué par les sentiments qu'ils m'ont fait ressentir, qu'il s'agisse de tristesse, de joie, ou autre. Celui-ci est différent dans le sens où ce qui m'a marqué est plutôt d'avoir partagé l'intimité de quelques personnes. C'est le mouvement de dévoilement de chaque personne qui m'a touché, un peu comme si elle faisait de moi son confident, plus que m'a touché ce qu'elle dévoilait.

Ceci ne s'applique cependant pas exactement à "Mes points de vie" où l'on partage moins l'intimité du narrateur que celle de sont fils; ce texte m'a davantage séduit par la leçon de tolérance qu'il rapporte et que je vous laisse découvrir.
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