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Critique de celindanae


Ce livre m'a tellement fait de l'oeil aux Imaginales que j'ai craqué alors qu'il n'était pas dans la liste des achats prévus. Il faut dire que l'objet livre est une belle réussite avec sa couverture cartonnée, sa belle illustration et ses pages entre chaque histoire ressemblant à des journaux d'époque expliquant la véritable histoire des personnages ayant existé. Je ne connaissais pas l'auteur que j'ai découvert avec plaisir dans cet univers steampunk.

Le livre contient 3 histoires différentes qui ont pour personnage principal le baron noir qui donne son nom au roman. Ces 3 histoires se suivent et ont toutes lieu en 1864 à Paris mais dans une capitale française légèrement différente de celle que l'on connait, les technologies sont différentes et l'histoire a un peu changé. L'univers mélange ainsi steampunk et uchronie en petites touches. L'univers est bien construit et très agréable, on a envie de se promener dans ce Paris du 19ème siècle et d'emprunter ses transports. On retrouve à la fois l'ambiance du Paris de l'époque et une technologie différente et cela se mêle de très belle manière. L'univers et l'ambiance du roman sont un de ses points forts. Les inventions sont très détaillées et tout parait réaliste. Il y a aussi un petit côté du Paris des merveilles de Pierre Pevel pour l'époque et le climat mais bien sûr la magie n'est pas du tout présente.

Le personnage éponyme est donc Antoine Lefort qui officie comme justicier sous le nom du baron noir. Il n'a aucun pouvoir mais utilise la technologie comme aide grâce à une super armure pleine de gadgets. le seul à connaitre son identité secrète et à l'aider dans ses aventures est son majordome Albert (et non pas Alfred, si vous voyez où je veux en venir…). Antoine Lefort est très riche et figure dans la bonne société parisienne. Ce portrait n'est pas sans rappeler un super héros bien connu officiant sous le nom de Batman. Cependant, hormis leur identité secrète, l'utilisation de gadgets obtenus par leur fortune et le majordome, les 2 personnages sont bien différents. Antoine Lefort n'a pas vu ses parents se faire tuer quand il était enfant et est beaucoup moins névrosé que Bruce Wayne. Il a profité de sa jeunesse pour faire les 400 coups, semble heureux de sa situation et est très porté sur la gent féminine. de plus, Antoine endosse le costume du baron noir par goût de l'action au début, pour changer son quotidien et voir autre chose que la haute société. Mais un grand pouvoir entraine de grandes responsabilités, comme il s'en apercevra vite.

Les 3 histoires voient différents personnages interférer et renforcer le lien entre les principaux protagonistes. L'auteur a utilisé des personnages réels en prenant des libertés avec l'histoire puisque l'on est dans une uchronie : on retrouve ainsi Clément Ader qui va devenir un ami proche d'Antoine, Victor Hugo ou encore le président Bonaparte. Cela fonctionne très bien et donne un cadre connu au récit. Un des personnages secondaires les plus fun est l'inventeur fou Louis-Guillaume Perreaux qui fournit le baron noir en divers gadgets tous plus farfelus mais efficaces les uns que les autres. Il offre de l'humour aux aventures pas toujours drôles du baron noir. le roman mélange de belle façon les genres et les styles également.

Là où les choses sont un peu moins maitrisées de la part de l'auteur, c'est dans le lien entre les 3 histoires. Elles sont présentées dans l'ordre chronologique mais manquent de lien entre elles. le livre se veut un hommage aux romans-feuilletons du XIX ème siècle et cela se voit mais les histoires auraient mérité d'être plus liées. La première et la troisième le sont mais certains éléments de la seconde sont laissés en suspend. Les réponses seront peut-être fournies dans une suite, après tout l'univers et le héros s'y prêtent vraiment. Parmi les 3 récits, la deuxième a ma préférence car il prend un peu plus le temps de poser son histoire. La première est un peu courte et avec presque un peu trop d'actions, qui empêche de faire vraiment connaissance avec le baron noir.

Le baron noir offre ainsi un sympathique moment de lecture avec un univers uchronique bien construit et une ambiance réussie. L'auteur mélange intelligemment les genres avec de l'espionnage, beaucoup d'actions, et joue habilement avec l'histoire. On a envie de retrouver ce personnage à nouveau, peut-être dans une seule histoire plus développée, même si le côté roman-feuilleton disparaitrait.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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