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Critique de Axelinou


Anna, qui signifie « grâce » – la mère ;
Francesca, qui signifie « libre » – l'épouse ;
Silvia, qui signifie « forêt » – l'amante ;
Le violon – sa passion.

A la fois roman d'amour, roman sur la musique et biographie romancée, le tout soutenu par une écriture suave, onctueuse, esthétique, musicale et épurée.

Quand Antonio n'est pas content du son d'un violon, il le brise ! Ce qui n'est pas du goût de son maître luthier.

A la recherche de la perfection, Antonio désire le plus beau bois pour ses violons. Il le trouvera dans la forêt de Paneveggio dans les « Montagnes roses », 5 épicéas. Il devra attendre 10 ans que le bois sèche. Il fera 5 fois le voyage d'une dizaine de jours à pied. Dans ces montagnes perdues, il rencontrera Silvia, sourde et muette ; il rencontrera l'amour !

Ce sont les dos de Anna, Francesca et Silvia, les femmes de sa vie, qui lui inspireront la forme de ses violons.

Un livre émouvant à découvrir sans hésitation !

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- Parle-moi de tes violons, demanda Giuseppe le soir même.
- C'est un monde, répondit Antonio. Un monde avec deux petites fenêtres en forme de ‘f'. Et qu'y a-t-il à l'intérieur ? de la musique, divine. Entendre un violon c'est entendre Dieu. C'est entendre l'univers. L'inaccessible. Et pourtant il n'est fait que d'un peu de bois, de quatre boyaux de mouton pour les cordes, et des crins de cheval pour l'archet. Comme si le monde d'ici nous transportait vers un monde inconnu, avec assurance et certitude. Il y a soixante et onze pièces. Mais lorsqu'elles sont toutes assemblées, elles n'en forment qu'une. Et pour autant on ne fabrique jamais deux fois le même violon. Un bon luthier le conçoit toujours à son image, tant par la forme que par le son qui s'en dégage. Il y a une tête, des ouïes, un corps, des chevilles, une poignée. le chevalet qui maintient les cordes possède des pieds, des bras, des jambes, un coeur. Sans oublier l'âme. Sans elle le son n'existerait pas. Oui, on fabrique toujours un violon qui nous ressemble, ou qui ressemble à la femme que l'on aime. Comme une histoire d'amour.
pp. 40-41
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