La peur est généralement une bonne chose. Elle nous empêche d'être trop téméraire; elle nous apprend la prudence. Mais la peur est une servante qui aspire à devenir maîtresse. Et c'est une terrible maîtresse qu'il faut combattre et garder enchaînée.
- Vous ne pouvez pas attaquer l'armée nadir à vous trois, déclara Harokas.
- Que propose-tu ?
- A quatre, ce serait plus équilibré.
Vous ne pouvez pas attaquer l'armée nadire à vous trois, déclara Harokas.
Que proposes-tu ?
A quatre, ce serait plus équilibré.
Un guerrier n'a qu'un seul ami. Qu'une seule personne sur qui compter. Lui-même. Alors il nourrit bien son corps; il le forme; il travaille avec. Là où il manque de talent, il s'entraîne. Là où il manque de savoir, il étudie. Mais par dessus-tout, il doit avoir la foi. La foi en sa force de volonté, en son but, en son cœur et son âme. Ne parle pas de toi en mal, car le guerrier en toi entent tes paroles et s'en trouve diminué.
Il est trop grand pour moi, affirma Kiall.
Quelle ingratitude, fit sèchement Beltzer, après tout le mal que je me suis donné pour te le procurer.
Tu l'as pris sur un cadavre d'un Nadren, objecta Charéos.
Mais j'ai du le tuer, avant, rétorqua Beltzer mécontent.
Le mal ne sera jamais contré si les hommes de bien ne font rien.
Quand les pillards sont arrivés, toi - et tous ces villageois - n'avez rien fait. Bien sûr qu'ils pensent ne plus vouloir revoir les captives. Tu sais pourquoi ? Parce que ce serait comme se regarder dans un miroir pour y voir sa propre lâcheté. Et ils devraient vivre avec ce miroir tous les jours.(Charéos à Kiall).
- Est-ce que les Hommes Tatoués s'aventurent dans nos terres ?
- Quelquefois, mon garçon. Et quand cela arrive, un homme ferme bien sa porte la nuit et les attend l'épée et l'arc à la main. Alors, tu veux toujours y aller ?
Kiall déglutit difficilement.
- J'irai là où je le dois.
- Voilà qui est parlé comme un héros, dit Finn avec aigreur.
La porte s'ouvrit et Beltzer entra avec un pichet de bière dans chaque main.
- Je viens avec toi, annonça-t-il à Charéos.
- Voilà qui est parlé comme un idiot, murmura Finn.
Cela fait des années que je suis amoureux de Ravenna et je n'aurai pas de repos tant qu'elle ne sera pas libre, ou que je serai mort.
Je pencherais pour la deuxième proposition. Mais c'est ta vie. Et maintenant, mon cheval, je te prie.
- C'est incroyable, [...]. Il est laid et gras - et puis il pue.
- Et ce sont ses bons côtés, [...]. Attends de le connaître un peu mieux.