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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Thomas Morel, jeune journaliste fraîchement diplômé, décide en 2014, de s'immerger durant deux années dans plusieurs entreprises privées du Nord de la France, afin d'explorer la recomposition du tissu industriel de cette région sinistrée par le chômage.
C'est une précarité nouvelle qu'il va rencontrer. Les normes de sécurité ont évolué, les formes de management aussi. Des emplois moins dangereux physiquement, des chefs moins autoritaires, mais la pressurisation du personnel est la même. Elle est juste plus vicieuse. Les flexibilités du droit du travail, sans cesse augmentées, permettent en effet aux employeurs de s'assurer une masse salariale docile et corvéable à merci. La société terminera d'enchaîner ces hommes qui n'auront jamais moyens de leurs rêves et à qui on interdira toute possibilité de choix.
Que leur restent-ils ensuite ? Fumer des joints dès le matin, dépenser une bonne partie de sa paye en alcool, s'abrutir sans limite devant des écrans à la moindre occasion, ou voter Front National comme seule solution pour "faire le ménage". Oublier sa condition, et tenter de faire revenir l'espoir de rêver.
Bien sûr, il faut nuancer mes conclusions... Mais, d'une rare sensibilité, l'auteur nous invite à partager le quotidien de toutes celles et ceux qui voient leurs choix soumis à des puissances supérieures qui les écrasent. Ce sont eux, mais je crois que cela pourrait être vous ou moi.

Lu en septembre 2017.
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Un jeune journaliste décide de s'infiltrer dans plusieurs types de sociétés.
Thomas Morel nous fait découvrit l'envers du décor .
Les discutions entre collègues (racisme, haine de personne qui ne travaille pas, le rapport au syndicat ect...)
On découvre que même pour avoir un travail à la chaîne cela peut devenir le parcours du combattant plusieurs testes et plusieurs mois d'attentes pour avoir un poste en intérim.
Thomas Morel fait ses enquêtes dans cinq sociétés différentes (Cémoi,Clictel,Ranger,Créatis et Toyota) un des liens entre tout les portraits est que cela casse les personnes moralement et physiquement pour certains.
La pression peut être sur une ligne de production ou dernière un téléphone.(Les descriptions de poste sont très bien décrite)
C'est un livre que je recommande car il le mérite de montrait différentes types de structure sans poser de jugement mais juste de faire un constat.
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« Les Enchainés » , Un an avec des travailleurs précaires et sous-payés : le titre et le sous titre résument à eux seuls ce livre . « Enchaînés » parce qu𠆞nchainés au travail , un travail avec des conditions difficiles (les horaires , les gestes à répétition ...) et un salaire de misère . Dans ce livre , le journaliste va travailler sous couverture chez Cemoi (où il mettra en boîte les chocolats à une cadence infernale) , chez Clictel , chez Ranger ou chez Toyota. Chez ces derniers , on découvre le travail à la japonaise , où il fait pas bon de manifester entre autres . On voit très bien que tous les ouvriers que Thomas Morel côtoie ne sont là que pour le salaire car au bout il y a un loyer , une maison à payer . On en est tous souvent rendu là mais quand (comme moi) on a la chance d𠆚imer son travail , c𠆞st un plus . Ce livre fait relativiser par rapport aux petits pépins que je peux parfois rencontrer dans mon travail .
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Ce que j'ai aimé : L'auteur décrit assez bien les conditions de travail, les corps et les esprits usés, l'aliénation du travail. Je parle bien du travail en général, je pense qu'à un certain moment, n'importe quel job devient aliénant. Mais Thomas est encore jeune, il a la chance d'avoir pu choisir un métier qui le passionne et n'a pas encore 30 ans de petits coups bas sur le dos. le mec, on sent qu'il y croit encore un peu. Il aborde avec ses collègues l'expérience du revenu universel quand il rechausse ses lunettes à monture un peu voyante.

Ce que j'ai moins aimé : Je me suis demandé à qui s'adressait ce type d'ouvrages. Qui sont ces lecteurs? Des gens qui partagent ce type d'expériences professionnelles? Des gens qui veulent découvrir la France d'en bas autrement que par les émissions Strip-tease et Confessions intimes? La France veut savoir! Ce qui m'a manqué dans le livre, c'est un peu de la fierté ouvrière. Parce que dans tous les corps de métier, il y a des gens qui aiment ce qu'ils font, il y a des savoir-faire partout, et surtout pas de petits métiers. Comme les grosses boîtes pour lesquelles il a bossé, il a dilué les personnalités rencontrées dans sa grande machine à lui, plus pressé à remplir son petit Moleskine aux pauses chiottes qu'à vraiment rencontrer. Ce qui manque aussi dans ce livre, c'est autre chose que des stéréotypes, tout comme chez Aubenas. le prolo serait extrémiste, soit avec ses petites remarques racistes, soit à la CGT. Il serait aussi vulgos, toujours prompt à la blague de cul ou à mater le foot. C'est aussi une balance carriériste ou une personne à plaindre. Pourtant, du savoir et de la culture populaires, il y en a en pagaille, surtout du côté de Youtube, je peux t'aider à changer ton algorithme si tu veux. Bref, je ne sais pas trop comment accueillir ce témoignage. Malgré ma colère ressentie, qui est toute personnelle, j'ai envie de croire qu'il s'agit d'un récit manqué par naïveté : ça ne peut être que ça. Au fait! Une grève et une manifestation sont deux choses différentes (clin d'oeil appuyé).
Lien : http://culturedecomptoir.com..
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